1.Un retour inattendu

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Mariama : Alors racontes ! C'était bien votre rendez-vous ?

Moi : Oui ! On a passé une bonne soirée. Ses parents sont merveilleux.

Mariama : Oh ! C'est trop bien. Je suis contente que le courant passe entre vous.

Moi : Et qu'on en soit arrivé à ce stade.

Elle sourit pour acquiescer. Je savais ce qu'elle pensait. Mon célibat la préoccupait beaucoup. C'était ma cousine, mon amie, ma confidente. Nos mères sont sœurs. Mariama est mon aînée d'une année et depuis toutes petites, un lien particulier et étroit nous unissait. Elle est mariée depuis 7 ans et depuis ce jour où elle a dit oui devant le maire, elle ne rêve que d'une chose, que moi aussi, je me laisse passer la bague au doigt. Là, elle jubile de me voir rencontrer les parents de Modou avec qui je suis depuis 8 mois.

Mariama : Quand vas-tu lui présenter les tiens ?

Moi : Eh, tu connais mon père, si je le lui présente, il va commencer à me parler de dot et de teranga. Alors ce n'est pas encore à l'ordre du jour.

Mariama : Tu devrais y penser. Modou est un homme très bien. Il t'a présentée à ses parents, c'est que sûrement, lui aussi, s'attend à ce que tu fasses la même chose.

Moi : J'y réfléchirais.

Mariama : N'oublie pas ce que je t'ai dite. Fais des efforts si tu veux que ça marche.

Moi : Des efforts ne suffisent pas pour qu'une relation marche.

Mariama : Dans ton cas, c'est parce que tu ne fais pas d'efforts. Ils sont bien les mecs avec qui tu sors, c'est toi qui ne fais pas d'efforts pour les garder. Tu sais que j'ai raison. Tu les quittes pour des futilités.

Heureusement, Coumba, la fille de Mariama entra, coupant court à la discussion.

Coumba : Maman, la maîtresse m'a donnée ceci.

Elle lui tendit une feuille.

Mariama le prit et le lut.

Mariama : Pas de cours demain ! Une institutrice est décédée.

Moi : Oh. C'est triste !

Mariama : Oui. C'est triste. La vie ne tient qu'à un fil. Alors ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd'hui. Si tu vois ce que je veux dire.

Je lui souris, pour seule réponse.

********

Quand je sortis de chez Mariama, je me rendis directement chez moi. Il était 19h passé. Fatou, la domestique m'ouvrit la porte. C'était une jeune fille noire de taille moyenne aux frêles formes. Je la saluai et me dirigea dans le salon. Il n'y avait personne. Je montais au premier étage. Je frappai à une porte.

- Oui ! Entrez !

Je m'exécutai. Je saluai ma mère qui regardait la télé, couchait sur son lit. C'était une belle femme noire, charnue. Une djongoma comme on dit ici. Dans sa légère robe en lin blanc et son foulard noué sur la tête, elle était magnifique. Elle se redressa et me salua à son tour, puis je me rendis dans ma chambre. C'était une pièce de taille moyenne rattachée à une salle de bain. Un grand lit était placé au milieu de la pièce. Juste à côté, une petite table de chevet sur lequel trônait une petite lampe de chevet. Sur un des murs beiges, mon dressing encastré recueillait ma précieuse garde-robe. Une table et une chaise de bureau occupait le petit espace qui jouxtait la fenêtre. Tout le mobilier était de couleur blanche. Je pris une douche rapide et remplaça le tailleur bleu marine que j'avais mise par une djellaba blanche. Mon portable sonna. Je décrochai. C'était Modou, mon doux et attentionné petit ami.

Un Prince Presque Trop Charmant (terminée)Onde histórias criam vida. Descubra agora