Au détour d'un Grand Prix : Passion à Grande Vitesse

L'espoir du dressage

Au bord de la piste, l'émotion était à son comble. Les coéquipiers de Sol, Alexandre, Morgan et Maxime, ainsi que leur sélectionneur, Jean Morel, étaient dans un état d'euphorie totale. Alors que Sol sortait du carré principal, le public se leva pour l'ovationner. Et il n'en fallut pas plus pour que les larmes lui monte aux yeux.

Le Speaker s'exclama à nouveau « Sol, please don't wander too far, as the awards ceremony will take place in 10 minutes. »
(Sol, ne partez pas trop loin s'il vous plait, la cérémonie de remise des prix à lieu dans 10 minutes)

Sol acquiesça avant de sortir de la carrière d'honneur sous les applaudissements du public.
Elle arrêta Flamenco au bord de la carrière d'honneur et eut à peine le temps de mettre pieds à terre qu'elle était déjà rejointe par ses coéquipiers et leur sélectionneur. Morgan prit son amie dans ses bras, vite imitée par Maxim et Alexandre, alors que Jean flattait l'encolure de l'étalon espagnol.

Morgan s'exclama alors en se détachant « C'était incroyable ! Vous avez été fantastiques ! »

Et Alexandre surenchérit « Félicitations, Sol ! C'était exceptionnel ! »

Maxime continua « Oui ! Vous avez été incroyables ! »

Jean Morel félicita à son tour la cavalière française mais ils furent interrompus par l'arrivée de Charlotte, Carlos et Charles. La monégasque sauta dans les bras de son amie en laissant exploser sa joie, l'enveloppant dans une étreinte chaleureuse. Sol, surprise, perdit un instant l'équilibre avant de se rattraper, et les deux amies éclatèrent de rire.

Charlotte s'écria en serrant Sol dans ses bras « Je suis tellement fière de toi, c'était magnifique ! »

Les yeux de Sol se remplirent à nouveau de larmes alors qu'elle rigolait dans les bras de sa meilleure amie. « Arrête je vais encore pleurer »

Charles interrompit alors les deux amies « Tu étais absolument fantastique ! Félicitations Sol ! »

Sol se détacha de sa meilleure amie et offrit un sourire plein de gratitude au pilote de la scuderia. Son sourire reflétait le bonheur que la cavalière ressentait. Elle était sur un petit nuage. « Merci Charles, merci d'être venu »

« Enorabuena preciosa ! Aunque no entienda nada de esto, para mí, mereces esta victoria. Fue impresionante ! » le doux accent espagnol de Carlos parvint alors à ses oreilles, et son regard s'accrocha à celui de la cavalière.
(Félicitations ma belle ! Même si je ne comprends rien à tout ça, pour moi tu mérites cette victoire. C'était impressionnant !)

Alors qu'il s'était tenu un peu à l'écart, il s'approcha de quelques pas. Les mots de Carlos provoquèrent un frisson électrisant qui parcourut tout son corps. Même si elle refusait de se l'admettre, ce moment était encore plus spécial à ses yeux grâce à la présence de l'espagnol.

Bien sûr, ils se parlaient au téléphone tous les jours, en FaceTime, par message. Mais aujourd'hui ils se rencontraient à nouveau et ce que Sol ressentait était différent, plus fort que lors de leur rencontre à Monaco.

Autour d'eux, Maxime, Alexandre, Morgan et Jean s'étaient éloignés un peu, laissant la cavalière être félicitée par ses amis. Mais personne ne put ignorer la façon dont Carlos regardait Sol : c'était intense, profond et naturel. Et les rougeurs qui avaient pris possession des joues de la cavalière n'avaient rien à voir avec l'effort qu'elle venait de fournir sur la piste, même si elle avait tout donné.

Charlotte et Charles, quand à eux, se tenaient à quelques mètres et observaient leurs deux amis en se jetant des regards complices.

Sol prit alors son courage à deux mains avant de répondre « Gracias, Carlos, gracias por haber venido, Significa mucho para mí. »
(Merci Carlos, merci d'être venu, ça signifie beaucoup pour moi)