I.

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Les Piques d'Argents représentaient la chaîne de montagne frontalière du royaume de Phalène et de Jurda. Ce partageant une île au large de l'Océan, les deux peuples n'interagissait pourtant que très rarement, pour ne pas dire jamais.

Les Jurdins représentaient un peuple ancestrales remplit de tradition et cultivaient un rapport très singulier avec la nature. Tandis que Phalène, représentaient un peuple beaucoup plus avancé d'un point de vue technologique. L'est du royaume, particulièrement. Baignant de la richesse et la modernité, ce royaume en plein développement ne cessait d'accroitre son savoir-faire.

L'immense chaine de montage paraissait infranchissable. Si bien que personne ne se risquait à la traverser. Remplit de danger, il était aisé d'y perdre son chemin et de devoir ainsi subir les capricieuse conditions climatiques de montagne. Mais il y avait un jeune homme qui ne craignait pas les Piques d'Argents.

Originaire de la « cité volcanique » qui avait pris forme dans le cratère du volcan qu'encerclaient les monts. Ou aussi, de la « cité du milieu » qui appartenait tantôt au territoire de Jurda, tantôt au territoire de Phalène, Malko était loin d'être le plus chaleureux des endroits.

Mais, Reven avait fini par s'y faire. Son ramassis d'habitants n'était ni plus ni moins les criminels des royaumes qui avait fait de cette cité, délaissés par les deux souverains de Phalène et Jurda, leur repère. A Malko, les lois n'existaient pas réellement. Si ce n'était celle du plus fort. Et ni le roi Arpagon, de Phalène, ni le roi Luxro, de Jurda, ne semblait y porter attention.

À l'abord du volcan, le jeune homme, qui ne devait certainement pas encore tout à fait fini sa croissance, crapaüté à travers le terrain pentu. Un chant métallique à l'harmonie peu appréciable venait de retentir entre les cimes des arbres en direction du nord-ouest de sa position. Il n'était même pas à un kilomètre du lieu et même si Reven n'avait jamais vu quiconque à l'extérieur du Volcan, il se précipitait tout de même par peur que son gibier lui soit dérobé.

Avec agilité, il survolait les puissantes racines et les troncs morts. Sans faire le moindre bruit, il dévalait la pente si vite que les feuilles n'avaient pas le temps de craquer sous ses pieds. Ses cheveux sablés se faisaient discrets sous les reflets des quelques rayons de soleil.

Le bruit métallique n'avait toujours pas cessé. Ce qui signifiait que l'animal était toujours en vie et qu'il continuait de s'agiter avec ardeur. Intérieurement, Reven maudissait cette stupide créature qui indiquait ainsi sa position à un potentiel chasseur rival, ou même aux autres animaux qui ne reviendraient assurément plus dans cette partie de la forêt.

Lorsqu'il était enfin arrivé à portée de vue de sa proie, le premier réflexe du jeune chasseur fut de se dissimuler à l'arrière d'un imposant rocher. Si Reven avait choisi cet endroit pour poser son piège, ce n'était pas pour rien. La cachette qu'offrait cette roche était inestimable pour le protéger. De la ceinture en toile qu'il portait à la taille, il avait lentement sortie une lame qui lui permettrait d'achever l'animal. Ce piège était loin d'être le plus important qu'il avait posé. La créature ne devait pas être plus grande qu'un lièvre. Ou peut-être un petit renard, mais pas plus gros.

Avant de faire son apparition, Reven prit le temps de canaliser sa respiration qui c'était accéléré pendant sa course. Lentement, il prenait soin d'inspirer et d'expirer sans bruit. Dans sa panique, il y avait peu de chance que la proie l'ait repéré, mais dès cet instant, cette dernière paniquerait et Reven ne le voulait pas. Si déjà il lui servait de déjeuner, l'animal n'avait pas eu plus de cela besoin de mourir en s'infligeant des blessures encore plus graves.

Maintenant, il était temps. Reven avait entrainé son rythme cardiaque à retomber très rapidement spécialement pour ces occasions. Aujourd'hui il, allait se régaler et rien que l'idée lui donnait déjà l'eau à la bouche.

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