Chapitre 1

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Après un quart d'heure de course interminable dans le grand parc de Sydney, elle se laisse enfin attraper. Je l'attrape par la taille avant de la tourner pour qu'elle puisse me faire face.

Elle est tellement belle. Putain. Son sourire est contagieux, et le silence de mise. On entend le bruit lointain de la route, des klaxons, des ambulances, des oiseaux, et les rires des enfants dans le parc.

Je retire quelques mèches rebelles de son visage, tandis qu'elle place ses mains glacées sur ma nuque. Je colle mon front au sien, et lorsque j'ouvre la bouche, la sonnerie de mon portable nous interromps :

- Allô ?

- Vous rentrez vers quelle heure ? Le diner est servi Stan..

- On va pas tarder Papa.

- Elle a promis à May une histoire, le petit monstre la réclame.

- On part du parc.

Je replace mon téléphone dans ma poche et tends la main vers elle :

- On y va ? Mon père et May nous attendent.

Elle entrelace ses doigts aux miens, hôche la tête d'approbation, et me sourit. Son visage est radieux, vraiment heureux. Je ne me lasserai jamais de la voir aussi heureuse.

Nous grimpons dans la voiture et je démarre, et allume la radio avant de m'engager dans le boulevard noir de monde.

"Pop Corn" de Boostee retentit et elle bouge sa tête au rythme de la musique qui emplie le petit espace où nous sommes. J'augmente le volume de la radio lorsqu'elle commence à fredonner les paroles.

Je me reprend même à les chanter avec elle. A plusieurs reprises, je tourne la tête vers elle, comme si je voulais me convaincre que tout allait bien pour elle. Elle ne remarque sûrement pas que je la fixe, son regard est tourné par la fenêtre, où elle regarde le paysage de Sydney défiler avec admiration.

Arrivés devant la maison de mon père, j'arrête le moteur.

- Tout va bien ?

- Arrête de me poser la question Stan, ça va.

Elle me sourit, puis nous descendons de la voiture, avant de pénétrer dans la maison de mon enfance. Je dois avouer que cette maison a retrouvé depuis peu les saveurs de mon enfance. Ou serait-ce peut-être parce-que je ne l'ai pas vu depuis 3 mois ?

Mon père a rencontré une femme, Brenda, et je sens qu'elle a changé beaucoup de choses. En bien je veux dire. La maison a retrouvé du goût en matière de déco, et surtout de propreté. Mais elle n'essaie pas de s'étaler.


Sur le bahut de la salle à manger, elle a disposé plusieurs cadres photos. Celle qui était dans ma chambre, de May, mon père, ma mère et moi, une autre May à l'école, une de moi petit une d'Elena et moi, semblable à celle que j'ai brûlé, et une dernière de nous cinq. Brenda, mon père, May, elle et moi.


Brenda dit que ne n'est pas parce-qu'une personne n'est plus là, que nous ne l'aimons plus. Le souvenir nous aide à aimer encore plus.

Revenir pour les vacances de Noël était la meilleure idée que j'ai pu avoir, après avoir de l'emmener avec moi.

Seulement deux jours que nous sommes arrivés de Bristol, et je ne me sens déjà plus capable de repartir. Brenda est adorable, mon père et moi retrouvons une relation père-fils, et je ne me suis jamais autant senti chez moi depuis la mort de ma mère qu'aujourd'hui.

Dans le hall, nous retirons nos chaussures, mon perfecto et son manteau et son écharpe, une bonne odeur de cuisine dans les narines. Elle enfile ses chaussons tandis que je reste en chaussettes.

Nous avançons jusqu'au salon, où trois silhouettes que je reconnaîtrais entre mille me font face. Qu'Est-ce qu'ils font là ? Est-ce qu'on va s'entendre comme on s'entendait à l'époque ?

- Killian ? Tyler ? Matt ?

- On revient à Sydney sans donner de nouvelles connard ? lance Killian.

Nos  rires inondent la pièce. On se serre dans les bras chacun notre tour, puis il l'observent. Un silence pesant s'installe. Matt brise le silence :

- Et qui est cette jolie jeune fille Stan ?

Je dois leur dire ? Comment ils vont le prendre ?

- C'est Jenny les gars. Ma petite-amie.

Stay With Me (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant