Chapitre 22

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Aida se tenait devant le miroir. Elle enleva ce voile qu'elle portait depuis que cet épisode c'était passé. Elle était prête à s'en débarrasser et elle savait que c'était le bon moment. Elle soupira et mis ses chaussures. Elle avait mis une robe bleu marine en soie. Elle se regarda une fois de plus dans la glace avant de descendre.

Jason ne faisait que tourner en rond ne sachant quoi faire. C'était la première fois de sa vie qu'il etait stressé. Il ne faisait que regarder vers les escaliers. Elle apparut enfin et Jason crut que tous ses sens l'avaient fui. Il n'avait qu'une envie et s'il l'écoutait , il lui aurait déjà sauté dessus mais Jason la respectait trop pour faire telle chose et pourtant ce n'est pas l'envie qui lui manquait.

- Tu es magnifique.

Elle s'avança plus et lui l'entraîna à lui et posa ses lèvres sur les siennes.

Aida répondit à ce baiser avec toute son âme. Jason Parker était en train de prendre contrôle de tous ses sens à tel point qu'elle avait du mal à se défaire de lui. Elle se demandais combien de temps durera cette relation car au fond d'elle même, elle refusait l'idée qu'il puisse un jour partir en la laissant.

- Où m'emmènes-tu ? Demanda Aïda alors que la voiture sortait de la maison.

Jason lui sourit et continua à conduire tranquillement. Elle soupira et préféra ne rien dire car elle savait pertinemment qu'il n'allait pas cracher le morceau aussi facilement.

La voiture de Jason gara devant l'entrée du jardin. Il détacha sa ceinture et vint lui ouvrir la portière. Il espérait qu'elle allait aimer la surprise et qu'elle allait se détendre pour une fois.

Aida contempla ce jardin si magnifiquement décoré et n'en cru pas ses yeux. Elle ne s'imaginait pas qu'un homme aussi antipathique, mystérieux et sans sens de l'humour comme Jason Parker puisse avoir une idée aussi romantique.

- Alors ? Demanda celui-ci.

- C'est magnifique, répondit Aïda en avançant vers la table magnifiquement dressée.

Aida se croyait en plein rêve tant c'était irréel et inattendue. Elle avait toujours rêver de faire un tel dîner, de vivre une telle expérience.

Il lui tira la chaise et elle s'assit. Il en fit autant.

Aida avait le choix entre plusieurs plats mais elle choisit celui composé de fruits de mer. Elle en raffolait. Jason l'avait servit en prenant le soin de remplir l'assiette. Il prit du gratin de pomme de terre mais toucha à peine son assiette. Aida mangeait avec appétit et cela lui était suffisant.

- Tu ne manges pas ? Demanda celle-ci la bouge pleine.

Il lui prit délicatement la main et lui fit un petit sourire narquois.

- Ce n'est pas la nourriture dont j'ai besoin actuellement.

Elle sentit son corps chauffer et tous ses sens se mirent en éveil .

- Et de quel genre de nourriture parle mon cher garde du corps ? Demanda Aïda d'une voix chargée d'émotions.

- Tu es en train de jouer avec le feu ma petite Aïda, répliqua Jason d'une voix rauque.

- Et qui a dit que j'ai peur de me brûler ? Lança Aida.

Jason sentit ses muscles se contracter et tout son corps s'éveiller brusquement. Ce désir qu'il ressentait depuis le premier jour se fit plus douloureux et plus pressant.

- Tu sais qu'il n'y aura plus de retour en arrière n'est pas ? Repris Jason mais d'un ton très sérieux.

Aida y avait réellement réfléchi. Elle y avait tellement pensé que maintenant elle en était sûr. Elle avait bien mesuré les contours avant de prendre une décision. Elle était sûr que c'était la meilleure. D'une part, elle voulait se débarrasser de ce mariage auquel elle était destiné mais aussi pouvoir se laisser aller, ne plus lutter contre ce sentiment qu'elle ressentait pour cet homme qui avait le pouvoir de secouer toute son âme.

Elle se leva timidement et pris son courage à deux mains. Elle s'avança vers lui et lui donna un baiser.

Jason n'avait pas eu le temps de réaliser ce qu'il se passait , qu'elle l'embrassa de nouveau. Il l'attrappa par la hanche et l'entraîna à lui. Il la fit asseoir sur ses genoux et passa sa main dans ses cheveux. C'était la première fois qu'il les touchait et ils étaient soyeux.

Les muscles de Jason se contractèrent. Il était en train de devenir fou mais il fit de son mieux pour ne pas perdre le contrôle. Il devait à tout prix garder la raison pour ne pas faire une folie.

- Aida, souffla-t-il entre deux baisers.

Elle s'accrocha de plus belle et essaya de suivre le rythme de ce baiser si doux et si sauvage à la fois.

Jason mit fin à ce baiser à contrecoeur, il passa légèrement son doigt sur les lèvres d'Aida qui portaient encore l'emprunte de ce baiser qui les avaient transporter loin .

- Je ne veux en aucun cas de brusquer ni même avoir l'impression de profiter de toi. Je refuse aussi que tu te sentes obligée à cause d'Alioune.

Aida posa sa main sur ses lèvres pour le faire taire.

- Cela n'a rien à avoir avec Alioune ou qui que ce soit. Je le fais parce que je le veux, je le fais parce que j'en ai envie et parce que...

Elle s'interrompit brusquement. Jason n'était pas de cet avis. Il voulait qu'elle termine sa phrase. Il avait besoin de l'entendre. Il voulait avoir une raison, une bonne raison.

- Parce que je t'aime Jason, finit-elle par dire.

Le cœur de Jason s'embrasa , son corps s'enflamma et tous ses muscles se contractèrent. Il sentit la tension parcourir son être et son désir monter d'un cran.

Il la souleva délicatement et l'entraîna dans la maison qui se trouvait dans  le jardin. Aujourd'hui, il avait envie de se laisser aimer et d'aimer. Même s'il lui avait fallu beaucoup de temps pour le comprendre, Jason était maintenant sûr et certain que toutes les émotions qu'il ressentait en voyant Aïda, ce vide qu'il ressentait quand elle n'était pas là, cette colère lorsqu'il avait appris qu'elle était destinée à quelqu'un d'autre ne portait qu'un nom : l'amour. Il était maintenant sûr que cela n'avait rien avoir avec la possession, la jalousie mais que cela était plus fort que tout. Ce petit mot de cinq lettres venait de lui redonner la vie  et pour rien au monde.

Il ouvrit la porte de la chambre et la posa délicatement sur le lit. Il la contempla longuement et vit du désir dans ses yeux. Il ferma les yeux un instant afin de savourer l'instant.

- Je t'aime aussi ma petite Aïda et c'est sincère, lui chochota-t-il avant de l'embrasser tendrement.

L'irrésistible Garde du CorpsWhere stories live. Discover now