Création - Mélancolie urbaine

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11/2021

On m'a dit que je devrais partir. Que la ville était triste et grise et polluée et polluante et monotone.
Et que les gens passaient et repassaient et marchaient et couraient et prenaient le métro et vivaient et mourraient et que c'était tout.
Que la ville, c'était long et ennuyeux et inutile et crasseux et mauvais et moche.

Mais les gens ne voient-ils pas la beauté de la ville ?

Ne voient ils pas les étoiles des feux rouges et des lampadaires ? N'entendent-ils pas les rires et les cris, ne sentent-ils pas les cafés et le sucre et les croissants chauds du lundi matin ?
Ne voyez vous pas la brume qui laisse une lumière tamisée ?
N'appréciez vous pas le silence et la mélancolie des rues vides à six heures du matin ?
Moi j'aime la ville, ma ville, les lampadaires et les croissants et les fleurs aux balcons. Et les lumières aux fenêtres, les cafés en terrasse, les rires des enfants. Les étoiles qui flottent aux dessus des buildings audacieux qui veulent percer le ciel. Moi j'aime le vent et le bruit du métro et les fleurs fanées de la voisine du dessus. J'aime les pavés de la vieille ville, et le clocher, et les phares des voitures la nuit. Les milliers de phares qui semblent refléter la voûte céleste et ses astres. Les sourires des gens pressés le matin, les croissants mangés sur le trottoir, l'odeur de la pluie, l'odeur du retour de l'hiver. Les chats qui se promènent sur les toits, funambules aux yeux brillants et pleins de mystère.

J'aime la ville.

Mélancolie de la ville qui s'enfuit...

- INSOMNIES - Sombres joursWhere stories live. Discover now