Lui Appartenir

Mise au point

Toujours les même choses à faire : classer des dossiers, faxer des contrats, lire et envoyer des mails. L'Entreprise n'ayant pas de nouveaux contrats qui nécessite mon attention, ou celle de Ryan, l'après-midi est assez calme. Il n'est même pas 17h quand Ryan décide de partir et donc moi, avec.

- Comment faites-vous pour que votre empire ne s'écroule pas quand vous partez si tôt M. Khereakis ?

Il agite son téléphone dernier-cri devant moi.

- A quoi servirait ce truc s'il ne me permettait pas de partir où je veux et quand je veux ?

- Et bien moi, je ne peux pas. Je travaille est mon contrat ne m'autorise pas à finir si tôt !

- Ah vraiment ? J'en parlerais à votre patron.

- Très drôle Ryan, je chuchote. Imaginez qu'un dossier très important arrive sur mon bureau.

- Il me semble que vous avez un petit bidule dans le même style que le mien grâce à l'entreprise, non ? Je suis sûr que si un dossier très urgent arrive, quelqu'un sera assez intelligent pour vous contacter en voyant que vous n'êtes pas là.

- M. Khereakis, mon patron me pousse à ne pas faire mon travail correctement. Vous pensez qu'il veut me virer ?

- Absolument pas. Je pense qu'il essaye d'être gentil et de passer du temps avec vous.

Je m'apprête à ouvrir la bouche mais il ne m'en laisse pas le temps.

- N'insistez pas Mlle Paitch. Vous avez tout intérêt à être en bas dans 5 minutes parce que sinon vous pourrez vraiment vous faire du souci pour votre poste...et pour vos fesses, ajoute-il en chuchotant.

Il prend l'ascenseur en me laissant à mon bureau. Le calcul est simple. Si je reste tout s'arrête et si je le suis, je serais à lui. J'éteins mon poste, rassemble mes affaires et file dans l'ascenseur. Il m'attend dans le hall.

- Bien, vous êtes ponctuelle Mlle Paitch.

- Depuis toujours.

- Et je tiens à ce que ça continu.

- Bien sûr M. Khereakis.

Nous arrivons jusque dans son taxi privé.

- A la maison Aaron.

- Bien Monsieur.

- C'était quoi ce petit jeu Ryan ?

- Ryan ?

- Il me semble bien que c'est ton prénom, oui !

- Qu'est-ce qu'il vous fait croire que vous pouvez m'appeler par mon prénom ?

- Très bien...donc tu as décidé de continuer ce petit jeu.

- Ça n'a rien d'un jeu. Le boulot c'est le boulot. Ça ne changera jamais.

- Pas de problème là-dessus, mais là, on est plus au boulot.

- Excusez-moi Mademoiselle, mais il se trouve qu'en réalité, cette voiture est considérée comme un transport de fonction, elle est donc un lieu de travail en quelque sorte.

Ryan rit devant mon air à la fois ahurit et méprisant.

- Merci Aaron, ça serra tout, dit-il en montant la vitre de séparation.

Mon regard se fixe sur Ryan, il va falloir qu'il s'explique.

- Ne me regarde pas comme ça Maëlys.

- Je t'ai toujours tutoyée dans ta voiture.

- Les choses changent. J'aimerais d'ores et déjà t'inculquer quelques règles de politesse.

- Quelques règles de politesse ! je couine. Je suis tout à fait polie !

Un demi-sourire bien trop suffisant illumine son visage.

- Ça ne marche pas comme ça Maëlys. Au boulot on s'appellera toujours par nos noms. Lorsque nous seront en public, un Monsieur suffira. En privé...pour l'instant ça sera Ryan. La suite dépend de ta réponse.

- Donc ta voiture est un endroit public ?

- Nous ne sommes pas seuls, donc...oui, c'est un endroit public.

- Aaron m'a toujours entendu t'appeler Ryan.

- Qu'est-ce que ça change ? Pourquoi ça te dérange ?

- J'ai l'impression que tu veux t'éloigner de moi.

- Bien sûr que non Maëlys. Je n'invite pas chez moi les gens dont je veux m'éloigner.

- Alors pourquoi m'imposes-tu ce « Monsieur » ?

- Parce que tu me dois et me devra encore plus le respect.

- Et en t'appelant Ryan, je te manque de respect ?

- Comprends bien une chose, si tu acceptes le contrat, tous les « Ryan » se transformeront en « Maître ». A toi de voir si tu te sens assez proche d'Aaron pour partager ça avec lui.

Ma tête se vide de son sang. Ce contrat est censé être confidentiel ! Aaron n'a pas à le savoir. Où en tout cas, pas pour le moment. Mais je ne pourrais plus jamais l'appeler Ryan ?

- Donc « Ryan » disparaîtra de mon vocabulaire ?

- Oui.

- Je ne veux pas.

- Pourquoi ?

- J'aime beaucoup ton nom et je ne me lasserais pas de le dire.

- Tu n'auras qu'à le dire quand tu seras seule.

- Ryan...

- Si tu comptes négocier le contrat avant même de l'avoir accepté, c'est peine perdu.

- Et si je ne suis pas prête à faire tout ce que stipule le contrat ?

- Tu pourras évidement négocier certains points. Après.

- Bon...prépare-toi à négocier alors.

- Ça veut dire que tu acceptes ?

- Ça veut dire que...je ne demande que quelques éclaircissements après quoi, je te donnerais ma réponse.

- Bien, tu m'en vois ravi, Maëlys.

- Je ne suis pas sûre de vouloir savoir mais... c'est quoi un chat à neufs queues ?

Il rit doucement en posant sa main sur mon bras.

- Autour d'un verre ? On en parlera autour d'un verre.

- Avec plaisir.

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Deuxième chapitre ^^

La discution sera interessante ;)