Sanemi menait une vie simple, à son image,
jusqu'à ce que son chemin croise celui d'une jeune femme enjouée,
Ses longues mèches jaunes comme les blés
ondulaient gracieusement telles les vagues sur le rivage ;
Ses yeux, aussi bleus que les eaux mari...
Oops! This image does not follow our content guidelines. To continue publishing, please remove it or upload a different image.
Deux jours passèrent depuis l'incident au café de Mitsuri et son associée. Celle-ci, rongée par la culpabilité car un client n'a pas aimé l'une de ses pâtisseries, repassait sans cesse dans sa tête la réaction du jeune homme aux mèches rebelles argentées. Deux jours étaient passés, sans qu'elle ne cesse de chercher la réponse à sa question :
Pourquoi ai-je lamentablement échoué ?
A cause de cela, elle passait la plupart de son temps libre, ou entre deux commandes à préparer, à essayer de refaire des ohagi. Malgré le fait que personne n'en commandait, elle les faisait, les goûtait et trouvait un défaut à rectifier, puis recommençait. A chaque nouvelle tentative, un paramètre lui faisait défaut.
Trop mou !
Trop dur !
Riz trop cuit !
Pâte trop fine !
Pâte trop épaisse !
Trop fade !
Sur cette dernière lamentation, la jeune serveuse aux cheveux d'or échappa un long soupir avant d'envoyer valser sa préparation, une nouvelle fois. Son amie aux tresses roses et vertes voyait bien qu'elle était préoccupée, alors elle intervint.
– Arrête de te prendre la tête avec ça, Natsumi ! Ce n'est pas grave, tes pâtisseries ne peuvent pas plaire à tout le monde... fit-elle d'une voix compatissante.
– Je sais, mais quand même. Quelle image allons-nous donner si un coffee shop est incapable de vendre des pâtisseries savoureuses ? répondit la dénommée Natsumi, soucieuse.
– Personne ne s'est plaint de tes talents jusqu'à il y a deux jours. Et puis, s'il n'y a qu'une seule sorte de pâtisserie que tu ne maîtrises pas, on l'enlève de la carte, et le problème est réglé !
– Tu sais bien que je ne suis pas du genre à choisir la solution de facilité, Mitsuri.
– C'est vrai ! rit la jeune Kanroji.
La rose réfléchit un instant.
– Si tu te donnes tout ce mal parce que la remarque vient de l'ami d'Obanai, je te préviens, ce n'est pas nécessaire ! D'après ses dires, celui-là est du genre grincheux en général.
– Ce n'est pas pour cette raison que-
– Peu importe ! Allez, va faire une pause sur la plage, ça te changera les idées !
Mitsuri poussa presque son amie Natsumi hors du café.
– Mais, vas-tu t'en sortir seule ? s'inquiéta la blonde.
– Mais oui ! La salle commence à se vider, remarqua la rose, faisant un clin d'oeil à sa collègue.
Natsumi se résigna alors à déposer temporairement son tablier, et quitter le lieu ombragé pour la plage pleinement exposée au soleil. Les rayons brûlants de celui-ci vinrent s'écraser sur la peau bronzée de la jeune femme couverte d'une robe sans manches couleur perle. Ses pieds protégés de la chaleur intense du sable fin par les semelles de ses geta, elle avança lentement jusqu'au bord de mer, respirant à pleins poumons l'air océanique, se dirigeant vers un duo de jeunes adolescents enjoués.
