Vie à trois - Mingi x Reader x Yunho [Ateez Fanfic]

Chapitre V: Discution nocturne

«-S'amuser est un bien grand mot.»

Il me sourit et je lui souris en retour plus timidement. Puis je le regarde marcher dans ma direction et s'assoir sur la balançoire à coté de moi. Je suis surprise encore une fois et ne garde pas à lui montrer en prenant la parole.

«-J'imaginais que tu voudrais partir immédiatement.

-J'aime prendre mon temps de temps à autre.

-Pourtant ta vie n'a pas l'air de te le permettre. Tu es toujours surveillé, que ce soit sur scène ou simplement pour sortir de chez toi apparemment.

-Justement. Quand j'ai la possibilité de profiter, je prend le temps qu'il faut et surtout celui que l'on m'accorde.

-Ça doit être épuisant.

-On s'y habitue à la longue. C'est une façon de vivre comme une autre.

-Alors ça ne te dérange pas de subir autant de pression avec les fans et les concerts?

-Bien sûr que ça me dérange. Mais ça fait partit de ma vie.

-Tu pourrais pourtant changer de vie, oublier les strass et les paillettes pour vivre une vie plus modeste et plus facile.

-C'est comme ça que tu me vois?

-Comment?

-Fait de strass et paillettes. Tu sais, être idole ce n'est pas que du fan service et des jeux d'apparences.

-J'en ai conscience. Je ne te vois pas comme une belle image a épingler sur un mur.

-Alors comment me vois-tu ?

-Comme un artiste. Enfin, je te voyais comme ça avant de te rencontrer.

-Alors maintenant tu me vois comment? Comme un beaugosse tout droit sorti d'un rêve ?

-Non, juste comme le plan modeste des drageurs

-Je n'ai pas eu à te draguer pour t'avoir dans mon lit.

-Quel pervers! En plus de passer la nuit avec une inconnue alcoolisée, tu es imbus de toi même.

-Au moins, tu me vois autrement que comme un objet de collection.»

A ses mots, je tourne le visage vers lui. Il se balance légèrement sur sa balançoire. Je sens une pointe amer de tristesse dans sa voix. Je ne pensais pas pouvoir percer a jour une autre partie de lui si sensible et cachée.

Je dois m'avouer que j'ai un peu de peine à le voir dans cet état. Je cherche donc un moyens de lui remonterons moral, pour effacer ce sourire triste de son visage.

«-Mingi, tu veux voir qui vas le plus haut?»

Il semble étonné de ma proposition et me regarde la tête légèrement penchée sur le côté d'un air interrogateur. Pour illustrer mon jeu, je commence à me balancer, les jambes en avant puis en arrière, décollant du sol. Je dois l'amuser puisqu'il rigole légèrement en commençant lui aussi a jouer. Nos corps vont de plus en plus vite, de frottant au vent.

Rapidement, Mingi me dépasse, allant plus vite et plus haut. Les seuls bruits qu'on entend dans ce parc, sous fond de couché de soleil, sont nos rires et la balançoire qui grince. Le bruit des chaînes tremblantes m'inquiètent un peu alors je ralentis. C'est alors que Mingi saute de la balançoire pour se réceptionner dans le gravier. Mais il perd l'équilibre et tombe sur les fesses. Je saute alors aussi, mais je ne tombe pas et me réceptionne parfaitement. Je rigole en me penchant vers lui.

«-Aïe aïe aïe...

-Alors monsieur le "beaugosse tout droit sorti d'un rêve"? On est pas capable de tenir debout tout seul comme un grand?»

Je me moque de lui dans un éclat de rire. Il fonce légèrement les sourcils, d'un air boudeur. Pendant que je rigole a pleins poumons, je sens une main saisir mon poignet. Et soudainement, Mingi me tire vers lui. Je tombe alors à genoux entre ses jambes ouvertes. Cette fois, c'est lui qui se moque de moi sans honte. Nous finissons par rigoler ensemble, pendant que le soleil disparaît presque. Après quelques minutes de grande rigolade un peu idiote, je me calme, la larme à l'oeil. Je suis toujours à genoux devant lui, qui est assis en face. Je le regarde sans perdre mon sourire.

«-Au fait, pourquoi m'as-tu donné rendez vous ici? C'était pour que personne ne te voit?

-Oui, c'est une des raisons. En fait, cet endroit me tient beaucoup à cœur. Quand j'étais enfant, mes parents étaient assez sévères. Ils voulaient vraiment que je réussisse dans la vie. Mais chaque année, le jour de mon anniversaire, ils m'amenaient dans ce parc. Il était encore ouvert et en bon état, a l'époque. Mais après plusieurs années, j'ai vu progressivement la d'échéance de ce lieu. Il vieillissait mal et des problèmes financiers trop importants ont finit par mettre le parc en faillite. La ruine a conduit à sa fermeture. Le quartier aussi a finit par être déserté a cause des bâtiments qui n'étaient plus aux normes et des problèmes d'inondations. Je m'y sens bien et en sécurité. Surtout qu'ici, personne ne risque de me reconnaître, puisqu'à par quelques chats, il n'y a personne. Du coup, cet endroit à toujours été une sorte de refuge pour moi...

-Et ça ne te gêne pas que je connaisse cet endroit qui t'es si précieux ?

-Je ne l'avais jamais montré a personne avant. Mais ça fait du bien de... Partager ce lieu avec quelqu'un. Tu apporte de la couleur a cet endroit.»

Je rougis a son commentaire. Je ne le pensais pas si sensible et si... Solitaire. Mais surtout, il a réussit à me toucher, malgré la fausse image que j'avais de lui. Il est comme enfermé dans une série de boîte que j'ouvre successivement. Chaque nouvelle impression que j'ai de lui en cache une autre. Et ça me fait me demander si je pourrais réellement le comprendre et le connaître un jour? Et est-ce que ses fans réalisent qu'il est ainsi ?

Je chasse ces pensées en secouant la tête et tourne la tête vers la lune qui commence à monter, pour éviter qu'il voit mon visage rose. Mais il se penche vers moi pour voir mon expression.

«-J'ai dis quelque chose qui te dérange ?

-Non... Je me disais juste qu'il commençait à être tard.

-En effet.»

Il regarde aussi la lune, avec un léger sourire sur les lèvres que je vois lorsque je tourne la tête à nouveau vers lui. Lorsqu'il contemple les étoiles, ses yeux brillent et les traits de son visages sont illuminés. Je sens soudainement mon rythme cardiaque s'accélérer.

Il semble le remarquer, puisque ses yeux descendent du ciel jusqu'à moi. Il me regarde dans les yeux un moment, avant de regarder mes lèvres. Et là, le temps se fige. Il n'y a plus que nous deux sous la lumière des étoiles et se l'astre lunaire qui semble nous éclairer seulement nous, dans la pénombre de la nuit tombée.

Son visage glisse vers le miens, et je vois ce moment au ralentis. Puis, je clos les yeux, lâchant tout contrôle de mon corps. Mes paupières se ferment sur son visages aux joues rosées et aux lèvres entrouvertes. Et dans le noir, le vide entre nos deux bouches semble éternel. Alors, lorsqu'enfin il vient à la rencontre de mes lèvres avec les siennes, la sensation de la chaleur qu'il dégage en moi le fais ressentir quelque chose de très fort. Sa main vient caresser la joue alors qu'il garde sa bouche contre la mienne, dans un doux baisers pleins de tendresse.