𝐑𝐎𝐊𝐈𝐀

1 : commencement

Aujourd'hui est un jour particulièrement heureux pour moi, je l'ai attendu tellement que je n'ai pas fermé l'oeil de la nuit tant je suis excitée à l'idée d'aller à l'école aujourd'hui.
Nouvelle année scolaire, nouvel objectif. Cette année j'ai décidé, de ne plus être une ombre, une intello en gros une fille ennuyeuse mais plutôt une fille cool qui a beaucoup d'amis pour cela j'ai fais beaucoup d'effort en commencent par changer mon style jusqu'à perdre du poids. J'ai finalement compris le fameux proverbe : « il faut souffrir pour être belle »

Je balance mon sac sur mon dos et me dirige vers la chambre de mon oncle pour lui dire que je suis enfin prête. En arrivant, je constate que la porte est ouverte et que celui-ci est en train de mettre sa cravate.

- Bonjour tonton, tu as bien dormi ? Demandai-je ne pouvant pas cacher ma joie.

Il pivote vers moi et se met à sourire en me regardant.

- Bonjour ma petite princesse tu es bien matinale aujourd'hui, se moque-t-il.

Je rigole en secouant la tête.

- Il le faut bien tonton ! J'entre dans la meilleure école du pays ! Le lycée classique d'Abidjan et je voudrais vraiment pas être en retard pour mon premier jour, dis-je en me mordant la lèvre pour cacher mon excitation.

- Je sais ! Et je suis tellement fier de toi, tu le mérites sincèrement et je suis sûr que ta mère l'est encore plus, dit-il en me faisant un bisou sur le front.

Je me raidie l'instant d'une second et reprend mon air joyeux.

Maman ne serait jamais fière pour si peu.

- Tu connais mal ta grande soeur, riai-je essayant de cacher mon malaise. Il en faut beaucoup plus pour l'impressionner je compte être major de ma promotion, annonçais-je fièrement.

Il m'a souri grandement et m'a acclamé.

- Et je serais là pour te soutenir, dit-il tendrement, maintenant il est l'heure pour nous d'y aller.

Je lui rend son sourire. J'adore énormément mon oncle, il me soutient dans toutes mes décisions et il a une confiance aveugle en moi. Mon oncle prend bien soin de moi depuis toute petite, il est comme le père que je n'ai jamais eu. Je l'aime beaucoup ça ne j'en doute pas mais il faut avouer que j'ai longtemps été jalouse de mes camarades de classes que leurs pères venaient chercher chaque soir et que moi à la place c'était mon oncle pas mon père. Et à vrai dire pour cela j'en veux énormément à mon père, de m'avoir abandonné moi et maman, si je venais à le croiser un jour je crois que je ne lui pardonnerai jamais.
Je suis sortie de mes pensés lorsque je ressens une petite piqûre sur le dos de la main, j'ai cligné plusieurs fois des yeux puis j'ai regardé mon oncle cherchant une explication.

- Nous sommes arrivés mais tu semblais perdu dans tes pensés, m'explique t-il.

Je hoche nonchalante la tête et détache ma ceinture et lui fais un bisou sur le front.

- Bonne journée au cabinet tonton.

Puis je suis descendue de la voiture le ventre nouer. J'ai peur, j'angoisse presque. Mon oncle n'est pas loin, je pourrais crier que je me sens pas bien et je rentrerais à maison.

Non.

Je suis arrivée trop loin pour reculer maintenant. J'inspire profondément et je traverse le portail jusqu'à dans la cours, j'ai demandé aux élèves où se trouvait ma classe c'est-à-dire la 2ndC3. Après une longue marche j'arrive enfin à bon port, en classe il s'avère que je suis la deuxième arrivée. La première est une jeune fille albinose très belle et à l'allure chaleureuse. Je m'approche timidement d'elle.