Chapitre 12 : J'ai 19 ans.

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Je prends une grande inspiration et demande à Max d'aller se réfugier dans sa chambre pour que nous puissions discuter.

C'est quoi encore de ce bordel ?

"Écouter, je peux comprendre que nos problèmes d'argent peuvent inquiéter son entourage, mais je vous jure qu'il n'a pas besoin de venir avec vous."dis-je pour les dissuader.

"Mais il n'y a pas que ça, nous avons appris qu'il était assez souvent seul à la maison, nous nous sommes renseignés et nous savons pour le décès de votre mère, toutes mes condoléances vont à votre famille bien évidemment, mais s'il n'y a pas votre père alors ce n'est pas normal qu'un enfant se retrouve tout seul sans la présence d'un adulte."

"Je suis constamment avec lui, je vais le chercher à l'école, je m'occupe de lui, je passe des nuits complètes à surveiller que tout se passe bien donc je pense que nous n'avons pas besoin de vos services."

Cette blondasse commence vraiment à m'énerver !

Elle me regarde avec un air suffisant avant de prendre de nouveau la parole.

"Quel âge avez-vous mademoiselle ? Vous me paraissez bien jeune."

"J'ai 19 ans, je suis majeur donc vous n'avez pas besoin de prendre mon petit frère."

Quoi que je dirais, elle aura toujours des arguments pour essayer de me convaincre, donc je pousse un soupir et me tourne vers la porte fermée de la chambre de mon frère.

Je réfléchis quelques instants, mais je sais que je n'ai pas vraiment le choix, s'ils veulent emporter Max, ils ne me demanderont pas mon avis.

"Est-ce que vous pouvez me laisser 10 minutes pour que j'appelle mon père ? Il est au travail."

Les deux gendarmes sont d'accord donc je me recule pour aller dans la cuisine et prends mon téléphone qui était resté sur la table du salon.

D'un rythme effréné, je compose son numéro et heureusement pour moi, il répond dès la première sonnerie.

"Coucou ma chérie tout va bien ?"me demande sa voix à l'autre bout du fil.

"Coucou papa, je suis désolé de te déranger au travail, mais il y a une femme des services sociaux ainsi que deux gendarmes dans l'entrée de l'appart."

J'entends sa respiration, il ne me répond pas laissant un blanc entre nous.

C'est pour ça qu'elle a dit qu'il n'avait répondu à rien, il était au courant, mais ne voulait pas le savoir...

"Papa, est-ce que tu étais au courant de ça ?"demandais-je en voulant rester le plus calmer possible, ce n'est pas sa faute.

"Ma chérie, j'ai pris conscience de leurs appels et leurs mails, mais je ne voulais pas laisser Max, nous nous en sortirons toujours même avec nos problèmes d'argent, ne laisse pas ces gens embarquer ton frère."

Et sur ces mots, il raccroche me laissant seule à devoir gérer la situation.

C'est une blague, j'espère ?

Faute de courage, mais également complètement paniquée, je retourne vers nos invités inattendus sans savoir quoi faire.

Destroy me [ 𝑪𝒉𝒂𝒓𝒍𝒆𝒔 𝑳𝒆𝒄𝒍𝒆𝒓𝒄 ] VERSION FRANÇAISE Où les histoires vivent. Découvrez maintenant