38 10 24
                                    


Je cours, cours, cours. Mes chaussures glissent sur les cailloux et le chemin de terre boueux. Autour de moi, des arbres flous défilent en sens inverse. Le vent souffle contre moi, m'empêchant de respirer correctement. Mais je continue de courir. Je suis effrayée. Par quoi ? Je ne sais pas. Je fuis. Je fuis quelque chose d'invisible. Le temps s'obscurcit. La forêt se referme autour de moi. Je suis piégée.

Je cours, cours, cours. Je ne sais pas où je vais. Je sens une présence. Y a-t-il quelqu'un ? Le chemin s'efface sous mes pieds. Des arbres. Des arbres. Encore et toujours des arbres. Où suis-je ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Je m'arrête. Mon cœur tambourine dans ma poitrine. Mon souffle est saccadé. Je me retourne, persuadée d'être suivie. Personne.
Pourtant je la sens. Cette présence. Elle est là, quelque part. Imperceptible, au milieu des bois. Non, ce n'est pas le fruit de mon imagination. Je sais qu'elle est réelle. Mon estomac se serre. Je regarde autour de moi. Tourne et tourne encore. Je cherche l'invisible. L'angoisse monte.

Et puis, d'un coup, la forêt bascule. Je suis dans le noir. Et je tombe. Je tombe dans le vide, dans le néant. Et je crie, je hurle à m'en briser les cordes vocales.
Je la sens. Elle est toujours là. Cette présence m'oppresse. Elle veut accéder à mes pensées. J'ai l'impression que ma tête va exploser. Des larmes coulent sur mes joues. Et ma voix continue de se perdre dans l'espace d'un noir infini. Et puis, soudain, plus rien.
   
   

  

  

اوووه! هذه الصورة لا تتبع إرشادات المحتوى الخاصة بنا. لمتابعة النشر، يرجى إزالتها أو تحميل صورة أخرى.

  

La Malédiction des Mortelangeحيث تعيش القصص. اكتشف الآن