Chapitre 9

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Melany se réveilla avec un mal de crâne épouvantable. La pièce tangua autour d'elle lorsqu'elle se redressa à demi. Pourtant, il fallait qu'elle parte. Elle devait encore préparer ses bagages et réserver son billet d'avion pour New York. Elle repoussa la couverture que Scott avait déposée la veille sur elle. Elle avait été tellement pompette qu'elle n'avait pas voulu reprendre le volant. Il avait gentiment proposé de l'héberger dans son salon et elle avait dormi tout habillée sur le large canapé. Elle se tourna vers son compagnon d'infortune. Scott n'avait pas bougé de son grand fauteuil qu'il avait utilisé comme substitut de son lit.

Elle se releva pour enfiler ses chaussures.

— Scott, appela-t-elle doucement.

Il se réveilla en sursaut et étira ses muscles endoloris, en bâillant.

Elle approcha du fauteuil et lui pressa le bras.

— Je vais y aller. Merci pour la soirée de beuverie d'hier.

— De rien. Si vous repassez par Seattle, vous savez où me trouver. On se fera une autre séance de « Bockey ».

— Avec plaisir.

Elle lui adressa un signe de la main avant de franchir la porte.

Scott se leva et prit la direction de la salle de bains.

Melany eut un mouvement de surprise quand elle s'engagea dans le couloir. Lana se tenait devant elle et fronçait légèrement les sourcils. Les deux femmes se jaugèrent du regard. La nouvelle petite amie de Derek venait sûrement signifier à Scott leur rupture. Melany repensa à cet homme tout à fait honorable. Non ! Elle allait l'aider à garder la tête haute, venger son amour-propre blessé.

— À votre place, je reviendrais plus tard. Après notre nuit agitée, Scott dormait encore profondément quand je l'ai quitté.

Melany la dépassa pour se diriger vers l'ascenseur. Un coup d'œil de biais lui permit de voir que Lana avait pâli. Bien fait pour elle ! Que croyait-elle ? Scott avait aussi le droit de s'amuser de son côté. Elle s'engouffra dans la cabine et appela un taxi en sortant de l'immeuble.

Lana en avait le souffle coupé. La jalousie foudroya son cœur. Elle dut s'appuyer contre le mur pour ne pas s'effondrer sur la moquette du couloir. Scott l'avait trompée ! Ce qu'elle redoutait s'était produit. Il s'était lassé de l'attendre et s'était détourné d'elle. Les larmes lui montèrent aux yeux. Elle s'était déplacée pour rien. Néanmoins, elle tenait à s'expliquer sur son comportement contradictoire.

Elle se détacha résolument du mur et frappa à la porte de son appartement.

Habillé d'un pantalon de jogging, Scott se dépêcha d'enfiler son T-shirt avant d'aller ouvrir.

— Oui ?

Il aurait pu se douter de l'identité de sa visiteuse. Une envie irrépressible monta en lui. Celle de lui claquer le battant au nez ! Elle n'arrivait pas à le joindre par téléphone, elle venait le torturer jusque chez lui. C'était du harcèlement ! Au moins, elle avait la décence de paraître gênée.

— Je peux entrer ?

— Euh... oui. Tu excuseras le désordre, je n'ai pas eu le temps de ranger.

Lana aperçut les cadavres de bouteilles sur la table basse et pinça les lèvres. La nuit avait dû effectivement être agitée ! Pourtant, elle se força à se détendre. C'était sa faute si Scott s'était éloigné d'elle. Elle ne l'avait que trop longtemps tenu à l'écart. Pourvu que cette femme ne signifie rien pour lui ! Puis, elle remarqua la couverture qu'il était en train de plier.

Son Premier AmourUnde poveștirile trăiesc. Descoperă acum