Chapitre 5

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Je n'arrive pas à croire qu'il est dans la même classe que moi. Je ne peux quand même pas être aussi malchanceuse. Pendant ces deux heures, j'ai été incapable de me concentrer sur le cours, d'autant plus qu'il était assis juste derrière moi.

À la fin du cours, Béné qui avait dû remarquer que j'étais nerveuse m'a dit discrètement :

- Ne t'en fais pas, je suis là !

J'ai été touchée par ses mots, mais j'étais toujours nerveuse. Depuis que je suis devenue androphobe, je me suis toujours assurée qu'il n'y ait aucune proximité entre les hommes et moi. Mais ce gars est en train de briser la barrière de sécurité que j'ai mis des années à construire et cela m'ennuie énormément car s'il continue ainsi tout le monde finira par être au courant pour mon androphobie.

Non, il en est hors de question ! Je ne peux pas laisser qui que ce soit être au courant de ma maladie. Mais comment devrais-je m'y prendre pour le tenir éloigné de moi ? Je n'en avais aucune idée.

À la fin de la journée, j'étais complètement exténuée. Je suis montée directement dans ma chambre. J'avais besoin de réfléchir à un moyen de me débarrasser de ce gars.

Après y avoir pensé toute la nuit, j'avais pris la décision de me confier à lui en espérant qu'il comprenne mon désespoir et qu'il me laisse tranquille.

Le lendemain, lors de la pause déjeuner, j'avais demandé à Aylie de transmettre un message à Lyam de ma part. Elle avait accepté sans me questionner.

À la fin du dernier cours, je me suis donc rendu à la bibliothèque municipale pour rejoindre Lyam. Il n'yavait quasiment aucune chance que l'on rencontre quelqu'un du campus là-bas puisqu'en matière de documentations, nous avions tout ce dont nous pourrions avoir besoin à la bibliothèque universitaire.

 Je l'ai donc rejoint au rayon que je lui avais indiqué dans ma lettre, et comme je le lui avais exigé il s'était positionné dos à l'étagère.

- Salut, je vais aller droit au but donc tout ce que je te demande c'est d'écouter sans dire le moindre mot.

- D'accord, je t'écoute !

- J'ai été diagnostiquée androphobe il y a maintenant des années et depuis je me suis toujours assuré qu'aucun mec ne s'approche de moi. Jusqu'à ce que je te rencontre, je n'avais pas vraiment de difficulté à maintenir une certaine distance entre les hommes et moi. Mais, ces derniers jours, je me suis sentie vraiment angoissée. Je n'ai pas arrêté de songer à un moyen de te tenir éloigné de moi. Je n'ai pas de problème avec toi personnellement mais tu dois comprendre que ta présence m'est insupportable. Si tu as ne serait-ce qu'un peu d'empathie envers moi, gardes tes distances avec moi dorénavant. Par ailleurs, je te serais reconnaissant de ne parler à personne de ma phobie. Sur ce, bonne soirée.

- Attend ! Crie-t-il. Ne t'en vas pas !

- On est dans une bibliothèque, je te rappelle, chuchotais-je.

- Désolé, mais je veux être sûr d'une chose.

- Quoi ?

- La dernière fois, tu t'es montrée agressive envers moi à cause d'un mécanisme d'auto-défense et non parce que tu me déteste, c'est bien cela ?

- Voilà. Tu as tout compris. Je n'ai aucun problème avec toi en tant que personne. Disons que c'est ton genre le problème.

- Alors, j'ai mes chances avec toi n'est-ce pas ?

- ...

- Je vais faire tout ce que je peux pour faire de toi ma petite amie.

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