The Man Behind The Suit. [Réécriture en cours.]

[R] Chapitre I

Arizona

NYC. Quelques minutes plus tard.

           Je freine brusquement. Voilà ce que c'est que d'être moi. Je pense à une chose puis à une autre et à encore un autre, remodelant ma vie au fil de mes envies pour finir par créer des accidents. J'ai failli écraser un homme. Je remercie le destin, le karma ou tout ce que vous voulez de m'avoir permis d'arrêter cette voiture avoir d'avoir tuer quelqu'un. Tant pis, je serais en retard. Mais je dois être sûre qu'il va bien. Avec la chance que j'ai, il a eu le temps de voir mon immatriculation et il pourrait très bien aller porter plainte demain matin. Je finirai par être arrêtée pour tentative d'homicide et je finirai ma vie en prison.

           Oh mon Dieu ! Arizona, s'il te plait, calme-toi. Descends de cette voiture. Va voir si tout va bien. Mais fais attention. C'est peut-être un homme violent.

           Il faut que je commence pour me calmer. Pour ça, rien de mieux que les exercices de respiration. Si ça fonctionne pour un oral de Master, ça peut fonctionner pour ça aussi. Non ? Je ferme mes yeux et compte de un jusqu'à quatre pour chaque inspiration et chaque expiration. Je répète cette méthode plusieurs fois. Je suis en train de finir ma dernière expiration quand j'entends un gros « boom » provenant de devant moi. Paniquée, j'ouvre alors les yeux subitement pour découvrir qu'un homme se tient debout devant ma voiture et si j'en crois son poing qui est toujours serré, qu'il est à l'origine de ce bruit assourdissant que j'ai entendu.

          Mais je rêve ou ce type vient de taper sur ma voiture ?!

          Je sors précipitamment de mon véhicule, énervée et choquée qu'il est pu se permettre ce genre de geste. Ce n'est pas parce que je me suis arrêtée à temps qu'il a le droit de de s'en prendre à ma voiture. D'un pas précipité, je le rejoins, l'index pointé vers lui.

- Mais ça va pas bien dans votre tête, ma parole !, commençais-je

- Et vous ? Tentative d'homicide ça vous parle ?, enchaine-t-il

          Je me fiche bien de qui il est mais cet enfoiré vient de taper sur ma voiture. Et si elle ne redémarre pas ? Ou qu'elle a un poque ? Je fais quoi, moi ? Une déclaration à l'assurance ? « Oui, excusez-moi, je vous appelle pour déclarer qu'un type en colère a tapé sur le capot de ma voiture parce que j'ai failli le renverser ». Ridicule. Je n'ai pas fait attention jusque-là, mais nous sommes encore au milieu de la route et les usagers commencent à s'impatienter si j'en crois le concert de klaxons qui résonnent dans mes oreilles.

- Je suis désolée, je suis pressée et ..., dis-je

- La prochaine fois que vous conduisez, regardez autour de vous, pour une fois. Vous auriez peut-être remarqué que le feu était au rouge pour vous, répondit-il en m'interrompant.

          Je me sens encore plus mal. Non seulement j'ai failli tuer quelqu'un, mais en plus je n'ai pas respecté le code de la route. Pourtant, je suis toujours la première à proclamer que le respect des règles est important, que si elles existent c'est pour nous maintenir en sécurité. Je me sens nulle.

- Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour me rattraper ?, demandais-je

          Il semble réfléchir pendant un instant. J'en profite pour regarder qui j'ai failli écraser. Il s'agit d'un bel homme, dans la trentaine je dirais et qui porte un magnifique costume gris perle qui semble avoir été fait sur-mesure. Sa mâchoire est carrée, ses lèvres pleines, un petit nez tout ce qu'il y a de plus banal, des cheveux bruns et deux magnifiques prunelles aussi vertes que des émeraudes. Un raclement de gorge m'interrompt dans mon admiration. Parce que, oui, il est tellement beau qu'on peut parler d'admiration à ce stade. Je redescends lentement sur ses lèvres pleines qui affichent maintenant un petit sourire avant de m'interrompre et de le fixer dans les yeux.