Prologue

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 Cet abruti de Démon m'a envoyé une boule de feu dessus et je n'ai pas réussi à l'esquiver. Après tout, c'est normal. Quand quatre Démons sont sur un Ange, il est difficile de tout esquiver. Ils sont tous morts, mais moi je suis blessé à l'abdomen. Je suis bien brûlé et sans que je ne sache pourquoi, je suis affaibli bien plus que je ne devrais pour une blessure aussi banale. Je ne vais pas pouvoir rentrer tout de suite.

Il me semblait être allé faire un petit tour non loin de mon poste pour me dégourdir les ailes, mais je me rends compte que j'étais plus éloigné que ce que je pensais. Je perds petit à petit de l'altitude, et même si je suis invisible pour les Humains, il faudra que je me rende visible pour que l'un d'entre eux me soigne et me remette légèrement sur pieds, afin que je puisse remonter et traverser le ciel sans encombre.

Je transpire, mes cheveux noirs me collent sur le front, j'ai sans doute de la fièvre, ce qui est quasiment impossible pour un Ange, et continuer à voler ainsi n'est pas du tout bon pour ma santé. J'ai l'impression que du feu circule dans mes veines, je brûle de l'intérieur. Mes yeux bleus scrutent les maisons en contrebas, et je fais rapidement une analyse, grâce à ma nature angélique, pour connaître un peu à quoi m'attendre, et si au moins un Humain est assez pur, pour éviter de réfléchir plus longtemps. Techniquement, plus un Humain est pur, moins il est susceptible d'être du mauvais côté. Logique. C'est donc la seule garantie que je peux avoir pour le moment.

Je maintiens ma main fermement sur ma blessure pour tenter de contenir ma douleur, chose complètement stupide et inefficace, mais je le fais quand même. Mes yeux se ferment tout seuls, et mes ailes recouvertes de plumes blanches se fatiguent, et peinent à continuer de battre normalement. Si ça continue comme ça, je vais m'effondrer en plein milieu de cette rue, entouré de maisons spacieuses avec leurs jardins recouverts de pelouse verte.

Soudain, j'aperçois une petite maison, à l'écart des autres. Elle a les murs blancs, avec des tuiles rouges sur le toit. J'aperçois à l'étage, une fenêtre ouverte, et j'arrive à ressentir un taux de pureté extrêmement élevé. Je n'ai jamais ressenti une âme aussi pure chez les mortels, de toute mon existence. Même chez les Humains que je garde et que je n'ai pas connus de leur vivant. Je ne sais pas comment l'expliquer, je ne comprends pas comment c'est possible. Ça doit être moi qui pars en sucette, ce n'est pas possible autrement.

Mais trop affaibli par mon état actuel, je ne cherche pas plus loin et m'engouffre par la fenêtre ouverte en me rendant visible et m'effondre lourdement au sol, à bout de souffle et de force.

Joshua (EN VENTE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant