AMRITA [Inquisiteur x Cullen]

Amrita

Inquisiteur x Cullen

Amrita était une mage clandestine connue pour ses talents d'herboriste. La somme de ses écrits sur la flore désertique, et notamment l'espèce qui porte son nom, lui valut l'attention des autorités de la Flèche Blanche, qui estimèrent que ses contributions méritaient l'octroi d'une certaine liberté. On lui permit de vivre comme bon lui semblait, tant qu'elle se soumettait à la Confrontation.

Extrait de l'Abrégé de Botanique d'Inès Arancia, Botaniste.

Complètement épuisé, Cullen se retrancha dans ses quartiers. Le conseiller militaire revenait d'une soirée bien arrosée à la taverne de Fort Céleste. Apparemment l'Inquisiteur, Iron Bull, Dorian et Sera avaient abattu un dragon sire et depuis qu'ils étaient rentrés en fin d'après-midi la taverne restait remplie et l'alcool coulait à flot. Au moins l'enthousiasme de Bull sur sa cuvée spéciale avait pu remonter le moral des troupes. Le soleil pointait timidement son nez quand Cullen passa sa porte. Somnolant, il se figura que le prochain conseil de guerre était dans quelques heures et qu'il n'aurait jamais le temps de masquer les son manque de sommeil. Avec un peu de chance il ne serait pas le seul, certainement connaissant Joséphine.

Ôtant son chandail et desserrant les liens de son armure, il s'arrêta soudainement. Rien avait bougé dans ses quartiers pourtant quelque chose ne tournait pas rond. Il ne pouvait certes pas utiliser de magie malgré tout son enseignement de Templier et ses multiples expériences plus au moins désagréables lui avaient permis de développer un instinct vif qui lui hurlait que quelque chose n'allait pas. Progressant prudemment vers sa chambre, Cullen dégaina son épée, avant de la ranger en reconnaissant la silhouette ronflant dans son lit. Reprenant contenance, le conseiller secoua doucement l'épaule de son « invité » récoltant des grognements peu gracieux, apercevant les iris captivantes de l'Inquisiteur.

« Cullen ? »

La voix du messager était enrouée. Il avait quitté la taverne une bonne heure plus tôt après avoir partagé quatre-cinq verres avec Iron Bull, quitté la taverne en titubant. C'est à se demander comment il avait réussi à se hisser jusqu'à son lit. Bien que de nombreuse questions assaillirent l'ancien templier, il décida de commencer par constater les dégâts de l'alcool Qunari chez son ami. On ne sait jamais, Cullen n'avait pas vraiment envie de voir une brèche vers l'immatériel dans son lit.

« Inquisiteur, puis-je vous demandez ce que vous faites dans mon lit ? »

« C'est ton lit ? »

« Visiblement. » Cullen souri doucement en voyant l'air enfantin sur les traits habituellement durs de l'Inquisiteur. « Vous souvenez de comment vous êtes arrivez là ? »

L'homme secoua instinctivement la tête avant de regretter instantanément son geste, arborant une grimace de douleur sous le rire franc de son conseiller. Cela faisait longtemps qu'il ne l'avait pas vu rire comme ça, ni même sourire en réalité. Entre le combat contre les Venatori et son sevrage de Lyrium, Cullen gardait une charge immense sur les épaules. Trop lourde, bien trop lourde au goût de son ami.

Voyant l'Inquisiteur perdu dans ses pensées, Cullen se proposa pour revenir avec de l'eau. Il paraissait que l'alcool a tendance à assécher le corps et s'il se souvenait bien des conseils de Varic lors de leurs dernière partie de carte : le meilleur remède face aux affres de la boisson était l'hydratation. Revenant avec un broc et un verre, il trouva le messager enfilant ses chausses devant son lit. Remarquant la nudité évidente de son « invité », Cullen ne su vraiment comment interpréter ce qu'il venait de voir. Peut-être devrait-il se demander, une fois plus au calme, pourquoi ses pommettes chauffaient à ce point en constatant que l'Inquisiteur avait dormi nu dans ses draps. Plus tard évidement.