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résumé :

Une prestigieuse école d'art organise un voyage scolaire d'un mois en Grèce pour une des classes chanceuse de troisième année. Au programme : étude de la culture et de l'art local. Mais pour les étudiants cela signifie surtout baignades, plage, soirées et sorties entre amis. Les jeunes français sont accueillis dans une charmante ville côtière qui leur réserve bien des surprises et des rencontres. Amourettes, drames, amitiés et disputes seront au rendez-vous.

prologue :

L'université Saint-Yves est une prestigieuse école d'art bordelaise connue pour ses jeunes talentueux, ses concours sélectifs et surtout sa grande variété d'options. Les premières années sont soigneusement choisis par des examens d'entrée. À moins d'avoir un niveau très faible, des absences trop nombreuses ou un comportement insolent, la plupart des étudiants parviennent jusqu'en deuxième année. En fin de troisième année, les meilleurs élèves partent pour un voyage d'un mois dans un pays étranger. Suivent ensuite les examens décisifs qui ne retiennent qu'une moitié des adolescents. La part des élèves qui n'est pas acceptée obtient quand même un diplôme et l'autre accède à la quatrième et dernière année qui permet de poursuivre ses études artistiques dans n'importe quel pays de l'Union Européenne.

Passons au plus amusant, ça c'était la version officiel. La trentaine de jeunes les plus doués sélectionnés pour partir en Grèce cette année attend le mois de juin avec impatience. Car ce séjour est pour eux comme des vacances, sans cours, composé majoritairement d'excursions et de temps libre. Attention il y a néanmoins trois règles primordiales. Le couvre-feu, les sorties et surtout le comportement. Pourtant je doute que ces limites tiennent longtemps, les étudiants étant pleins de ressources pour désobéir. Vivement les fêtes interdites, les rencontres à minuit et les nouveaux amis. Je ne vous fait pas attendre plus longtemps, bon voyage !

extrait :

Carolina était déjà réveillée depuis une bonne heure, se tournant et se retournant dans ses draps bleu pastel pour essayer de se rendormir. Elle aurait besoin d'énergie aujourd'hui. Malheureusement rien n'y fit et lorsque le réveil sonna, la jeune fille sortit de son lit dans la seconde pour ouvrir les volets de la chambre. Une de ses colocataires grogna face à la lumière du jour et enfoui son visage dans son oreiller. Tandis que la blondinette hyperactive fouillait dans son placard à la recherche d'une tenue, Lilou, la dernière étudiante avec qui elle partageait sa chambre s'étira en baillant. Carolina lui lança un bonjour distrait et fila à la douche avant que son interlocutrice ne puisse lui répondre.

- Pourquoi elle est aussi pressée ? grommela Sheila, toujours dans son oreiller.

- On part en Grèce dans cinq heures, répondit Lilou d'un air amusé, tu ne l'as pas entendu bouger toute la nuit ?

- Ah oui c'est vrai, j'avais oublié, soupira la jolie métisse en se décollant enfin de son matelas, encore heureux que je ne l'ai pas entendu sinon j'aurais été de très mauvaise humeur. J'ai le sommeil fragile moi.

Sur ces mots elle se leva et se pencha à son tour dans l'armoire.

- A ton avis je met mon haut crème ou le nouveau top qu'on a acheté ensemble samedi ?

- Le haut crème va mieux avec ton cargo vert mais c'est toi qui voit, lança Lilou qui regardait son téléphone.

- Je te fais confiance alors.

Sheila se dirigea vers la salle de bain avec sa pile de vêtements. Une quinzaine de minutes plus tard, Carolina était déjà prête. Elle commença à préparer sa valise avec impatience. Lilou était déjà descendu déjeuner, elle devait retrouver les professeurs avant le départ car elle était déléguée. Devant le miroir de la chambre, Sheila s'appliquait à coiffer ses cheveux afro en une demi-queue impeccable.

- T'es au courant qu'on a une après-midi de bus avant la nuit dans le train ? Ta coiffure tiendra jamais.

- Plutôt mourir que de ressembler à un épouvantail devant toute la classe, rétorqua la jeune fille.

 Ses deux colocataires descendirent dès que la jolie métisse eu finit de se préparer et remontèrent ensuite finir les valises. Aux alentours de onze heures, Carolina convainquit enfin Sheila d'aller ranger leurs bagages au bus. Les voyageurs avait la matinée de libre avant le départ mais Sheila, casanière avait préféré rester dans sa chambre et son ami avait refusé de rejoindre les autres sans elle. Avec son accord, elle dévala les escaliers du dortoir des filles, toute excitée. Elles débarquèrent dans le hall avec leur valise sous les regards jaloux des autres étudiants qui ne partaient pas. Un groupe de leur classe s'était formé dans la cour extérieure avec les bagages dans un coin. La blondinette se précipita vers eux, sa colocataire sur ses pas, moins enthousiaste.

- Qu'est ce que vous faisiez ! Je vous attendais depuis au moins une heure, lança Mayline, une amie qui ne partageait malheureusement pas leur chambre.

- Madame avait la flemme, répondit Carolina en désignant Sheila.

La concernée haussa les épaules. Un grand brun aux yeux chaleureux lui donna un léger coup de poing sur l'épaule.

- T'avais pas envie de me voir l'aigrie ?

- Mmh, ça doit être ça, grommela-t-elle avec un petit sourire.

Le silence se fit soudainement. Une jeune femme venait d'arriver.

- Bonjour tout le monde ! Je suis Mme. Anderson, professeur de photographie pour ceux qui ne me connaissent pas. Finalement ma collègue s'est désistée et c'est moi qui vous accompagnerais avec M. Davies.

Les garçons s'agitèrent devant la belle institutrice qui rétablit le calme.

- Nous feront un dernier point après le repas de midi juste avant de partir. En attendant je vous laisse amener vos valises jusqu'au bus et aller manger. À tout à l'heure.

Les discussions reprient petit à petit et les petits groupes se dispersèrent.

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