"Tu ne pouvais pas rester à Monaco pour ça ?" demanda Carlos, avec curiosité.

"Non, je fais partie de l'équipe de France. Le berceau de l'équitation française est dans le centre de la France. J'ai emménagé à Tours pour être entre Saumur, qui est la ville du cheval par excellence, et Lamotte-Beuvron, là où ont lieu la plupart des stages Fédéraux" expliqua la brune.

"J'y connais rien en équitation mais tu dois avoir un sacré niveau pour faire partie de l'équipe de France !" s'exclama l'espagnol avec intérêt.

"C'est sûr que c'est impressionnant !" ajouta Charles.

Sol sourit alors timidement. "C'est gentil, je pense que je me débrouille mais j'ai encore une grande marge de progression."

Charlotte se permit alors d'intervenir, consciente que son amie avait toujours la facheuse habitude de se dévaloriser "Tu fais partie des 4 meilleurs cavaliers français dans ta discipline et tu es sélectionnée à chaque fois depuis 3 ans, bien sûr que tu fais partie des meilleurs Sol !".

Génée, celle-ci se pinça les lèvres et Carlos, qui avait remarqué le malaise de la jeune femme, cru bon de changer de thème de conversation. Il se tourna alors vers vers Sol avec curiosité. "Donc vous vous connaissez depuis combien de temps toutes les deux ?"

Sol lui sourit, reconaissante que l'espagnol ait changé de conversation "Depuis la maternelle. Depuis que j'habite à Monaco en fait".

"Et tu vivais où avant ?" demanda Carlos.

"Je suis née dans le sud ouest de la France. Mais mon père a voulu changer d'air quand j'avais 3 ans. Alors il a postulé pour le poste de directeur adjoint du Casino de Monte Carlo et on a déménagé ici" expliqua timidement Sol.

"Et depuis, on a toujours été ensemble en classe, jusqu'au lycée" ajouta Charlotte.

"Oh oui ! Toutes ces années à te supporter !" la taquina alors son amie.

"Aha ! C'est plutôt moi qui devrait dire ça ! » répliqua la monégasque.

« Mouais si tu le dis... On a prit des chemins différents pour nos études, mais ça ne nous a pas éloigné" sourit la brune.

"Et c'est le principal" acquiesça Charles.

Charlotte et Sol racontèrent alors quelques annecdotes et souvenirs d'enfance et d'adolescence qu'elles avaient passé ensemble, provoquant leur propre hilarité et celle des deux pilotes.

Puis Carlos, toujours curieux d'en apprendre plus sur la française, demanda "Tu as dit que tu as des origines espagnoles ?"

Sol acquiesça. "Oui, mon père n'est pas français, il est né à Alicante. L'Espagne c'est comme ma deuxième maison."

Carlos lui adressa un clin d'œil complice qui fit à nouveau rougir la brune. "Alors on partage un premier point commun."

La soirée se poursuivit dans une ambiance détendue et joyeuse, les histoires et les rires se mêlant à la douce brise méditerranéenne.

Lorsqu'ils passèrent au dessert, des mochis glacés, Sol, curieuse d'en apprendre plus sur la Formule 1, demanda à Carlos et Charles "Si j'ai bien compris, vous avez une course toutes les semaines ?"

"Lorsque les courses ont lieu sur le même continent oui, parfois toutes les deux semaines lorsque'on doit faire de grandes distances" expliqua Carlos.

"Et la prochaine a lieu quand" demanda la cavalière.

"La prochaine course est à Baku, dans deux semaines" répondit l'espagnol.

Charlotte eut à cet instant une idée, et se tourna alors vers son amie, sourire aux lèvres "Eh mais pourquoi tu ne viendrais pas au Grand Prix de Paul Ricard mi-juillet Cha' ?"

Charles renchérit. "Ce serait génial !"

Sol regarda Charlotte, hésitante. "Eh bien, je suppose que..."

Carlos l'encouragea d'un sourire. "Tu devrais vraiment venir."

Sol finit alors par céder. "D'accord, d'accord. Mais à une condition."

Tous les regards se tournèrent vers elle, curieux. La jeune cavalière les regarda tour à tour, sourire aux lèvres. "Je viens seulement si vous venez au concours de dressage de Aachen en Allemagne fin juin. C'est une étape Coupe du Monde FEI. Mes parents seront encore en Espagne et je ne dirais pas non à un peu de soutien."

Charles se tourna vers Charlotte. "Je suis partant si tu l'es."

Charlotte sourit, enthousiaste. "Je suis toujours partante, ça fait longtemps que je ne suis pas venue te voir sur une compétition !"

"Ça te dit Carlos ?" demanda le monégasque.

"Pourquoi pas" répondit le brun avant de reporter son attention sur Sol qui était ravie.

La soirée se termina dans une atmosphère chaleureuse mais vint l'heure pour Carlos et Sol de quitter la villa du monégasque pour redescendre en ville. Les rires et les échanges chaleureux résonnaient encore dans leurs esprits alors qu'ils montaient dans un taxi qu'ils avaient décidé de partager.

"Où puis-je vous déposer, messieurs dames ?", demanda le chauffeur avec un sourire.

Carlos se tourna vers Sol, galant. "Je vais être le premier déposé. Mon hôtel se trouve près du port."

Sol hocha la tête. "Et moi près du Larvotto."

Ils donnèrent les adresses exactes et le taxi s'élança dans les rues monégasques. Une ambiance agréable s'installa dans l'habitacle. Sol observa Monaco de nuit, les lumières étincelantes de la ville scintillant comme des joyaux dans l'obscurité.

Carlos tourna son attention vers Sol, l'air décontracté "J'espère que tu as passé une bonne soirée".

Sol tourna son attention vers lui, un sourire timide mais sincère aux lèvres. "Absolument. J'ai vraiment passé un bon moment et une excellente journée."

Carlos sourit, les coins de ses yeux se plissant légèrement "Je suis content de t'avoir rencontré."

Sol sentit une chaleur se répandre dans sa poitrine "Moi aussi. Je suis contente d'avoir fait ta connaissance, cette journée était parfaite."

Le taxi s'arrêta alors devant l'hôtel de luxe où logeait Carlos. Il se tourna légèrement  vers Sol, ses yeux brillant dans la faible lumière de l'intérieur du véhicule. "On est déjà arrivé mais j'ai hâte de te revoir, Sol. Compte sur moi pour venir te soutenir."

Sol sourit à nouveau timidement, alors qu'une vague d'émotions contradictoires l'envahissait. "Merci. Passe une bonne nuit."

Il sortit du taxi après un dernier sourire, laissant Sol le cœur battant dangereusement vite. Le taxi se remit alors en route, l'emmenant vers la maison de ses parents. Le voyage était court, mais le souvenir de cette soirée resterait gravé dans son esprit, comme le début d'une histoire fascinante qui ne faisait que commencer.

Alors que le taxi s'arrêtait devant la maison de ses parents, Sol fit signe au chauffeur de s'arrêter.

Elle sortit sa carte bleue pour payer le chauffeur lorsque celui-ci lui fit signe de ne pas s'en préoccuper "Le jeune homme a déjà payé, mademoiselle. Passez une excellente soirée."

Sol le remercia avec un sourire reconnaissant, se demandant comment tout avait pris une tournure aussi incroyable en une seule journée.

Elle monta les quelques marches qui menaient à la porte d'entrée, laissant son esprit vagabonder. La conversation avec Carlos, la soirée chez Charles et Charlotte,il y avait bien longtemps qu'elle ne s'était si bien sentie.

Alors, elle ouvrit la porte et, après un dernier regard sur la rue illuminée par les réverbères, referma derrière elle, un sourire radieux peint sur son visage. Elle l'ignorait encore, mais ce jour allait bouleverser sa vie déjà bien mouvementée.

Au détour d'un Grand Prix : Passion à Grande VitesseWhere stories live. Discover now