Chapitre 1 : Quand le Destin s'en mêle...

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                 "Ce qui est passé a fui, ce que tu espères est absent, mais le présent est à toi"

Le jeune garçon avait les poumons en feu, mal à la gorge à force de courir et un poison mortel lui traversait les veines en ce moment même. Pourtant il n'avait pas peur. Parce que c'était pour lui la clef de la liberté. Il se cacha dans une ruelle, et ouvrit son sac à dos. S'y trouvait des vêtements neufs. Il les sortit, les secoua et vérifia qu'il n'y avait aucun appareil de pistage dedans. Après cela, il se changea, puis jeta et le sac et ses anciens vêtements dans la grande poubelle. Après avoir mis la capuche de son sweet, il commença finalement sa route. La double porte de la liberté commençait enfin à s'ouvrit, libérant un filet de lumière sainte.

Matthew n'était pas un garçon de cœur ; et c'était pour ça qu'à 23 ans, il avait été condamné à mort. « Un criminel assoiffé de sang ». C'était ce qu'utilisaient tous pour le décrire. Etait-ce le cas ? Pas vraiment. Il avait juste rendu justice, puisque personne ne voulait le faire. Avoir tué les assassins de ces parents était-il un crime ? Pour d'autre certainement, mais pas pour lui. Au final, pour bonne conduite et grâce à des contacts dans le gouvernement il avait obtenu une mort exclusivement douce par médicaments. Néanmoins, il avait décidé de s'enfuir, et de vivre ses dernières heures dehors. C'était donc l'esprit totalement libre qu'il profitait de ses dernières heures de vie...tout en fuyant la police.

Dans le même quartier justement, mais un peu plus loin, Nova terminait un roman pour au moins la cinquantième fois. Un roman débordant d'amour, d'aventure et d'amitié. Tout ce qu'elle aurait pu rêver de vivre. Elle avait beau savoir exactement ce qui allait arriver, elle ne se lassait jamais de le relire. Avec des héros si charismatiques et une intrigue si palpitante, ce livre était un véritable trésor. Elle referma le dit roman, et se laissa retomber sur son lit, maintenant le bouquin juste au dessus de ses yeux. Cette couverture la faisait fantasmer sur une autre vie. Si seulement...Si seulement elle n'avait pas cette étrange maladie qui la coupait du monde extérieur ! Constamment branchée à une machine, elle ne quittait cette chambre que pour se doucher et manger. Mais c'était toujours très délicat. Nova avait tout ce qu'elle voulait. Il lui suffisait de demander pour obtenir. La seule chose qu'elle n'aurait jamais, était la liberté. Cette chambre, cette maison toute entière ne restait qu'une cage, malgré ces attrais. Une cage dorée, soit, mais une cage tout de même. Et si jamais elle faisait le malheur de se débrancher...Elle ne tiendrait pas les 24 heures suivantes. Plus exactement, elle tiendrait 8 heures, 34 minutes et 5 secondes, avant que ses poumons ne soient totalement détruits et qu'elle meure, si ce n'était pas arrivé avant. Qu'est-ce que l'on peut faire en 8 heures ? C'était la question qu'elle avait étudiée en détail le plus dans sa vie. Elle soupira, avant de se lever pour ranger son livre à sa place. En passant devant la fenêtre, elle baissa les yeux vers ce monde si cruellement proche et là, elle le vit. Cet homme avec une capuche, sautant d'un bond par-dessus la petite barrière de son jardin, et aller vers la porte de derrière. Sa respiration se bloqua, alors qu'elle laissait son livre chéri tomber lourdement à terre, les mains tremblantes. Elle ne le connaissait pas, et elle était toute seule à la maison. Elle se saisit du téléphone dans sa poche, et tenta de le déverrouiller. Appeler la police. Oui, c'était ce qu'il fallait faire. Et comme s'il l'avait senti, il leva la tête dans sa direction, et leurs regards se croisèrent. Des yeux verts surprenants. Bleu saphir contre vert émeraude.

Quand Matthew leva la tête et croisa le regard bleu d'une jeune fille, mille questions fusèrent. Mais quand il remarqua le téléphone dans sa main, une affirmation domina le tout. Il fallait qu'il l'arrête avant qu'elle ne téléphone à la police. Tout ce qu'il voulait à la base, c'était se cacher un petit moment, car il avait entendu au loin des sirènes de police. Pourquoi avait-il fallut qu'il tombe sur une maison encore habitée en plein lundi midi. Pourquoi cette fille n'était pas à l'école, bon sang ?!

Rien qu'une journée... #FreeYourBodyWhere stories live. Discover now