quarante-huit

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- Pierre...

Sa voix s'étrangle lorsqu'elle l'enlace à son tour. Ses bras se nouent autour de son bassin, elle s'agrippe à lui en reniflant péniblement. Elle se sent coupable de son comportement de la veille, d'avoir gâché la soirée en le rendant inquiet alors qu'elle était alcoolisée. Elle n'est pas sûre de mériter autant de bienveillance, d'affection et d'amour.

- Je me sens trop mal, continue-t-elle entre deux sanglots.

Pierre fronce les sourcils décidément surpris, il ne comprend pas les raisons de cette culpabilité qu'elle ressent, ou du moins, il ne comprend pas que cette dernière soit aussi intense. Elle n'était pas dans son état normal et Pierre ne peut pas la blâmer pour ça. De nombreuses fois, il s'est retrouvé dans un état pire que celui-là.

- J'ai gâché ta soirée...

- Au risque de me répéter, non, souffle-t-il en s'éloignant de la brune.

Ses mains encadrent son visage et ses pouces viennent essuyer ses larmes. Elle ferme les yeux sous ce geste et lorsqu'elle les rouvre, le pilote se penche vers elle. Il embrasse sa joue humide avant d'ajouter tout bas :

- T'as pas besoin de t'excuser et t'as pas besoin de te sentir mal. Je ne t'en ai pas voulu hier et je ne t'en veux pas non plus ce matin, ajoute-t-il. J'aimerais bien que t'arrêtes de pleurer pour ça, ça n'en vaut pas la peine.

- Il y a un gars qui m'a embrassé et...

- Isis, je te crois quand tu me dis que tu l'as repoussé et même si ce n'était pas le cas, tu n'étais pas en état de le faire. J'ai confiance en toi, c'est pas ça le problème. Ce qui m'a agacé, c'est de savoir que quelqu'un a pu profiter de toi.

Elle acquiesce face à son regard bleuté, sa main s'est déposée sur son avant-bras. Ses doigts tracent des geste abstraits sur la peau de ce dernier et elle bredouille d'une voix étranglée :

- J'ai dit que tu allais me laisser comme mon père, mais... je veux que tu saches, moi aussi, j'ai confiance en toi et je suis désolée de t'avoir dit ça.

Il était évident qu'elle était chamboulée et qu'elle avait besoin d'évacuer ses sentiments vis-à-vis de son père. Elle ne parlait pas forcément de Pierre et le pilote en a conscience. Il peut comprendre la déception qu'elle ressent envers son père, il n'a pas été tendre avec elle et cela fait plusieurs jours qu'elle garde tout ce ressentiment au fond d'elle-même.

- Je ne l'ai pas pris personnellement, avoue Pierre.

Les yeux de la brune brillent de nouveau, elle chasse ses larmes d'un revers de main en même temps qu'un soupir de soulagement s'échappe de ses lèvres. Un poids immense quitte ses épaules face au sourire solaire que lui offre Pierre, toujours doté d'une extrême bienveillance. Elle pleure en comprenant qu'il n'est pas prêt de partir et elle est rassurée.

- Mon dieu, mais arrête de pleurer, supplie Pierre en essuyant ses larmes.

Les larmes de Isis redoublent d'intensité en constatant qu'il est réellement inquiet. Il est adorable et elle s'empresse de le rassurer en se levant, elle se glisse dans ses bras pour l'étreindre avec force. Son nez trouve le creux de son épaule tandis qu'elle sent Pierre caresser ses cheveux pour tenter de calmer ses sanglots.

- Je suis dépassé par tout ça, chat.

- Je pleure parce que je t'aime à en crever.

Pierre ne répond rien dans l'immédiat, il doit laisser cette information arriver jusqu'à son cerveau, puis il finit par glisser en riant :

- Ça va alors, mais évite de mourir aujourd'hui s'te plaît.

- Pierre, je t'aime.

Le cœur de ce dernier semble se décrocher de sa poitrine, encore plus lorsqu'elle relève la tête pour croiser son regard bleuté. Ses yeux brillent de sincérité et il se sent faiblir si facilement face à elle. Il s'apprête à fondre sur ses lèvres, mais Isis n'est pas de cet avis. Son index se dépose délicatement sur sa bouche rosée pour l'en empêcher et Pierre reste silencieux en comprenant qu'elle n'a pas terminé.

- Tu m'as prouvé que je pouvais encore aimer, alors que je m'en croyais plus capable, reprend-elle en venant caresser sa lèvre inférieure du pouce. Je suis heureuse que ce soit toi dont je suis retombée amoureuse, Pierre. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé et je t'aime comme jamais je n'aimerais.

C'est au tour des yeux bleutés du jeune homme de devenir humides par les larmes. Il est si ému que Isis est obligée d'embrasser sa joue à de nombreuses reprises pour le rassurer quant à son absence de réponse. Elle n'attend rien en retour, tout ce qu'elle devait savoir a déjà été dit la veille et elle s'empresse de presser sa bouche contre la sienne. Ses petites mains encadrent ses joues barbues pour approfondir leur baiser que Pierre lui rend sans attendre.

- Mon dieu, c'est moi qui vais mourir après avoir entendu ça, avoue-t-il en s'éloignant à bout de souffle.

- Pas aujourd'hui, rougit Isis.

Il rit avant de l'attirer vers le canapé où la brune s'installe sur ses genoux pour continuer de l'embrasser tendrement. Ils ne font que partager des étreintes affectueuses, des baisers amoureux durant tout le reste de l'après-midi. Et c'est en étant dans les bras de son amoureux que Isis questionne tout bas :

- Est-ce que je peux t'accompagner à Monza ?

Elle sent que Pierre arrête un court instant de laisser courir ses doigts sur son flanc mais il se reprend une fois que la surprise est passée. Il ne s'attendait pas à une telle demande, il vient embrasser sa tempe en rajoutant qu'elle peut évidemment venir. Il se sent idiot de ne pas lui avoir proposé.

- Je n'ai pas vraiment envie de rester sur Paris, explique Isis. J'ai besoin de changement.

- Tu n'as pas besoin de te justifier mais tu peux avouer que tu aimes bien mon lit, souffle-t-il avec un sourire narquois.

- Toujours, tu te dois de me rappeler que je suis ton plan.

- J'ai bien trop peur que tu me glisses des doigts.

Elle lève les yeux ciel en venant lier sa main à celle du pilote comme pour lui prouver le contraire et elle constate qu'il porte toujours son bracelet au poignet. Il ne l'a pas quitté, Pierre remarque qu'elle fixe ce dernier avec intensité :

- T'es mon porte-bonheur.

- Je crois que tu es le mien aussi, avoue-t-elle.

- Et même si je ne le suis pas, tu mérites d'être heureuse.

bon gp tout le monde !

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EMPTY PLACES » Pierre GaslyWo Geschichten leben. Entdecke jetzt