- Maman elle va bientôt rentrer ? demanda-t-elle alors que le sommeil commençât à la gagner.

- Elle va rester à l'hôpital ce soir, mais tu pourras la voir demain.

Maena hocha la tête avant que le sommeil ne l'emporte complètement. Jacques resta quelques minutes de plus avec sa petite-fille pour être sûr qu'elle soit endormie, puis quitta la chambre.

Jacques ouvrit péniblement les yeux le lendemain matin, aucunement reposé par sa courte nuit qui avait été mouvementée de cauchemars. Il passa une main sur son visage et retira la couverture. Il ouvrit les rideaux et quitta la chambre. Il entrouvrit la porte de la chambre d'Alice et constata que Maena était encore profondément endormie. Il descendit au rez-de-chaussée pour prendre un café plus que mérité. Il prit le téléphone et tenta de joindre le médecin qui l'avait appelé la veille à propos d'Alice, mais il tomba directement sur la messagerie.

Après un café et une brioche, Jacques remonta à l'étage pour prendre une douche. Il sortit de la salle de bain, une demi-heure plus tard, bien réveillé pour affronter cette journée qui encore une fois allait être difficile. Il se dirigea vers la chambre de sa fille et se stoppa sur le pas de la porte. Maena ne semblait pas avoir bougé de place depuis qu'il l'avait couché. Il entra doucement, et se plaça sur le lit. Il voulait vérifier que Maena n'avait pas de fièvre, il toucha son front et fronça les sourcils. Elle n'avait pas de fièvre, mais elle était froide, bien plus froide que d'ordinaire. Jacques descendit sa main sur le bras de Maena et attrapa sa main qui était glaciale. Jacques se précipita vers les fenêtres et ouvrit les rideaux. Maena était allongée sur le côté, la tête contre le matelas. Il s'approcha d'elle et tenta de trouver son pouls. Il ne put stopper ses larmes en constatant qu'il ne pouvait le trouver. Il se précipita au rez-de-chaussée et appela une ambulance.

Ce qu'il se passa par la suite pour Jacques ne fut pas clair. Il était remonté à l'étage après avoir ouvert la porte d'entrée, et était resté aux côtés de sa petite-fille jusqu'à ce que les ambulanciers arrivent. Ils avaient mis Maena sous oxygène et l'avaient transporté à l'hôpital. Jacques avait agi par automatisme. Il avait appelé Hugo et était parti à l'hôpital, ne pouvant laisser sa petite-fille toute seule. À l'arrivée de l'ambulance, Hugo était déjà sur place, il était venu signer des papiers pour son prochain congé. Il croisa un de ses confrères qui secoua négativement la tête. Jacques arriva dix minutes après le SAMU et prit place dans la salle d'attente. Il avait l'espoir que sa petite-fille soit toujours en vie, car même si lui n'avait pas trouvé son pouls, les ambulanciers l'avaient trouvé sinon il ne l'aurait jamais emmené à l'hôpital.

Hugo regarda ses collègues retirer le masque à oxygène et éteindre le monitoring après avoir annoncé l'heure du décès. Un médecin s'approcha de Hugo et posa une main sur son épaule. Il releva la tête, les larmes aux yeux.

- Tu la connaissais ? Hugo hocha la tête.

- Je... c'est ma nièce, avoua-t-il la gorge nouée.

- Je suis désolé, dit-il sincèrement. Les ambulanciers m'ont dit que l'on n'aurait rien pu faire. Elle était déjà décédée quand ils sont arrivés chez elle.

- Alors, pourquoi ? demanda Hugo confus.

- Ils m'ont dit que vu l'état du grand-père, ils ont préféré l'emmener à l'hôpital et que son décès soit constaté ici.

- Merci.

- Le grand-père de la jeune fille est dans la salle d'attente. J'allais lui annoncer la mauvaise nouvelle.

- Non, je vais le faire, dit-il en posant une main sur son bras.

- Tu es sûr que c'est une bonne idée ?

Nouvelle vieWhere stories live. Discover now