Where did the party go?

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Ils me sautèrent dessus, à trois contre un.

C'est très équitable comme combat.

Moi qui les croyais plus sûrs d'eux. La bataille commença ! L'adrénaline coula à flot dans mes veines telle une torrent déchaîné.

J'en tua un d 'un coup de pieu droit dans le cœur puis blessa le deuxième gravement aux genoux avec ma machette pour qu'il ne puisse pas m'attaquer de nouveau.

Ce que je ne vis pas fut le troisième qui s'était caché dans un buisson pendant que ses amis se faisaient gentiment défoncer la tronche à coups de machette. Il m'attaqua dans le dos.

Lâche ! Fut ma seule pensée à ce moment-là.

Il m'asséna un grand coup de couteau qui me fit tomber par terre. Malheureusement, il était plus rapide que moi et se mit à califourchon sur mon corps en me tenant les bras au-dessus de la tête.

Même pas capable de se défendre en face.

C'était la fin. Je le savais. Je n'avais aucune chance face à cette chose qui me répugnait plus que tout.

Tout à coup je vis, non plutôt je sentis une silhouette passer à côté de nous. Pensant que c'était mon coéquipier et frère qui ne m'avait pas vu, je criai de toutes mes forces pour qu'il vienne m'aider. Sans grand succès car l'ignoble créature qui se tenait au-dessus de moi et qui me tenait au sol, bloquait ma bouche de sa main crasseuse dont les ongles longs, où la pourriture s'était installée en dessous, griffaient ma joue blanche laissant une longue ligne rougeâtre derrière eux.

Je me retenais de justesse de crier de douleur et d'horreur. Surtout d'horreur en pensant à toutes les bactéries qui devaient surement s'infiltrer dans ma chair mise à vif.

Je lui asséna des coups de pieds et de poings mais en vain.

Mon arme était tombée quelque part entre ma chute dans le ravin et le combat avec les autres de son espèce. Sans elle je ne pouvais pas remporter la bataille.

Je ne pouvais pas mourir maintenant. J'étais trop jeune ! Et puis que diraient les autres en sachant que leur chef, leur symbole, leur modèle ait été assassiné par les monstres qu'ils s'entraînaient à pourchasser sans relâche jour et, surtout strongnuit. /strongEt puis que dirait mon père, qui voue une haine démesurée pour ces monstres pour lui avoir pris, en quelque sorte, l'une des choses les plus précieuses qu'il n'ait jamais eu ? Mon père serait tellement en colère, après tout il m'a élevé pour être ce que je suis aujourd'hui.

L'ombre de tout à l'heure passa devant nous cette fois.

La chose approcha de mon cou doucement comme pour me faire languir. Je l'entendais presque penser : vais-je le transformer ou pas ?

Ses petits yeux sournois et noirs me dirent qu'il n'avait pas soif mais qu'il chassait quand même. Cette pensée me répugna encore plus de leur espèce, à croire qu'ils adoraient faire du mal aux gens.

Les salauds !

La haine brûla dans tout mon être et avant que je ne puisse faire quelque chose, l'ombre bondit de sa noirceur où elle s'était perdue quelques minutes avant, je dois vous dire que je n'avais plus aucun espoir qu'un venger masqué vienne me sauver. Foutaises !

L'ombre que je reconnus comme un... Homme ? Lui sauta dessus sans un bruit. Je me figeai quand je le vis, Il était très beau, voir même beaucoup trop beau pour être humain. Je m'attardai sur ses lèvres pleines et rosées puis je vis sa peau très pâle aussi inhumaine que sa beauté. Je sus immédiatement qu'il était l'un des leurs. De toute façon un humain n'aurait jamais pu sauter sur une de ces créatures sans se faire détruire en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Une seule question traversa mon esprit. Pourquoi ? Pourquoi me sauvait il alors qu'il avait visiblement bien vu mon arsenal anti-... eux. Était-il si idiot ?

Je ne pouvais bouger, mes muscles étaient trop endoloris du combat que je venais de passer même si à présent j'y étais habitué et surtout à cause de fait qu'il m'a tenu parterre si longtemps.

Le spectacle qui se déroulait devant moi me laissa bouche bée.

Il avait une robustesse de corps. Il était si agile et si... gracieux dans tous ses mouvements qu'il ne fallut pas longtemps pour comprendre que son adversaire n'avait aucune chance.

Je sentis une chose poisseuse se déverser sur le sol, c'était du sang mais pas du sang d'humain, il était plus foncé, plus opaque et beaucoup plus poisseux. Je retins le cris d'horreur qui voulait s'extirper de ma bouche. Bien sûr j'ai déjà vu du sang de ses créatures mais j'avais l'habitude que ce soit moi qui les tue et non pas un bel inconnu avait des pulsions suicidaires ! Et puis j'avais l'habitude d'être en position de force et non pas d'être tétanisé par terre avec la peur au ventre. Tout à coup j'entendis un dernier gémissement de la créature qui m'avait sauté dessus quelques minutes plus tôt. Elle convulsa et bougea un peu puis je le vis rendre l'âme juste devant moi. Elle s'en était allée pour de bon.

Il était toujours sur le défunt. Une expression de dégoût était sur son visage gracile, je me demandais s'il était dégoûté d'avoir tué un de ses semblables ou de m'avoir sauvé la vie.

Son visage était couvert de sang et ses yeux rouges foncés ne présageaient rien de bon. Il se leva, je me reculai du mieux que je pus. Il s'agenouilla devant moi, ses genoux étaient à quelques centimètres de mon visage apeuré. Va-t-il me tuer ?

Je ne pouvais toujours pas bouger, trop tétanisé pour ne serait-ce que penser à prendre mon arbalète et lui envoyer un pieu en plein... cœur ? Pouvons-nous encore appelé cela un cœur ? D'après ce que lui a enseigné non !

Je le regardai droit dans les yeux rouges vifs pour ne pas lui montrer la peur évidente dans mes yeux bleus. Je ne devais pas le laisser voir mes faiblesses même s'il les lisait sûrement sur mon visage.

Il approcha sa bouche de mon oreille et murmura « Tu m'en dois une Hummel ».

Son souffle envoya des frissons dans tout mon corps provoquant chez moi la chair de poule. Puis il se leva, me laissant là comme si je n'étais rien, comme s'il ne m'avait pas sauvé la vie. Et comment connaissait nom ? Qui était cette être étrange que j'ai toujours appris à qualifier de monstre ? Que faisait il à vagabonder dans la nuit seul ?
Même si toutes ses interrogations flottaient dans mon esprit je me relevai, lui étant déjà très loin de moi. Je sus à ce moment que j'avais une dette tracée au fer rouge envers lui.

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⏰ Last updated: Sep 01, 2015 ⏰

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