soixante-sept

Depuis le début
                                    

- Garde tes mains sur le volant s'il te plait.

- T'inquiètes, ça va bien se passer.

Isis acquiesce tandis que le jeune homme pose sa main droite sur sa cuisse. Il la presse doucement pour la rassurer et l'encourager à tourner la tête dans sa direction. Elle croise brièvement le regard bleuté de Pierre qui suffit à ce que son anxiété disparaisse.

L'annonce à la famille de Pierre s'est passée sans encombres, elle a été accueillie par des exclamations de joie, des étreintes à n'en plus finir et beaucoup de pleurs. Isis a rencontré la famille de Pierre que quelques fois mais elle se rend compte qu'elle s'est toujours sentie à sa place, elle a toujours été à l'aise en leur présence.

A la fin du repas, elle a l'occasion de se retrouver seule avec Pierre lorsqu'ils rangent la vaisselle dans la cuisine. Elle est bien plus détendue qu'à son arrivée maintenant que tout s'est bien passé et elle ne manque pas d'étreindre Pierre pour montrer son soulagement.

- Je t'avais dit que ça allait bien se passer, glisse-t-il en replaçant une mèche derrière son oreille. Tout le monde t'aime bien ici, moi le premier.

Son index trace le contour de la mâchoire de la jeune femme dont le sourire s'agrandit. Elle se grandit pour pouvoir embrasser tendrement Pierre à l'abris des regards, elle en mourrait d'envie depuis le début du repas. Leur baiser est bref, elle ne s'attarde pas bien longtemps par peur de se faire surprendre par la famille du jeune homme, ce qu'il remarque bien puisqu'il soulève amusé :

- Tu sais que tu n'es pas obligée de te cacher surtout depuis que t'es ma fiancée.

- Arrête de m'appeler comme ça, souffle-t-elle en rougissant.

- Et pourquoi donc ?

Ses yeux bleutés brillent de malice, il se délecte de la situation en sachant pertinemment que la brune repense au moment où il l'a appelée ainsi pour la première fois.

- Tu le sais très bien et t'en profites.

- Je ne vois pas de quoi tu parles, réfute Pierre d'une voix parfaitement innocente. C'était une belle nuit, ce jour-là.

Elle rougit encore plus en se souvenant de la nuit suivant leurs fiançailles et Pierre ne cesse de la taquiner depuis. Elle vient se blottir contre le torse de Pierre, son nez trouve le col de sa chemise pour se cacher.

- D'accord j'arrête, promet Pierre. Mais je peux continuer à t'appeler comme ça ou ça te dérange, chat ?

- Si tu veux, mon fiancé.

Elle insiste sur le dernier mot le faisant rire, Pierre n'a pas le temps de répliquer qu'il se fait interpeller par son père faisant irruption dans la cuisine. La brune se sépare immédiatement du pilote, elle reprend la tâche de débarrasser la vaisselle en tentant de cacher la teinte rosée de ses joues.

- Je dois passer au garage pour changer les plaquettes de frein de la voiture, tu m'accompagnes ? questionne Jean Jacques.

- Bien sûr, je termine ça et j'arrive !

Son père disparait aussitôt laissant le couple de nouveau seul, Pierre termine rapidement de débarrasser avant d'embrasser la brune sur la joue. Il la salue en murmurant qu'il sera bientôt de retour, il veut s'assure :

- Ça va aller ou tu veux nous accompagner ?

- Je ne vais pas mourir en restant toute seule avec ta famille.

- Je ne veux pas que tu prennes peur et que tu t'enfuis.

- C'est un peu trop tard pour ça, dit-elle en riant.

EMPTY PLACES » Pierre GaslyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant