Chapitre 2

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Son cœur battait fort en arrivant devant la porte de chambre de Fred. Elle commença par cogner délicatement à la porte. Aucune réponse. Elle cogna un peu plus fort en l’appelant. Toujours aucune réponse. Elle soupira intérieurement, en espère qu’elle serait capable d’ouvrir la porte. Sortant sa baguette, elle révisa mentalement les sorts qu’elle connaissait.

Les premiers contre sort qu’elle jeta n’eurent aucun effet. Ne se découragent pas pour autant, elle s’appliqua à jeter les sortilèges un peu plus complexes. Les trois premiers furent relativement faciles. Le quatrième un peu moins et au cinquième elle avait le cerveau en ébullition. Elle ne pensait pas qu’ils auraient été aussi difficiles. Elle maugréa tout bas en cherchant ce qui lui semblait être le dernier sort. Elle fixait la porte lorsque la solution lui parut évidente. « Ceci est la chambre de Fred et George, elle est protégée par un sort de notre invention. Prière de ne pas rentrer. » Elle soupira. George lui avait parlé l’année précédente qu’ils travaillaient sur un sort puissant pour protéger des intrusions. Sort auquel, elle-même avant participé en échange de quoi les jumeaux lui avaient révélé son utilisation. Elle eut les larmes aux yeux en pensant au jumeaux. Qu’il devait se sentir seul! Elle se promit de le sortir de là, en envoyant le contre sort qui aurait sans aucun doute désactivé le tout en moins quelques secondes.

Elle mit les pieds dans la chambre. Elle était sombre et sale. L’odeur de renfermer lui brisa le cœur. Dans la pénombre, elle distingua le drap qui recouvrait la fenêtre ainsi qu’une forme étrange sur le lit. En approchant, elle distingua Fred roulé en boule, empêtré dans ses couvertures. Elle s’agenouilla près de lui.

Ses traits étaient tirés, signent qu’il devait faire des cauchemars la nuit. Son teint semblait pâle, voire cireux, il avait maigri. Elle se leva, ferma la porte et remis deux sorts avant de revenir près de lui.

Il était presque minuit lorsqu’il se réveilla. Étonnamment, il se sentait mieux qu’a l’habitude. Son estomac, lui, réclamait de la nourriture. Il allait s’étirer lorsqu’il réalisa que sa main droite était prisonnière. Il regarda alors la jeune femme assise par terre, la tête et les bras appuyer sur le lit. Elle tenait sa main fermement, mais semblait endormie. Il se sentait mal. Il se doutait qu’elle finirait par réaliser qu’elle seule était capable de passer malgré les sorts. Il enleva doucement sa main de la sienne, la prit dans ses bras pour la coucher dans son lit.

Il se dirigea vers la cuisine, mais fut stoppé par la porte qu’il pensait déverrouillée. Elle avait respecté son choix de distance malgré son entrée dans le petit monde qu’il s’était créé. Après avoir fait sauter les sorts qu’elle avait mis, plus puissant, mais moins nombreux que les siens, il descendit manger, avant de retourner se coucher. Elle était belle endormie. Il se recoucha et s’endormit auprès d’elle.

Le lendemain matin, il fut réveillé par le soleil qui lui caressait le visage et le vent qui venait jouer dans ses cheveux.

-      Bon matin, Fred

Il ouvrit un œil, puis un autre.  La lumière était trop vive. Il les referma plus vite qu’il ne les avait ouverts. Dans le bref instant de lumière, avait eu le temps apercevoir le changement de décore de la pièce. Propre, propre et lumineuse. Comme du temps ou… Non. Il ne devait pas y pensé il ne voulait pas qu’elle voit qu’il souffrait toujours autant. Il sentit cependant une larme dévaler sa joue comme une avalanche dévale une montagne. George…

Il sentit le petit corps frêle d’Hermione se coller contre lui. Elle ne dit rien. Il pleura, longtemps. Elle lui caressait les cheveux et essuyait ces larmes. Elle ne disait toujours rien, le laissant pleurer, en lui apportant son soutien plus par sa présence que par ses mots.

-      Je.. Je ne veux pas qu’ils me voient comme ça, dit-il d’une voix rauque.

-      D’accord, à une condition.

-      Laquelle?

-      Laisse-moi t’aider

-      Non

-      Je l’ai fait entrée dans ce cas... Répondit-elle en faisant mine de se lever.

-      NON! Je.. D’accord tu gagnes. Concéda-t-il en la tirant vers lui.

Une année différenteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant