Chapitre 29 : Pardon !

Depuis le début
                                    

- Max ?

- Je suis là... dis-je en ressentant une montée de chaleur en moi.

- Oh ! Coucou ça va, dit-elle en haussant la voix, sûrement surprise que ce soit moi qui réponde.

- Ça va, Max vient de partir dans la cuisine. Qu'est-ce que tu vas faire aujourd'hui ? Demandai-je pour introduire mes questions dans la conversation.

- C'est vrai, je ne t'ai pas dit ! hurla-t-elle à travers le téléphone.

En fin de compte, je n'aurais pas besoin de poser mes questions si elle m'explique ce que je veux savoir.

- Mon père va ouvrir son restaurant ce soir !

Ce n'est pas un épisode que j'ai loupé, mais toute une série entière ! Depuis quand Matthew a son propre restaurant ? On peut construire ce genre d'établissement en une journée ? Généralement, ça prend des années, non ?

- Attends quoi ! Mais tu l'as su quand ? Et depuis quand, il travaille dessus ! Et il ouvre aujourd'hui !

- Je l'ai su avant-hier, j'avais oublié de te le dire et puis par message ça aurait été trop compliqué de tout expliquer, alors ça fait deux ans qu'ils travaillent dessus et il ouvre ce soir.

- D'où Oscar et ton cavalier ?

- Bah oui ! Tu pensais à quoi ?

- Oh... euh... À rien...

J'ai l'impression de tourner dans une de ses vidéo YouTube français, Gwen en regarde constamment, mais il y en a un qui retient mon attention, à chaque moment gênant ou encore s'il tire une tête bizarre, le moteur met un filtre sur eux, qui pour tout avouer est le seul moment où je comprends un peu le sens de la phrase.

Bientôt, il va falloir que je me mette à apprendre le français, ce serait beaucoup plus facile, et je pourrais comprendre les insultes que ma meilleure amie lance quand elle perd sur les jeux vidéo.

- T'inquiète, je me fous de toi ! Dit-elle morte de rire.

- Ah ah t'es vraiment très drôle, dis-je en appuyant sur chacun des mots de ma phrase.

- Je sais, je sais, c'est pour ça que tu m'aimes !

Je laisse échapper un grand sourire derrière mon téléphone, mes joues deviennent de plus en plus rouges. Si ça continue, on va me confondre avec le drapeau Ferrari...

- J'espère qu'il ne t'aime pas pour ton humour, car sinon c'est un amour inexistant ! Max venait de s'asseoir à côté de moi avec deux verres de coca à la main.

- Tu oses critiquer mon humour! Alors que toi, on pourrait te confondre avec celui d'un champignon !

- Un champignon ? dis-je, intrigué par sa comparaison.

- Oui, bah j'ai dit le premier truc qui me venait à l'esprit !

- C'est sûr que je ne t'aime pas pour ton intelligence artificielle !

- Vivement que Oscar finisse de prendre sa douche, au moins lui, il ne se fout pas de ma tronche...

- Praline ? dit Max, mort de rire sur ma gauche.

- Ta gueule ! On s'explose de rire, ça se voit, ça vient du plus profond de son cœur.

Je donne le téléphone à Max quand le mien se met à sonner. Je ne sais pas qui est cette personne, mais elle me spamme de messages. Je décroise mes jambes et me penche vers la table basse pour poser mon verre et attraper mon téléphone. En commençant à lire les messages je passe par plusieurs émotions, entre l'incompréhension et le choc.

Coloc Tome 1 | Lando NorrisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant