Chapitre Deuxième : L'enfance

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Le soleil matinal perçait à travers la fenêtre, la réveillant de sa douce torpeur. La mélodie d'une voix familière montait d'en bas, portée par l'arôme alléchant du petit-déjeuner. Avec une agilité enfantine, elle quitta son lit et se dirigea vers l'armoire. Celle-ci, semblable à un trésor d'arc-en-ciel, regorgeait de robes aux couleurs éclatantes. Sans hésiter, elle opta pour sa robe préférée : orange, rehaussée de manches blanches et d'un col noir, qui lui arrachait un sourire à chaque fois.

Devant le miroir, elle enfila la robe, laissant le tissu épouser sa silhouette. Elle se tourna ensuite vers la commode, un petit sanctuaire de curiosités colorées : des pierres multicolores, des plumes aux nuances vibrantes et des coquillages aux formes extravagantes Fouillant dans le tiroir du bas, elle en extrait deux grandes chaussettes rayées d'orange et de blanc, qu'elle glissa le long de ses jambes avec une précision rituelle.

Près de la fenêtre, elle s'arrêta un instant, contemplative, observant le jardin s'étirer majestueusement entre les hautes murailles, sous un ciel aussi bleu que ses propres yeux. La scène était un tableau vivant, éclatant de couleurs et de vie.

Des rubans rouges en main, elle descendit précipitamment l'escalier, en s'attachant les cheveux en formant deux petites couettes.

Des rubans rouges en main, elle descendit précipitamment l'escalier, en s'attachant les cheveux en formant deux petites couettes

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En bas, elle se faufila dans la cuisine où une femme, d'une beauté sereine, s'affairait près du four. Cette dernière, aux longs cheveux châtains qui cascadaient élégamment jusqu'à ses hanches, portait une tenue raffinée qui soulignait sa silhouette délicate. Sa robe noire, agrémentée d'un corset bordeaux, dessinait une silhouette élégante. Ses longs bras fins étaient ornés de manches attachées par de fins rubans, tandis que sa jupe mi-longue, complétée d'un jupon en tulle, jouait à voiler et révéler ses jambes fines, enveloppées dans des collants opaques. Ses yeux bleus lumineux scintillaient de tendresse en voyant sa fille.

— Bon anniversaire, Chizu ! lança-t-elle, lui tendant un cookie encore chaud.

— Merci, maman. J'adore tes cookies, répondit Chizu, savourant le biscuit croustillant et parfumé à la cannelle.

— Alors, tu es contente de fêter tes dix ans aujourd'hui ?

— Oui, papa m'a promis de jouer avec moi aujourd'hui.

— Il ne devrait pas tarder, et je suis sûre qu'il a pensé à un cadeau spécial pour toi.

Après le cookie, Chizu se dirigea vers le jardin, un espace où elle aimait observer la floraison, traverser le petit pont de bois et admirer le lac peuplé de poissons. Son activité favorite restait la course effrénée après les poules, accompagnée de son chien fidèle.

— Yuu, où es-tu ? Viens ici, mon chien !

D'un coup, avec un aboiement joyeux, un énorme molosse tout en muscles bondit sur elle, la couvrant de léchouilles enthousiastes.

D'un coup, avec un aboiement joyeux, un énorme molosse tout en muscles bondit sur elle, la couvrant de léchouilles enthousiastes

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Ils jouèrent ensemble une bonne partie de la matinée, jusqu'à ce qu'une voix rauque résonne au loin. Chizu la reconnut instantanément et se précipita vers sa source. Parvenue là où la voix s'était élevée, elle trouva son père debout à côté de sa mère. Imposant et athlétique, il avait de longs membres fins et de longs cheveux noirs brillant d'un éclat bleuté, évoquant la douceur du satin. Son visage, encadré de mèches et d'une frange sombres, affichait une pâleur contrastante, ses yeux ambrés et en amande révélant une profondeur froide. Ses cheveux étaient noués avec un ruban de soie blanche.

— Papa ! s'exclama Chizu, les yeux pétillants de joie.

— Joyeux anniversaire, Chizu, approche-toi, l'invita-t-il en s'accroupissant.

Elle se jeta dans ses bras et il la souleva aisément, évoquant la légèreté de leur complicité.

— Tu as donc dix ans à présent ! remarqua-t-il avec un sourire.

— Oui, hihi ! Et maman a préparé des cookies.

— Ah, des cookies ! Quelle merveille, on va se régaler, dit-il, en lui tendant un petit paquet. Va t'asseoir à table pour l'ouvrir, nous te rejoignons..

Assise à table, Chizu entendit ses parents discuter à mi-voix :

— Fuyu, il est temps de commencer, cela aurait dû être fait il y a quatre ans, comme pour nous, argumentait son père.

— Mais Ray, est-ce vraiment nécessaire ? La vie est tellement paisible ici, contestait sa mère.

— C'est une nécessité, c'est trop risqué d'attendre. Les choses se compliquent ailleurs, et qui sait combien de temps cette paix durera.

— Je sais... mais je n'aime pas ça.

Chizu, peu concernée par leur échange, se concentrait sur le cadeau qu'elle venait d'ouvrir. Elle en sortit une plume aux couleurs de l'arc-en-ciel, un trésor qu'elle prévoyait d'ajouter à sa collection. Chaque année, son père lui ramenait de tels objets fascinants, suscitant chez elle une étrange sensation de déjà-vu, qu'elle ne comprenait pas totalement.

Après le repas, elle consacra son temps à la bibliothèque du village au pied de la montagne, où, avec sa mère, elle apprenait à lire et à écrire. Chizu ne jouait guère avec les autres enfants, dont les parents se montraient réservés à l'idée d'une proximité trop marquée. Elle ne saisissait pas les raisons de cette réticence, mais cela ne la perturbait pas ; elle préférait largement la présence de son père.

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⏰ Last updated: Apr 04 ⏰

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