𝗦𝗮𝘃𝗲 𝗠𝗲 𝗙𝗿𝗼𝗺 𝗧𝗵𝗲 𝗙𝗹𝗮𝗺𝗲𝘀 - 𝖳𝗈𝖽𝗈𝖽𝖾𝗄𝗎

𝟹𝟺.

La fin d'après-midi venue, les cours de la semaine étaient terminés et Todoroki prenait le chemin des dortoirs. Sa mauvaise humeur du matin avait nettement diminué et il pensa que sa courte sieste y était pour quelque chose. Lorsqu'il poussa la porte de sa chambre, il découvrit Midoriya, assis en tailleur à même le sol, penché sur les derniers devoirs qu'il devait rattraper. Parfaitement concentré, le plus jeune ne prit même pas la peine d'adresser un regard à son petit-ami et s'adonnait à écrire frénétiquement sur les pages de son cahier.

Ne voulant pas perturber son attention, le plus grand ne dit rien et se contenta de déposer son sac, ainsi que la veste et la cravate de son uniforme, dans un coin, puis s'installa silencieusement près de lui. Ayant vue par-dessus son épaule, il jeta un œil au travail du vert, qui se débrouillait presque sans aucune difficulté. À ce constat, sa mauvaise humeur s'atténua davantage, rassuré de voir qu'il continuait de progresser. Quelques jours plus tôt, le plus petit aurait été incapable de se concentrer seul sur ses cours sans que son angoisse ne le pousse au bord des larmes.

Après quelques minutes encore, il lâcha son stylo, se redressa et laissa échapper un soupir de soulagement. Son regard croisa bien vite celui de son partenaire, qui l'observait attentivement.

«Shoto, j'étais pris dans ce que je faisais, désolé, s'excusa-t-il, un sourire aux lèvres.»

«Ce n'est rien, Izuku. Tu as besoin que je t'aide sur quelque chose ?»

«Peut-être sur quelques exercices, mais ça fait plusieurs heures que je suis là-dessus et tu viens à peine de rentrer, alors ça peut attendre.»

«Tu sembles de bonne humeur, il y a une raison ? l'interrogea-t-il, ayant perdu l'habitude de le voir si souriant.»

«En fait, oui. Depuis que je suis dispensé de cours, Recovery Girl et les professeurs gardent évidemment un œil sur mon état. J'ai eu une discussion avec eux ce matin, je suis finalement autorisé à reprendre les cours dès la semaine prochaine, révéla-t-il, ses yeux verdâtres s'illuminant faiblement.»

Face à son visage heureux, une étincelle joyeuse réchauffa la poitrine de Todoroki. Instinctivement un sourire se logea sur ses lèvres à lui aussi, fier de voir que son petit-ami ne cessait d'avancer. Le vert sentit une vague de bonheur s'agiter doucement au creux de sa poitrine, tandis que son copain lui souriait tendrement et caressait sa joue, lui faisant comprendre que lui aussi été réellement content d'entendre ça.

«Alors c'est pour ça que tu as travaillé tout l'après-midi ? le questionna-t-il, comprenant mieux cet élan de motivation.»

«En partie oui, je voulais m'assurer de ne plus prendre de retard, entama-t-il. Mais c'est aussi par rapport à toi, tu as pris pas mal de temps pour m'aider à ce sujet et je crois que je me suis un peu trop reposé sur toi, Shoto, continua-t-il, détournant légèrement les yeux. J'ai l'impression de te prendre de l'énergie pendant que moi j'en gagne, maintenant que je suis de nouveau capable de gérer les cours seul, je peux t'épargner cette corvée, expliqua-t-il, souriant toujours.»

«Ce n'était pas une corvée, Izuku. J'aimais vraiment t'aider, tu peux toujours me demander si tu as besoin, le rassura-t-il.»

«Mais ça te fatiguait, n'est-ce pas ? Je vois bien qu'être là pour moi t'empêche de te reposer autant que tu en as besoin, admit-il, affichant un sourire désolé.»

«C'est vrai que je m'accorde moins de temps seul, avoua-t-il. Ça n'empêche pas que je suis heureux de t'avoir près de moi, Izuku.»

Un sentiment de bonheur emplit la cage thoracique du plus jeune à l'entente de ces derniers mots. S'il se sentait réellement bien en présence de Todoroki, particulièrement durant ces semaines difficiles, et le lui avait d'ailleurs dit à plusieurs reprises, son partenaire restait plus réservé à ce sujet. Il n'était pas du genre à s'épancher mais lorsqu'il le faisait, même si ce n'était pas nécessairement grand-chose, cela parvenait toujours à toucher le cœur de Midoriya.