Marianne : "Désolée, c'était une mauvaise idée, ça fait seulement quelques semaines que l'on s'est retrouvées c'est beaucoup trop tôt..."

Lexie : "Non, non, non c'est pas ça. C'est juste que mes parents adoptifs m'ont élevé pendant seize ans, je ne peux pas les laisser comme ça."

Marianne : "Il faut que je t'avoue quelque chose Lexie."

Après tout ce que je viens de vivre en même pas trois jours, j'avoue que plus rien ne me surprendra.

Marianne : "Quand tu es née, le conseil t'a arraché de mes bras alors que tu venais juste de naître. C'est la chose la plus horrible que l'on puisse faire à une mère."

Elle semblait très émue, et moi aussi d'ailleurs.

Marianne : "Je n'ai jamais su pourquoi ils t'ont enlevés. Mais j'ai réussi à retrouver tes parents adoptifs et quand je vous ai vu tous les trois, dans votre jolie petite maison, j'ai réalisé que tu serais plus en sécurité avec eux qu'avec moi. Mais ce n'est pas pour autant que j'ai arrêté de te protéger. Tu te rappelle de ton premier jour d'école, tu avais oublié ton doudou, je l'ai rapporté à ta maitresse, ou encore la fois où des petites pestes t'ont enfermé dans les toilettes du lycée, je leur ai mis une peur bleue. J'ai toujours veillé sur toi Lexie, et je continuerais à veiller sur toi. C'est pour ça que j'ai hypnotisé tes parents adoptifs, je leur ai demandé de t'effacer de leur mémoire le jour où tu m'accepterais comme ta mère."

Wow. Je ne m'attendais vraiment pas à ça. Des larmes coulaient sur mes joues. Je me suis trompée sur elle. Elle ne m'a pas abandonné, on m'a arraché de ses bras. Et en plus de ça, elle a toujours été présente pour moi. Comme une maman.

Lexie : "Ça veut dire qu'aujourd'hui ils n'ont plus aucun souvenir de moi ?"

Marianne : "Seulement si tu as accepté le fait que je suis ta mère."

Je regardais mes pieds. Est-ce que je suis prête à abandonner mon Boston pour venir vivre à Strange School ?

Je levais la tête vers elle et je la pris dans mes bras.

Lexie : "Maman..."

Elle posa sa tête sur le haut de la mienne. Avec ma mère adoptive, je n'ai jamais ressenti ce petit truc que je ressens avec elle. C'est ma maman après tout.

Lexie : "C'est d'accord."

Marianne : "Quoi ?"

Lexie : "Je veux vivre avec toi."

Marianne : "Je t'aime ma chérie."

Lexie : "Je t'aime aussi maman."

Elle me serra encore quelques minutes contre elle avant de reculer.

Lexie : "Je peux te demander quelque chose ?"

Marianne : "Bien sûr chérie."

Je la regardais puis je me lançais.

Lexie : "Comment est-ce que tu as connu mon père ?"

Je vis ma mère tressaillir. Elle baissa les yeux presque comme si elle essayait de trouver un mensonge.

Lexie : "La vérité maman. J'ai besoin de connaître la vérité."

Elle soupira un bon coup avant de m'expliquer.

Marianne : "J'ai rencontré Spence ici, à Strange School. On était tous les deux en dernière année. Il était... Je ne sais même pas comment l'expliquer, mais voilà : il était charmant. Je suis tombée amoureuse de lui à la minute où je l'ai vu."

Elle fixait quelque chose dans le vide, comme perdue dans ses souvenirs.

Marianne : "Il m'a demandé de sortir avec lui. Au premier rendez-vous, j'ai su que c'était lui, l'homme de ma vie. Je sais que ça a l'air très mal, et je t'enfermerais à double tour dans ta chambre si jamais tu faisais cela... Mais quelques jours après ce premier rendez-vous, nous avons couché ensemble pour la première fois."

Sa respiration se fit haletante.

Marianne : "Deux semaines après, j'ai su que j'étais enceinte. Je lui ai annoncé la nouvelle tout de suite. Il a pété un plomb. Il est devenu fou. Je ne l'avais jamais vu comme ça."

Des larmes ruisselaient sur ses joues.

Marianne : "Au début j'ai cru qu'il avait eu peur et qu'il lui faudrait quelques jours pour digérer la nouvelle mais quelques jours après, la directrice et venue me voir pour me dire que Spence avait quitté l'école et que personne ne savait où il était. Il m'avait abandonné avec toi dans mon ventre."

Mon coeur se serra. Comment avait-il pu faire ça ?!

Marianne : "Je n'avais que dix-huit ans. Ça m'a brisé le coeur. Tout le monde me disait qu'il fallait que j'avorte, que jamais je ne m'en sortirai avec un enfant, mais je refusais de te laisser mourir. Jamais."

Elle se retourna et me regarda droit dans les yeux.

Marianne : "Et j'ai eu raison."

Je lui pris la main.

On est restées encore quelques heures au bord du ruisseau. À parler de tout.

Aujourd'hui, je peux vraiment dire que j'ai une maman.

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/!\ la fiction touche bientôt à sa fin

Strange School { Tome 1 }Where stories live. Discover now