VI : Les corps sont des toiles vierges

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    Son doigts parcourait son torse comme si elle dessinait. Son geste était doux mais il ne tremblait pas. Elle sourit. D'habitude, si l'on ne réagit pas aux chatouilles, c'est parce que c'est nous qui nous nous les faisons. Alors elle sourit encore. Parce que cela signifiait qu'elle était lui, et qu'il était elle. Ses cheveux éparpillés à moitié sur son épaule et à moitié sur l'oreiller, elle lui fit remarquer :
« Lindo ?
   - Oui ?
   - C'est si mignon.
Elle rigola un peu trop fort pour les gens normaux, mais si magnifiquement pour lui.
    Si mignon... Si unique. Je ne connais personne qui a le même prénom que toi. Tes parents ont bien choisi. Tu es unique, tu es lindo.
   - Eres tan linda también. »
Ses yeux s'illuminèrent, ses pieds envoyèrent valser les draps et leurs deux corps s'unirent pour la deuxième fois de la nuit. Leurs âme dansèrent et s'enchantèrent au rythme de leur cœur.

La valse des poètesWhere stories live. Discover now