- Je me suis expliquée avec papa, se justifie Isis. Il m'a dit que ce n'était pas important.

- Il ne dira jamais le contraire lorsqu'il s'agit de toi.

Les deux femmes se toisent avec acrimonie, leurs regards s'affrontent. Il est vrai que le père de Isis n'impose jamais rien à sa fille, encore moins quand il s'agit de sortir et de se montrer dans des événements. Isis lui est reconnaissante de ne jamais insister lorsqu'elle donne des excuses à ses absences répétées.

La jeune femme finit par s'extirper du canapé. Elle se redresse sur ses deux jambes pour être à la hauteur de sa belle-mère, son regard l'observe de bas en haut en jugeant profondément les vêtements qu'elle porte. Isis aime copier le regard désobligeant que Nathalie lui accorde souvent.

- Ça fait tâche et ça empiète sur l'image de notre entreprise.

- Ça faisait aussi tâche que j'aille au procès, n'est-ce pas ? crache Isis avec un ton sarcastique.

- Notre image est bien plus importante que tes états d'âme.

- Notre image, répète Isis d'une voix blanche. Tu aimes faire croire à tout le monde que c'est ton entreprise mais sur le papier, celle qui en héritera c'est moi.

La bouche de cette vipère s'ouvre sans qu'aucun mot ne puisse s'échapper de ses lèvres. Elle balbutie, sans parvenir à articuler le moindre mot. Elle n'est pas habituée à ce que Isis lui tienne autant tête, mais en l'absence de son père, la jeune femme ne se retient plus. Elle crache toute son animosité qu'elle contient depuis des années sous les yeux ébahis de Pierre.

La porte d'entrée finit par claquer laissant l'appartement plongé dans un silence étourdissant. Isis passe une main sur son visage pour se ressaisir, elle reste appuyée contre le dossier d'un des canapés et un soupir s'échappe de ses lèvres. Elle est agacée par la situation et par toute cette pression que lui incombe cette harpie.

C'est sur qu'elle est loin d'être à la hauteur. Il s'agit d'une femme d'honneur qu'Isis affronte, une femme dont la prestance est inégalable. C'est ce que tout le monde dit, ou du moins, tous ceux qui n'ont pas connu sa mère qui la surpassait, et de loin.

- Sympathique rencontre avec ta mère, lâche une voix.

Isis reporte son regard sur le pilote, il n'a pas bougé du canapé où il est assis en tailleur. Elle esquisse un faible sourire rassurant à ce dernier, malgré le fait que ses yeux soient embués de larmes. Sa voix bredouille faiblement :

- Ce n'est pas ma mère, mais j'aurais aimé qu'elle se comporte au moins une fois comme telle.

Isis se pince les lèvres et il n'en faut pas plus pour qu'elle explose en sanglots. Elle est épuisée, elle est fatiguée. Elle ressent elle-même cette déception de ne pas être allée à cette soirée, dont son absence vient de lui être reprochée. Isis aimerait autant que Nathalie pouvoir se dissocier de ses peurs irrationnelles.

Son corps continue d'être secoué par ses sanglots jusqu'au moment où deux bras l'encerclent. Isis ne saurait dire par quel moyen, elle se trouve de nouveau sur le canapé, emmitouflée dans un plaid, son corps collé contre celui du français.

- Je suis désolée, avoue-t-elle. Elle a dit des choses mais je... je ne veux pas que tu penses que je vois d'autres personnes depuis la première fois que tu es venu ici.

- Il n'y a pas besoin de se justifier, assure Pierre.

- Si, j'y tiens. Je n'ai vu personne et je tiens à ce que tu le saches.

- C'est réciproque.

Le pilote a les mots sur le bout de la langue, il aimerait tellement lui poser la question pour définir leur relation, mais à la vue du regard de Isis et du petit sourire étirant ses lèvres, il n'en a pas besoin. Voir qu'elle essuie ses larmes est suffisant pour qu'il comprenne, encore plus quand elle rajoute tout bas :

- Mais tu es le plus mauvais au lit de tous ceux qui sont passés ici.

- Mince, je devrais partir.

- Tu n'en feras rien.

Ses bras s'enroulent autour de la nuque de Pierre, elle se mord la lèvre inférieure en observant son regard bleuté dans lequel elle aime se plonger et il n'en faut pas plus pour que ses lèvres s'écrasent sur les siennes avec avidité.

Ses bras s'enroulent autour de la nuque de Pierre, elle se mord la lèvre inférieure en observant son regard bleuté dans lequel elle aime se plonger et il n'en faut pas plus pour que ses lèvres s'écrasent sur les siennes avec avidité

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hello, ça fait longtemps ici ! j'espère que ce chapitre vous plaît ! j'ai vraiment hâte de vous poster les deux prochains chapitres car on va en apprendre un peu plus sur les relations familiales de Isis !

EMPTY PLACES » Pierre GaslyWhere stories live. Discover now