WOOD (EN RÉÉCRITURE)

I

― C'est bon je sors ! Bordel ! Aboyais-je à travers la porte le filet de bave qui coulait au bord de mes lèvres.
― Tu te sens bien ? S’inquiéta-t-il, et devant mon silence il ajouta, je t’ai préparé ton thé il est sur le plan de travail…Dépêche-toi Tara sinon tu vas être en retard ! L’entendis-je hurler avant que ne claque la porte faisant ainsi trembler les murs.

Nous y voilà je m'appelle Tara McGallagher, un nom banal pour une fille tout aussi banale que pourrais-je ajouter de plus si ce n'est que je suis en dernière année d'étude du surnaturel et que j'ai une vie plutôt plate. C’est à ce demandé si je suis vraiment étudiante dans une école qui analyse et étudie les phénomènes surnaturels. Ce n’est pas par hasard que je me suis orienté vers ce parcours d’étude, pour aller plus loin mon université est la seule du pays avec ce cursus. On ne le choisit pas parce que ça sonne invraisemblable, en réalité on nous prépare à devenir des spécialistes qui pourraient rechercher les causes et trouver une réponse à grands nombre d’affaires non résolues. Si à l’heure actuelle cette élite reste tapis dans l’ombre c’est bien parce que le gouvernement refuse de dire au peuple que les hommes ne sont pas a seule race savante de la terre ; les politiciens vivent dans le dénis de cette possibilité et comme toujours ils pensent que cacher la vérité est la bonne chose à faire.

La brosse à dent dans la bouche je cherchais la motivation de finir de me préparer tout en faisant abstraction de la musique zen assourdissante qui provenait du magasin d’antiquité au-dessus du quel je vivais. La gérante Mrs. Burns que les commerces voisins au siens surnommait Mrs. Creepy, était une adorable vielle femme aux cheveux et aux ongles rouges sang, son style vestimentaire lui n’était pas aussi excentrique. A côté de son magasin elle était accessoirement diseuse de bonne aventure, alors ce qui était amusant c’est de voir sa concurrence se moquer d’elle pour ensuite courir s’asseoir se mettre à sa table pour qu’on leur tire les cartes de tarot sur la petite table ronde. J’étais déjà allé dans sa boutique où j’y trouvais souvent des livres intéressant ou des bibelots loufoques aux milles histoires, un jour j’y avais même acheté une lampe à huile, la référence d’Aladin elle-même.

Par la suite je l’avais  surprise un grand nombre de fois à m’attendre pour me raconter une nouvelle histoire autour d’une tasse de thé, j’acceptais l’invitation plusieurs fois mais depuis ce soir où elle m’attendit dans ma cage d’escalier je n’y avais plus remis les pieds. Pour tout dire, j’attendais de déchiffrer ses paroles avant de m’y aventurer ; vêtue de noir elle était assise sur une marche, la tête entre les mains qu’elle secouait de droite à gauche en marmonnant quelque chose. Quand elle me vit elle se précipita sur moi et me força à la regarder quand elle me dit en haletant : « - Un homme fort peut toujours s’avancer à pas de loup, ouvrez le cœur et non les yeux vous verrez que le passé est erroné ». Quoi qu’il en soit Mrs. Creepy m’avait toujours donner cette impression irritantes et désagréable d’en savoir plus et toujours plus que les autres, s’en doute était-ce pour cela qu’elle ne répondait jamais aux moqueries de ses collègues. Ou alors était-ce parce qu’elle avait de ces regard à vous transpercer l’âme en mille morceaux, un pour chaque erreurs, moments, souvenir, choix que vous auriez fait au cours de votre vie… Des iris très rétrécit et des pupilles d’une couleur indiscernable qui à travers ses lunettes jugeait tout le monde avec tellement de mépris, notais-je en passant devant son magasin.
Mais outre mon voisinage, aujourd'hui est un jour très particulier pour nous étudiants en surnaturel. Pour la première fois depuis que je vis dans cette ville je vais pouvoir m’approcher davantage de cette forêt assez particulière, qui pour une raison que j’ignore on y avait interdit l’accès aux habitants de la ville. Je ne pourrais l’expliquer moi-même, en revanche je peux facilement comprendre pourquoi.