Full Moon In Scorpio [BoyxBoy]

New Moon

Que les journées de printemps sont pénétrantes ! C'était cette phrase qui revenait sans cesse dans la tête de Noé. Un poème de Baudelaire retrouvé dans son armoire.

— Qu'est-ce que ça fait ici ? Un truc de 1ère en plus ! Ah le français en 1ère, c'était tantôt bien et puis lorsque avril et mai commençaient un venir... Bam, on se retrouvait avec une montagne de texte à apprendre. Et croyez-moi, c'était une vraie douleur pour moi ! Exulta-t-il.

Le jeune garçon continuait de fouiller dans l'infini espace de son armoire... Il avait un style bien à lui, un peu hippie sur les bords, une coiffure approximative et amusante, un bracelet coloré et des baskets de même ton. Une folie tout de même distingué pour ne pas passer pour un clown de farce.

Demain était un grand jour, car le grand Noé allé, avec ses camarades présenter des petites scènettes de théâtre en HLP. Mais ce qu'il ne savait pas encore, c'est que son collègue qui devait lui donner la réplique, aller être malade ! Il s'était préparé, son corps vibrait à chaque mot, et l'âme du pseudo-comédien qui était en lui ne pouvait attendre quelques jours de plus...

Alors ? Les journées de printemps sont elles aussi pénétrantes ?

Le jeune hurluberlu continuait à lire le Confiteor de l'artiste, dans le canapé près de la fenêtre.

— Ahh... Qu'est-ce qui pénètre en moi ? Il faut voir les choses de la vie comme des métaphores sexuelles, car c'est par ce sens qu'on en comprend les enjeux. Tiens ! Notre étude de texte sur l'époque romantique. Ces personnages qui cherchaient refuge et exaltation, loin de cette société bouillante du Mal. Voilà ce qui est pénétrant, la nature et les cours d'HLP !

Noé s'était encore perdu, mais le vent qui avait fait tomber le séchoir, le concentra sur autre chose...

— Noé, il ne va pas se relever tout seul ! La mère de Noé pointa sa fainéantise devant la malheureuse scène du séchoir.

❋

Le soleil frais du lundi commençait à pénétrer le jeune Noé, assis près de la fenêtre pendant son cours d'HLP. Enfin, ce fût de courte durée quand il apprit que son fidèle ami Gabriel était malade. Sa professeure, Madame Petrov, l'avait annoncé avec une indifférence la plus complète. Noé se rattrapa à cette observation. Sa professeure semblait un peu distraite et puis lorsqu'il entrevit une cravache qui pointait le bout de son nez, du sac de l'enseignant, Noé sourit. Madame Petrov n'était pas pénétrée par les mêmes choses que lui, ce matin.

— Avant de commencer les passages, chères élèves, je vais vous présenter un nouvel arrivant. Partageait-elle promptement.

— Mais mars est déjà bien entamé, les épreuves sont dans pas longtemps... Pensais le jeune Noé.

— Il s'appelle Zéphyr. Ajouta l'enseignante.

Et puis, une silhouette plutôt épaisse arriva sur le bas de la porte et avança timidement près du bureau de la prof. Elle lui indiqua sa future place, à côté de Mathilde la « sans personnalité ». Noé fut abasourdi, et passa par toutes les émotions : ce qui gênait au premier abord Zéphyr et puis celui-ci lança un regard complice.

L'enseignante libertine fit revenir Noé de ses émotions, en lui montrant la direction du tableau. Mais hélas, le jeune comédien était seul, cela ne dura pas longtemps car Madame Petrov eut une idée.

— Bon voyons Noé, on va vous trouver un remplaçant. Vous êtes sûr de ne pas vouloir passer plus tard avec Gabriel ?

Noé connaissait Gabriel, cela allait l'arranger de ne pas passer. Et puis le jeune homme voulait pleinement se concentrer sur ces futures épreuves.