Chapitre 46 : Pertes

Start from the beginning
                                    

T: Qu'est-ce que tu fiches ?!

- J'ai pas le temps d'attendre ! Je vais y aller moi-même ! T'expliqueras aux autres !

PDV Baji:

Pourquoi ? Pourquoi les choses doivent être comme ça ?! (T/p) s'est légèrement calmée, mais continue de pleurer en murmurant tout un tas d'excuses qui me brisent le cœur. En chemin, nous croisons l'ambulance que j'arrête et nous embarque directement. Ils placent mon aimée sur un brancard et commencent déjà à m'assaillir de question. À contrecœur, je formule les mots qui me font si mal à admettre. Très vite, les ambulanciers préviennent l'hôpital de préparer tout un tas de choses dans un charabia de jargon technique que je ne comprends pas. La seule chose que je puisse faire, c'est tenir la main de (T/p) qui commence doucement à être déjà anesthésiée pour je ne sais quelle raison, et être spectateur de tout ce qu'il se passe.

Pourquoi vous l'endormez ?!

- Monsieur, gardez votre calme s'il vous plaît, ceci est tout à fait normal.

Que je garde mon calme ?! Comment voulez-vous que je sois calme ?! Vous ne m'expliquez rien ! Qu'est-ce qu'il se passe ?! Pourquoi on l'endort ?!

- C'est la procédure. Il y a des chances pour qu'on doive l'opérer en urgence, comprenez.

Alors c'est ça ? Je suis condamné à rester impuissant face à cette situation ? La main de (T/p) dans la mienne me paraît plus frêle que jamais... Pourtant, elle a bien déjà failli mourir à ma place ! Pourquoi est-ce que je dois toujours la voir comme ça ?

Une fois arrivé à l'hôpital, je dus la lâcher, et elle me laissa là... Au milieu de ces couloirs mornes, sans savoir ce qu'il l'attendait, ni ce qui m'attendait non plus. Alors je me contente de patienter et en attendant des nouvelles de la part des médecins, je tourne en rond comme un lion en cage.

Je ne sais combien de temps s'est écoulé, mais ça m'a paru interminable avant qu'un homme en blouse vienne me voir.

- Vous êtes le compagnon de Mlle (T/N), c'est ça ?

Oui. Comment elle va ?

- Nous allons devoir l'opérer, il en va de sa santé, si nous laissons les choses telles qu'elles sont, cela pourrait entraîner de graves complications. En clair...

Ça va... J'ai compris de quoi il en retournait... Faites ce que vous avez à faire.

- Bien. Merci de votre compréhension et toutes mes condoléances.

Merci...

Alors c'est ainsi ? J'avais encore un maigre espoir, mais il vient d'être réduit à néant. Nous avons définitivement perdu notre enfant... Je l'aimais déjà... Peut-être même trop. C'est ridicule nan ? Aimer une chose qui n'était même pas encore tout à fait là, dont j'ignorais tout... Non. Car cette "chose", c'était mon futur enfant. Celui que j'allais élever... Avec la femme que j'aime...

Sentant que je suis sur le point de craquer, je sors dehors prendre l'air et m'assois sur une marche d'un escalier. Mais mon cœur est bien trop lourd, je fais alors une chose qui me surprend moi-même. Je sors mon téléphone, et compose le numéro. Il ne fallût que quelques sonneries avant que ça décroche.

Allô, maman ?

- Mon chéri ? C'est rare que tu appelles ! Comment vas-tu ?

Maman... Je... Je dois te dire quelque chose, mais la nouvelle va être rude alors prépare-toi, ok ?

- Tu me fais peur... Qu'est-ce qu'il se passe ?

Tu es prête à entendre ?

- Je suis ta mère, je peux tout entendre.

Moitié-Moitié (Baji Keisuke x Reader)Where stories live. Discover now