14/09/2022
On dit que ce sont les fenêtres de l'âme ;
Alors l'âme humaine doit être bien laide
Ces yeux plissés et baignés de larmes
Qui fixent sans expression un cadavre raideEt qui se cachent, fermés, parmi les rides ;
Si c'est cela la vérité de l'âme, elle est morbide.Ces yeux parfois pétillants sont souvent mornes et vides
Ils sont effrontés, et sans vergogne menteurs
Ils parcourent du regard les lois rigides
Et sourient, malfaisants, criminels et trompeurs.Ces prunelles, ces yeux enjôleurs
Ces deux petits diamants cachottiers ;
Qui sait ce qu'ils gardent comme secret moqueur
Ces faits inavouables qui ont plus d'un homme dégoûté ?C'est là le petit tour du tourmenteur tourmenté
De se dédouaner de tout d'un air froid ;
De camoufler derrière un regard voilé
Les crimes qui coûtent la vie aux paysans comme aux rois.L'air hagard et l'iris vitreux
Ils ne sont pas tristes, ils sont rageurs
Ils contemplent la mort d'un air peu sérieuxEux qui étaient juges, ils sont jugés
Eux qui étaient bourreaux ils sont tués ;
Et leur côté mesquin enfin s'efface
Pour laisser place à un autre assassin qui se voile la face.
BẠN ĐANG ĐỌC
- INSOMNIES - Sombres jours
Thơ Ca« C'est le balancement du vent qui me berce les sons de la pluie et du tonnerre qui me portent et la douce chaleur du soleil qui me sauve de l'infinie tristesse des choses. » {Chapitre 52}