Chapitre 18 : Tu m'as réveillée.

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Le fauteuil me semble maintenant inconfortable, ma tête me fait souffrir à cause de l'alcool et je suis sûre que j'aurai besoin d'un bon Doliprane, mais je ne peux m'empêcher de réfléchir à toute vitesse.

Une main se pose entre mes deux omoplates, me procurant une décharge de frissons tout le long de la colonne vertébrale.

Je tourne la tête et mes yeux bleus se plantent dans les siens.

Sans décaler sa main, il prend la parole.

"Tu viens ? Ma voiture est sur le parking."m'explique-t-il en retirant sa main, se rendant compte de son geste.

Je me lève un peu sonnée, le voir devant moi est tellement déconcertant...

Marta attrape mon avant-bras me faisant presque basculer en arrière à cause de l'alcool et du vertige.

"C'est donc lui ton ami ?"me demandes t'elle avec un sourire mesquin en direction du pilote.

Il dégage sa main et me rapproche de lui immédiatement.

"Oui, celui qui la fait grimper aux rideaux tous les soirs."dit-il simplement en me prenant par la main pour me forcer à le suivre.

J'attrape de justesse mon sac à main, rouge de gêne.

Charles maintient fortement ma main en courant presque jusqu'à la sortie donc je suis obligée de le suivre si je ne veux pas tomber.

Une fois dehors avec les lumières des lampadaires dans la rue, je me rends seulement compte de son apparence, les cheveux en bataille, une chemise blanche bien trop fine ainsi qu'un jean noir et une veste en cuir de la même couleur.

Le brun m'emmène sur le parking jusqu'à sa voiture que l'on peux apercevoir de loin, une Ferrari rouge, aussi rouge que mon visage depuis son apparition.

Il me lâche enfin devant la portière gauche de sa voiture.

"Je peux savoir si tu es bourré ou je dois attendre que tu fasses encore une connerie ?"me demande-t-il avec un ton plus qu'agressif.

On dirait presque ma mère avant, cette réflexion me fait mal au cœur donc j'arrête et fixe Charles.

"Tu n'étais pas obligé."dis-je.

Charles me regarde plusieurs longues minutes avant d'ouvrir la portière sans me quitter du regard.

Me faisant comprendre que je n'ai pas le choix de monter dedans, je décroche mon attention pour regarder l'intérieur tellement luxueux de son véhicule.

Je monte dedans sans me faire prier davantage, il claque ma portière et fait le tour pour monter coter conducteur.

Le jeune homme démarre en trombe et sort du parking sans même finir dans un poteau, j'avais oublié qu'il était pilote...

Il s'engage sur l'autoroute, ne me regardant plus.

Angoissée, je joue avec les lanières de mon sac sans savoir quoi lui dire.

"Dis-moi si tu te sens malade, je ralentirais."m'explique-t-il après un long blanc, faisant sûrement référence à tout ce que j'ai bu.

"Monsieur ce souci de ma santé."dis-je sans vraiment savoir pourquoi je m'engage sur ce genre de discussion sinueuse.

"Je me suis soucié de toi au moment même ou nous nous sommes rencontrés."me dit-il avec un ton déplaisant.

Au fond, je ne lui en veux pas, c'est moi qui ai commencé à être désagréable.

Je me permets de regarder l'intérieur de sa Ferrari qui est incroyable au passage pour essayer de faire dégager ma timidité.

"Je suis désolée."dis-je finalement au bout de 10 minutes de trajet, je ne sais pas où il m'emmène mais j'ai confiance...

"Tu m'as réveillée, mais ce n'est pas grave, j'avais besoin de te parler de toute manière."

Je ne sais pas si je pourrais tenir une conversation complète avec quelqu'un que je ne connais pas p-...

Un détail explose dans ma tête comme une évidence qui me terrifie, je n'ai plus tant confiance en lui finalement.

"Charles ? Je ne t'ai jamais dit mon prénom."dis-je en le regardant, ayant peur de lui pour une fois.







Destroy me [ 𝑪𝒉𝒂𝒓𝒍𝒆𝒔 𝑳𝒆𝒄𝒍𝒆𝒓𝒄 ] VERSION FRANÇAISE Where stories live. Discover now