- Infatué -

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Une salle de théâtre. Une estrade. Des milliers de sièges vides. Des instruments abandonner sur le plancher, les nombreux fils emmêler entre eux. Un silence pesant, mais à la fois réconfortant. Zayn Malik était là, assis, complètement impassible. Glissant ces prunelles cuivrées vers un point inexistant au sol, il s'efforcer tant bien que mal de dissocier les idées, les questions, et les sentiments qui affluaient dans son esprit, et qui se perdait lentement dans les sinuosités profonde de sa raison.Elle. Il ne pouvait s'empêcher de penser à elle, ni même se détacher de ces nombreux souvenirs qu'ils avaient partagé tout deux, qu'elle avait laissé derrière elle, et ce malgré les mois qui s'était écoulées depuis. Ce petit bout de femme qui faisait battre son cœur éperdument, même loin. Durant son absence, il s'était remémoré chacun de ces traits. Ses cheveux de soie halés, rivière sauvage retombant lourdement en cascade dans le creux de son dos et formant des vagues de lumières. Sa fine bouche idéalement bien tracée, ses yeux charbonneux d'une lueur propre qui avait le don de faire jaillir un rayon aigu et clair. Il se souvient de cette sensation et de cette chaleur qu'il avait pu ressentir à chaque fois qu'il avait eu le malheur de s'y égaré dedans. Au point où il n'avait plus le contrôle de lui-même, où il avait cru défaillir en y étant confronté. Rien que d'y penser, son cœur meurtri, rugissait anormalement contre sa cage thoracique, lui arrachant une douleur acerbe dans le creux de l'estomac, remuant les plaies encore fraichement ouverte, formant un trou béant en lui. Il avait tant de fois essayé de chasser son image de son esprit, mais il savait qu'au fond, c'était impossible. Il n'avait pas le courage de l'oublier, il n'avait pas le pouvoir de le faire. Chaque objet le forçait à s'en souvenir. La musique, les bruits répandus dans l'air, le parfum d'un lieu, les couches de coton et les astres flânant dans l'horizon, le balancement d'une feuille morte, les vagues, la douce mélodie d'une guitare, l'odeur d'une gourmandise. Tout ce qui troublait son âme, enjôlait ces sens, réjouissait son cœur. Tout l'attirait aussitôt vers elle. Même si il voulait, il ne pouvait pas. Il s'agissait d'une partie minime mais implacable en lui.
Le métis, glissa lentement sa cigarette coincer ente son index et son majeur entre ces lèvres tièdes, la tête retombant légèrement en arrière, et respira une énième bouffé défendu qui émanait du cylindre blanc, laissant la fumée enlacer ses poumons et bercer son âme doucement. La fumée se sème dans son corps, parsemant son thorax en un doux murmure. Il consumait son esprit morne d'un mal être exaltant. Un mal pour un bien. A cet instant, c'était un plaisir sans terme qui absorba son espace d'air, et qui attisa tout son être. C'était devenu une nécessité, un besoin. Ça lui faisait du bien. La fumée s'échappa de son nez, et s'agglutina avec intensité au-dessus de son visage irisée en une épaisse couche toxique dont l'odeur enivra tous ces sens. L'endroit lui interdisait de le faire, mais peut l'importait. Le filtre bien entamé, il écrasa le reste de sa cigarette sur l'une des banquettes vertes à ces côtés, les cendres se propageant sur la moquette rugueuse. Après tout, ce n'était pas un vestige de plus qui allait changer. De l'effluve de ses doigts, il frôla son tatouage gravé sur son épiderme à l'endroit même où elle l'avait fait. L'avant-bras. Il avait une signification, une valeur propre. Il représenté le Ying et le Yang, mais pas que, pour lui, c'était plus que ça. Elle était le blanc, il était le noir. Elle était le Ying, il était le Yang. Elle était sa vie, il était son sang. Ce tatouage avait été une autre preuve de leurs amours inconditionnelle. Leurs relations dépassé le passionnelle, le fusionnelle. Ils s'aimaient tellement qu'ils avaient finis par se détruire. Ses doigts effleurèrent le contour du rond ébène, dessiné avec soin, les couleurs différentes enlacé entre elles. Le  toucher raviver le manque, un manque irréductible de son état, mais grâce à ça, il se sentait plus proche d'elle. Comme si quoi qu'il fasse, elle était là, près de lui. Il ne put réprimer un sourire. Mélancolique, certes, mais ça n'en était un comme même. Une multitude de question tambourina sa tête, lui arrachant une grimace imperceptible. 

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⏰ Last updated: Dec 07, 2015 ⏰

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- Recueil de OS -Where stories live. Discover now