-Peter...

Killian se raidit puis termine de me rincer les cheveux et les essore doucement avec une serviette. Puis il me porte et vide l'eau du bain, avant de me ramener dans la cabine principale du navire.

Nous sommes sur un bateau. Je le sais au tanguement régulier des vagues mais aussi grâce aux fenêtres qui donne sur l'océan d'un bleu pur incroyablement lucide.
Là il me fait assoir sur une chaise en velours rouge et ouvre la penderie. Il en sort une longue chemise blanche qu'il me fait enfiler, puis un corset noir aux bords argenté dont il s'applique à serrer correctement les lacets. Le brun me lance ensuite une culotte et une jupe noire ainsi que des chaussettes hautes que j'enfile avec une nonchalance exaspérante. Puis il ouvre un tiroir rempli de dizaines de souliers noirs, Killian en choisi une paire et se met à genoux pour poser mon pied dessus et voir si la taille correspond.

-Vous êtes à l'aise, ça vous va ? S'enquit-il.

Je le regarde puis fixe la chaussure avant d'hocher la tête. Il me fait mettre la deuxième puis repose mon pied au sol.
Il se redresse, me prend la main pour me lever et m'emmène prêt d'une coiffeuse où il me fait m'assoir et tire une brosse du tiroir.

Délicatement il me brosse puis saisit une mèche de cheveux me tombant sur le visage pour en faire une tresse, l'attachant avec un élastique.

-Maintenant vous êtes présentable, venez nous allons manger.

Il me prend par le bras et m'entraîne sur le pont.

-Ça ne peut vous faire que du bien de sentir cette brise océane, inspirez profondément.

Je me contente de respirer normalement en essayant de ne pas penser qu'hier à peine je retrouvais tous mes amis sur le navire de Crochet. Malheureusement je ne peux me retenir et m'effondre par terre en pleurant. En soufflant, Killian s'agenouille à ma hauteur pour me prendre dans ses bras et me soulever.

-Arrêtez de pleurer mon coeur, je suis là auprès de vous alors cessez de pleurer.

D'une main je repousse son visage.

-Je n'ai...pas besoin de toi...seulement de lui, articulais-je difficilement.

Killian se renfrogne puis me ramène dans la cabine. Là il m'ordonne de m'allonger sur le lit et me dit qu'il sera bientôt de retour avant de quitter la pièce.




Se succédèrent plusieurs jours tous identiques à mes yeux, je n'arrive pas à trouver le sommeil, je prends des somnifères, je reste au lit, sans manger et buvant seulement un verre d'eau sur les dizaines que me propose Killian.
Tous les jours au matin je me réveille en hurlant le prénom de Pan que je revois sans cesse crier dans mes cauchemars, son visage tordu par la douleur et son menton couvert de son sang. Alors je réveille sans le vouloir Killian qui me prend dans ses bras et me rassure puis me rallonge avant de veiller sur moi tout le reste de la nuit.
Et ça fonctionne bien, je me recouche plus apaisée et arrive à dormir correctement quelques heures d'affilées avant de me remettre à cauchemarder.





-Mangez ou vous allez dépérir.

Assise dans le lit, confortablement calée par des oreillers, je repousse du dos de la main le bol de soupe que me tend le garçon, ce dernier soupire pour la millième fois depuis que nous sommes ici.
Il pose le récipient et saisit ma main entre les siennes.

The Other LandWhere stories live. Discover now