2☜

443 22 28
                                    

***

Papa : Chérie, c'est toi?

Je réponds d'un simple « Oui » assez fort pour qu'il m'entende d'où il est. Il travaille tout le temps dans son bureau, il est illustrateur. Grâce à lui, ma mère est encore vivante. Ses yeux clairs et ses cheveux foncés font rêver.. Je l'admirais, mon père la refait vivre dans ses dessins, ça m'aide à garder la tête haute, même si c'est compliqué.
Je monte rapidement dans ma chambre.

Il fait nuit, le meilleur moment de la journée se déroule maintenant. Le soir, ce moment où je vis vraiment, ce moment qui me fait vivre, celui qui ne me déçois jamais. Ce souffle frais laissant voler mes cheveux au rythme de Dream It Possible de Delacey. Cette odeur agréable parvient jusqu'à mon nez qui s'empresse de renifler pour n'en perdre aucune particule.
Il est temps de me relaxer. Les écouteurs vissés dans mes oreilles, le son très fort, le vent parcourant chaque centimètre de ma peau dénudée pendant que j'allumais mes bougies tri mèches qui sentait la vanille. Je pouvais enfin dormir tranquillement, je ne pensais même pas à manger, je ne voulais pas bouger, j'étais bien. Oui, c'est le mot exact. J'étais bien.
Après ce jour très mouvementé, je ne voulais pas en faire part à mon père, je le connais très bien, il me fera la morale et ça gâchera ma soirée. Je m'endormis à point fermé, les écouteurs toujours dans les oreilles laissant des sons relaxant parcourir ma pensée.

8h23

J'étais déjà réveillée depuis une bonne heure. J'avais eu le temps de me préparer, de déjeuner et de me coiffer, fiou !

Au chemin de l'école, je n'avais pas voulu que mon père m'accompagne il avait l'air super fatigué, il a dormi très tard hier soir, à cause du boulot. Il travaille pas vraiment pour quelqu'un, puisque le boss c'est lui. Il commence à telle heure et fini à telle heure, il est indépendant de son propre emploi du temp et est payé à chaque fin du mois. Il avait tout de même une obligation : il devait envoyé ses travaux pour qu'il soit validé par les associés avec qui il bosse. À part ça, voilà ce que j'appelle la liberté.

Mes jambes bien dégourdis, m'avait permis d'aller vite, le temps semblait ralentir, j'avais beaucoup de temps, au moins, cette fois-ci, je n'arriverai pas en retard.

Je décida de m'arrêter à un coffee shop à côté de l'université, il y avait beaucoup de jeune, je les comprends, on est tous fou de caféine on dirait.
C'est les seules choses qui me permet de moins stresser avec la musique en TOP 1.

Toujours avec les écouteurs vissé dans les oreilles, je m'assieds à une table vide du coffee shop.
Comment peuvent-ils être en forme à cette heure-là?
Il y avait beaucoup plus de couples que de personnes célibataire. Je rêvais de cette vie aussi, pas que, je rêvais aussi de me faire kidnapper par un narco trafiquant et qu'il me laisse 365 days pour tomber amoureuse de lui, la vie de rêve. C'est pour cela qu'on ne doit pas oublier le mot « rêve » car évidemment ça m'étonnerait qu'il me laisse un jour de plus à vivre si ça arrivait réellement.

Reconnecte-toi à la réalité, me susurra ma conscience.
Non, la réalité ne veut pas de moi et je n'en veux pas non plus, donc laissez moi rêver.

J'aimerais vendre la conscience que j'ai pour une autre.

Je redevenais pensive, je pensais à tout, oui, à tout encore une fois...

Je me fais stopper par un groupe de jeune qui s'installa à ma table, il y a assez de place pour nous tous, mais je ne me sens pas à l'aise, et si ils arrivaient à lire dans mes pensés ? Oh non la honte.
Je me levais d'une traite, faisant sursauté les jeunes à mes côtés, leur têtes me faisaient sourire comme une débile..

Je continuais mon chemin en route vers l'école il était à présent 8h32, j'avais encore vingt-deux minutes de temps libres.

Bordel!

Qu'est-ce que?

Mon corps faisait un tour sur lui-même, ma tête voulait se décrocher de mon corps. Je suis sûre que mon épaule laissera place à un énorme hématome...

"Fais attention la rebelle." Il éclate de rire et continue son chemin avec son pote. Mais pour qui se prend-il?
Je reconnais son visage, il est dans ma classe, je ne me souviens pas de son nom.. Exact, ma mémoire peut flancher de temps à autres.

Abi: Un problème?
Lâchais-je tellement froidement.

Combien de fois vas-tu m'attirer des problèmes? J'ai un caractère de merde qui m'enfonce, il n'avait rien fait de mal. Pourquoi à chaque fois prends-tu mal ce que le autre font ou disent ?!

Je le vis se stopper net, il se retourna tellement lentement que j'avais peur qu'il se fasse un torticolis.

Abi: Si tu veux répondre c'est sympa, en revanche j'ai pas de temps à perdre ici et je dois retourner en cours si ça ne te dérange pas. Après tout, je n'ai pas besoin d'avoir ton accord pour y aller, n'est-ce pas ?

Ses yeux tournèrent à un noir intense qui couvrait même le blanc de ses yeux. Ses jambes se mirent en mouvement dangereusement vers ma direction. Et si j'y allais hein? N'empêche, il lui a fallu moins de deux secondes pour se trouver en face de moi.

Abi: Non mais je rêve ! Tu me fonces dessus, me déboîtant presque l'épaule, tu ne t'excuse pas et tu crois que je vais te lécher les couilles?

Il attrapa mon bras d'une force qui me laisserait des traces de doigt, même sous 10 couches de vêtements, je peux le garantir.

?: Ethan ! Lâche-là, elle n'en vaut pas la peine.
Son pote accouru pour je ne sais quel raison, il n'allait pas me toucher et je le sais, je lui aurais fais manger le sol avec douceur. Il paraît que ça a bon goût.

Ethan: La prochaine fois maîtrise tes mots, ma belle.

Je me défais de son emprise et il continua son chemin. Quel bande de taré!

-
1020 Mots
@mdjchroniqueuse

UNDERWEAR | ᴠɪɴɴɪᴇʜᴀᴄᴋᴇʀWhere stories live. Discover now