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*Pour réussir à comprendre la fiction et ne pas être perdu, lisez bien la date et pdv au début de chaque chapitre. Bonne lecture*


Lorena - 2034



- " T'es prête ?

- Ouais."


Je jetais un dernier coup d'œil à mon reflet dans le miroir. Je portais une robe noire qui épousait parfaitement les courbes de mon corps. Je me sentais belle. Derrière moi, Théo souriait comme si j'étais la plus belle chose qu'il n'ait jamais vu, et ça me faisait me sentir bien. J'attrapais une veste en jean et mon sac. En sortant de ma chambre, mon regard tomba sur la lettre de ma mère. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Cette lettre m'avait rempli de bonheur. Et savoir que toutes les réponses à mes questions se trouvaient dans la boite cachée dans mon dressing me rendait encore plus heureuse.


Mais je n'avais pas encore eu le temps de l'ouvrir. J'avais dû oublier mon impatience et me préparer pour mon anniversaire surprise. Mes amis m'avaient dit qu'on allait aller au cinéma. Mais ils ne savaient pas mentir, et ils n'étaient pas discrets. Je savais qu'ils m'avaient organisé une fête avec plus de quarante personnes chez les parents de Marie. C'est pour cela que je m'étais bien habillée, coiffée et maquillée.


- "Vous faites attention, les enfants !"


Théo et moi levâmes les yeux au ciel. A chaque fois qu'on sortait, Melissa nous répétait la même chose. Maintenant qu'on était tous les deux majeurs, on se moquait gentiment d'elle, disant qu'elle était une mère poule. Mais, en vérité, toutes ses petites attentions m'emplissaient de joie. Melissa était la meilleure amie de ma mère et elle m'avait élevé comme sa propre fille. Je n'aurais pu rêver mieux. On disait aux gens qu'elle était ma tante et que, Théo, son fils était mon cousin. C'était plus facile comme ça. Je serrais Melissa dans mes bras, lui disant de ne pas s'inquiéter, puis nous quittâmes la maison.


Théo s'installa au volant. Il était né six mois avant moi, ce qui lui avait donné le droit de s'asseoir sur le siège passager durant toute notre enfance alors que j'étais seule sur la banquette arrière. Maintenant, ça lui donnait le droit de me servir de chauffeur car je n'avais pas encore mon permis de conduire. J'allumais la radio et un sourire illumina mon visage quand je reconnus ma chanson préférée du moment. Je montais le son et commençais à chanter sous le regard amusé du jeune homme. Quelques minutes plus tard, je me tournais vers lui, avec une mine innocente.


- " Tu sais que ce n'est pas du tout la route du cinéma, hein ?

- Je sais que tu sais." Déclara-t-il avec un sourire en coin


Je le regardais en souriant. Il me connaissait trop bien. Je remarquais qu'il portait la veste en cuir que je lui avais acheté pour son anniversaire. Ça, un pantalon noir et un t-shirt blanc. C'était simple mais ça rendait super bien. Théo n'était pas le cliché du beau-gosse. Il était grand mais assez mince, il n'avait pas de muscles ou d'abdos. Il disait lui-même, en rigolant, qu'il avait un corps de lâche. Ses cheveux blonds étaient coupés courts et, à sa plus grande déception, il avait les yeux marrons, et non bleus comme il en avait toujours rêvé. Ce n'était pas le genre de garçon magnifique qu'on trouvait en couverture de magazines ou ceux dont on tombe amoureuse au premier coup d'œil. C'était le genre de garçon que tu trouvais mignon, le genre de garçon qui te faisait rire, le genre de garçon dont tu tombais amoureuse doucement, sans même t'en rendre compte.


- "Arrête de me fixer, c'est perturbant !"


Je levais les yeux au ciel et détournais le regard. La maison de Marie n'était plus très loin. Nous habitions dans le sud de la France. Notre bande s'était formée au collège et s'était agrandi au lycée. Les parents de Marie étaient super sympas et avaient une confiance totale en leur fille. Cette dernière en profitait pour organiser des soirées à chaque occasion. Mais pas le genre de soirée qui dégénère et qui finit avec l'arrivée de la police. Seulement des soirées entre nous, où chacun connaissait ses limites.


- "Tu feras quand même la meuf surprise, hein ! Ils se sont donné du mal à garder ça secret."


Je hochais la tête en souriant. Je savais qu'ils avaient fait de leur mieux et j'étais même triste d'avoir découvert qu'ils m'organisaient un anniversaire surprise. Mais j'avais surpris une conversation, j'en avais trop entendu. Et puis, j'avais l'habitude d'utiliser le téléphone de Théo. J'étais tombé sur les messages. Je sortis de la voiture, une fois que Théo se fut garé. Ce dernier me poussa vers la porte d'entrée, me rappelant de jouer la surprise. Je pris une grande inspiration avant d'ouvrir la porte.


- " BON ANNIVERSAIRE !"


Certaines personnes crièrent SURPRISE. Ils n'avaient même pas réussi à se mettre d'accord sur la phrase à crier, ce qui me fit sourire. Ça décrivait tellement bien mes amis. Je posais une main sur ma bouche et lâchais un petit cri de surprise. Marie fut la première à me sauter dessus pour un câlin. Elle me souhaita un bon anniversaire, cette fois-ci directement dans mes oreilles. Je fis la bise à tout le monde, les remerciant d'être venus. J'attrapais le verre qu'on me tendit et le vidait cul sec. J'avais vraiment soif.


- "Alors, tu ne t'y attendais pas, pas vrai ?

- Pas du tout, j'ai failli faire une attaque en rentrant !"


Mes amis éclatèrent de rire. Je n'aimais pas vraiment mentir, mais ça ne me dérangeait quand c'était pour la bonne cause. Voir les sourires fiers et heureux de mes amis, me rendait heureuse à mon tour.


La soirée fut réussie. La musique sortait des grosses enceintes, l'alcool coulait à flot et les rires fusaient de toute part. On dansait, on posait pour les photos. Je profitais de ma première soirée en tant que majeure. Je quittais la piste de danse quand une chanson que je n'aimais pas trop commença. J'attrapais une cigarette dans un paquet qui trainait et sortis sur la terrasse. L'air frais me fit du bien. Je ne fumais pas souvent, mais j'aimais ça lorsque j'étais en soirée. Je pensais à ma mère, me demandant si elle fumait et si mon père fumait avec elle. Comment s'étaient-ils rencontrés ? Je secouais la tête, éloignant ces pensées. Je m'étais promis de ne pas penser à ça ce soir. Je devais profiter de ma soirée d'anniversaire.


Retrouve-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant