A vrai dire, je ne suis pas friande de vouloir tester des médicaments qui viennent d'un monde qui est totalement inconnu à mes yeux. Je redoute le goût, et les effets secondaires sur mon corps d'humaine. Oui, ici, ils sont tous des elfes ou des créatures magiques. Leur métabolisme permet de supporter les potions et autres élixirs étranges, qui recèlent une magie dont il y a quelques jours de cela, j'ignorais la totale existence. Je me demande quelles sont les choses incongrues que je vais découvrir. Je ne suis certainement pas au bout de mes surprises.

-Allons ne trouvez pas d'excuse. Cela ne va pas le déranger, il est là pour cela.

J'abandonne.

-Bien. Dis-je.

Elle m'adresse un petit sourire.

-Si vous voulez bien me suivre de nouveau, Elisabeth.

Nous sortons de la maison. Je suis l'elfe, nous remontons calmement l'une des rues principales. Ce village me fait tellement penser à ceux d'Alsace, avec ses belles maisons à colombages, et ses fleurs magnifiques qui donnent une poésie si particulière. Oui, je pourrais me croire dans mon monde, à la différence que celui est rempli d'éléments magiques, comme ces cristaux. De magnifiques cristaux comme dans la cité de Tean, premier lieu que j'ai eu l'occasion de visiter et où j'ai eu ma première mauvaise aventure.

Nous arrivons alors devant une bâtisse, qui, je dois bien souligner, est remarquablement haute en couleur ! Trois étages soulignés par trois couleurs différentes. Rouge pour le rez-de-chaussée, orange pour le premier et enfin jaune pour le dernier étage. La devanture est tout aussi agrémenter de couleur. Au-dessus de la porte d'entrée, une arche en bois sculpté brille de mille feux. Des cristaux multicolores pendent en guirlandes étincelantes, qui projettent des reflets chatoyants sur le trottoir. Les fenêtres du cabinet sont bordées de vitraux. Chaque vitrail raconte une histoire différente : des fées dansant sous la lune, des licornes galopant dans les prés, des potions bouillonnantes dans des alambics en cuivre. La lumière qui filtre à travers ces vitraux crée des motifs dansants sur les murs intérieurs. Enfin, je suppose. L'effet doit être le même que quand on rentre dans une église aux milles vitraux, dont les motifs sont imprimés au sol par la lumière du soleil. Sur les rebords des fenêtres et le seuil de la porte, des bibelots intrigants, aux formes diverses, sont soigneusement disposés. Des fioles en verre contenant des fragments de lumière comme des étoiles filantes, des plumes d'oiseaux sûrement exotiques aux couleurs vives, des baguettes magiques en bois d'érable et des cristaux de toute forme semblable aux pendules divinatoires. Je suis impressionnée.

-Et vous n'avez pas encore vu l'intérieur. Déclare Nonna comme si elle avait lu dans mes pensées.

Elle passe la porte, accueillie par le doux son d'un carillon.

-Wouah. murmurais-je

La pièce est un véritable sanctuaire de la magie et du mystère. Dès l'entrée, nous sommes immédiatement frappées par l'atmosphère éthérée qui y règne. Les murs sont ornés de divers artefacts magiques et de bibelots exotiques, témoignant des nombreux voyages et des aventures de leur propriétaire. Flacon vides, élixirs, livres s'empilent sur les étagères.

J'avance. Dans une pièce adjacente à la pièce principale, je remarque une chambre où se trouve un grand lit à baldaquin, drapé de rideaux de soie blanche. À côté du lit, une table de chevet en bois sculpté supporte une lampe à huile ancienne qui diffuse une lumière douce et chaleureuse. Les pieds du meubles ressemblent à des dragons. Nous pénétrons la pièce principale. Sur le côté opposé de la pièce, une grande cheminée en pierre domine l'espace. Le feu qui y brûle sans cesse émet une chaleur réconfortante et donne à la pièce une lueur dorée. Au-dessus de la cheminée, un miroir ancien aux bords ornés de motifs complexes reflète la pièce dans son ensemble. Dans un coin, un bureau encombré de parchemins, de livres et de fioles contenant des ingrédients pour des médicaments ou de la magie, donne un aperçu du monde de la magie et de l'alchimie. Près du bureau, une grande étagère en bois regorge de livres anciens et de grimoires, témoignant de la soif de connaissance de leur propriétaire. La pièce est également parsemée de tapis aux motifs complexes et de coussins confortables, créant des coins de lecture confortables. Les fenêtres, ornées de rideaux de soie, offrent une vue imprenable sur le paysage environnant, ajoutant à l'atmosphère sereine de la pièce. Les vitraux affichent une véritable mosaïque de couleur.

-De la visite ! De la visite ! De la visite ! survient une voix criarde, qui me semble être à peine humaine. Je sursaute.

Je vois alors un magnifique Aras rouge sur un perchoir. Il s'envole pour venir se poser sur l'épaule de Nonna. Ses ailes sont de véritables éclats de rubis, déployées comme des éventails de passion. Ses plumes bleues, jaunes et vert profond, presque mystiques, se mêlent au rouge vif, créant un tableau vivant.

Son bec est d'un blanc immaculé en haut, il se fond dans un noir intense sur les bords. Une tâche ivoire orne son sommet, comme une étoile solitaire dans un ciel nocturne. Ses yeux, sont deux perles d'ambre, reflètent les secrets de ce lieu mais aussi une certaine malice.

-Voici Loki.

-Loki ? répétais-je, l'elfe acquiesce.

Il se nomme comme le dieu nordique de la malice, de la discorde et des illusions.

J'entends des pas dans l'escalier. Un homme ne tarde pas à faire son apparition. Quel drôle de personnage ! Ce fut la première remarque qui me passa à l'esprit. C'est un elfe avec des oreilles encore plus pointues que celle de Nonna, vêtue d'une étrange veste verte et rouge élaborée, ornée d'un arrangement floral sur les revers et dans la petite poche qui se trouve au niveau du cœur. Il a une moustache à la hercule poireau et une barbe qui rebique comme une barbichette. Ses cheveux sont d'un roux éclatant coiffés en arrière. Il porte des boucles d'oreille bleue, un nœud papillon rouge brodé d'or qui contraste avec son pourpoint vert. Il a de drôles de lunettes rondes qui varient au fur et à mesure de ses pas. Il est plutôt grand, assez élancé. Loki s'envole sur son épaule.

-Nonna ! s'exclame-t-il, quel bon vent t'amène ici ? s'exclame-t-il de manière enjouée.

-Cette jeune femme. répond elle en posant une main sur mon épaule. Elisabeth, je vous présente le professeur Hadeon. 

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