Johann x OC (Monster) (partie I)

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Comme tous les vendredis, je suis assise à la terrasse du café, celui juste en face de l'université. Et comme tous les vendredis, j'étudie, jambes croisées et manuels encombrant la petite table ronde que je suis la seule a occuper. Généralement, mes révisions ne durent qu'une petite trentaine de minutes, après quoi j'observe les élèves de l'université sortir en bavardant de leur dernière heure de cours. J'ai la chance de terminer une heure plus tôt, ce qui me permet d'être relativement tranquille pendant une heure.

Je vois quelques visages familiers, des inconnus, des professeurs... Et mon amie, Alina qui, comme tous les vendredis, se détache des rangs et se dirige vers moi, avant de se jeter sur la deuxième chaise en balançant son sac sans ménagement sur le sol.

- Aaaaah... Enfin fini ! Cette dernière heure était interminable ! soupire-t-elle en grimaçant.

- Hm, dis-je en haussant vaguement la tête. 

Je porte ma tasse de café à mes lèvres et le sirote lentement. Elle dit ça tous les vendredis.

- Eh, mais tu sais pas quoi ? reprit la bavarde en se penchant sur la table.

- Hm ? 

Je l'aime beaucoup, cette petite, mais elle parle tellement qu'au bout de deux minutes de son monologue je m'endors à moitié et laisse mes pensées vagabonder ailleurs. Je me dis que cette routine hebdomadaire devient vraiment ennuyeuse. Tous les jours sont les mêmes : se lever, cours, manger, cours, rentrer, étudier, manger, dormir. Et de temps en temps sorties entre amis. Un quotidiens classique d'étudiant, mais franchement ennuyeux.

- Tu m'écoutes, bien sûr, Line ? 

Je me réveille, et croise le regard d'Alina, faussement vexé.

- Pardon, tu disais ? dis-je en me calant mieux sur ma chaise. 

- Je disais que tout à l'heure, Johann nous a présenté sa thèse sur les droits de l'homme. Eh ben, ma vieille, il y un fossé entre lui et nous ! c'était tellement parfait que même le prof ne savait pas quoi dire. Je me demande vraiment d'où peut bien sortir un génie pareil. Et beau gosse, en plus...

Alina soupire, et cale son menton entre ses mains, le regard rêveur.

- Et bien, ses parents vivent à quelques heures de l'université. Tu n'as qu'a aller les voir et leur conter à quel point leur fils est parfait... proposé-je en riant légèrement.

- Non, je n'irai pas jusque-là. Il ne m'intéresse pas tant que ça... Je t'avoue qu'il a l'air assez ennuyeux. Enfin de toute façon, je ne vois pas comment on peut être intéressant en présentant une thèse aussi parfaite.

Je hausse les épaules. Je ne suis pas d'accord avec elle, mais je me garde bien de lui dire sinon elle va vouloir défendre sa position et m'exposer ses goûts amoureux que je connais déjà par coeur. Je trouve que Johann a un côté vraiment mystérieux. Je sais qu'il étudie en classe de droit et que ses parents habitent hors de la ville, mais c'est tout. Je ne lui ai jamais vraiment adressé la parole, à part un jour quand il ramassé mon crayon par terre. Très romantique. Mais je ne sais pas, il dégage une aura assez... particulière. Comme quelqu'un qui a un immense jardin secret. Il est trop parfait. Ça m'intrigue.

- Tiens, quand on parle du loup... dit alors Alina, qui s'est retournée pour regarder les derniers retardataires sortir de l'université. Je me penche sur le côté et aperçoit la silhouette blonde de Johann Liebert, qui, comme tous les vendredis, franchit les portes ferrées de l'école. Comme tous les vendredis, il va dans notre direction, pour se rendre sur son lieu de travail post-cours.

Mais cette fois-ci, ce n'est pas comme tous les autres vendredis où il est simplement passé à côté de moi sans que je ne lui prête attention. Non, cette fois-ci, peut-être parce qu'Alina venait de me parler de lui, je le suis du regard, un regard un peu perdu peut-être, mais qui se réveille brusquement quand il me frôle et croise mon regard. Il sourit. Il me sourit. J'écarquille très légèrement les yeux et mon coeur s'emballe. Je détourne rapidement les yeux en sentant mon coeur cogner contre ma poitrine, et me retiens de me retourner quand il me dépasse.

Recueil d'OS et d'autres conneries de ce genreWhere stories live. Discover now