S1 : Le souvenir le plus lointain

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En ce beau jour de septembre où la vie reprenait, une petite fille tenait la main de sa maman. Son doudou serré contre son buste, elle attendait patiemment que le portail ouvre.

Il y avait beaucoup d'enfants autour d'elle, elle ne comprenait pas trop pourquoi elle était là. On lui avait vaguement expliqué que c'est ici qu'on allait quand on se mettait à grandir comme une petite plante.

Alors elle avait sagement écouté les deux adultes qui lui servaient de parents et n'avait pas posé plus de questions, se laissant entraîner dans une foule d'inconnus, qui, comme elle, ne devaient pas trop comprendre... Enfin disons qu'elle était rassurée de se dire qu'elle n'était pas la seule à être perdue.

Bientôt le portail s'ouvrit enfin et elle put apercevoir devant elle un véritable paradis pour bambins. Il y avait des tas de jeux, toboggans, balançoires... finalement elle aimait bien cet endroit.

Devant les jeux se dressait un grand bâtiment, quelques couleurs maladroitement étalées sur les murs. De l'autre côté de cette court se trouvait une fresque, remplie de dessins amusants.

Sa mère tira doucement sa petite main, entremêlée dans celle de l'adulte, vers ce qui semblait être une autre adulte.

Une maman sans doute.

Une petite silhouette se cachait derrière les fines jambes de l'adulte qu'avait rejoins sa mère. C'était une enfant de son âge.

Évidement, elle l'a reconnu tout de suite. Elles étaient ensemble à la crèche.

Les deux petites étaient très contente de se retrouver dans la même école et de plus dans la même classe. C'était rassurant car autour d'elles, la foule d'enfants qu'elles voyaient n'étaient que de purs inconnus.

Une grande dame arriva, elle était plus grande que sa maman, elle avait l'air gentil. Ses lunettes sur le bout de son nez et ses yeux vert en amande l'a rendait très belle. Ses cheveux étaient d'un noir corbeau et brossés de façon à être plaqués en arrière, ils étaient courts.

Elle demanda alors aux enfants de venir s'asseoir près d'elle et de dire une dernière fois au revoir à leurs parents.

À cette dernière phrase, beaucoup se mirent à pleurer. La petite fille ne comprenait pas trop pourquoi, sa maman lui a dit qu'elle viendrait la chercher à la fin de la journée. Maman dit toujours la vérité, il n'y a pas de quoi s'inquiéter... pas vrai ?

Seulement, le fait de voir tous ces camarades pleurés la faisait tout à coup douter. Et alors que les larmes lui montaient aux yeux, elle demanda à sa maman dans un sanglot qu'elle s'efforçait de retenir :

«- Tu vas venir me chercher pas vrai ?

- Bien sûr ma puce, ne pleure pas d'accord je viens te chercher ce soir !»

Sa maman lui fit un dernier bisou sur le front et s'en alla dans un dernier signe de main et un regard rassurant, histoire de donner du courage à la pauvre petite, les joues légèrement mouillées par quelques larmes qui lui avaient échappé.

Se retournant d'un pas peu rassurant, serrant son doudou contre son petit corps, elle eut comme réflexe de chercher son amie des yeux.

Une fois qu'elle aperçu celle ci, elle s'empressa de courir vers elle de ses petites jambes.

La voilà maintenant en sécurité, plus rien ne pouvait lui arriver.

La vérité sort de la bouche des enfants...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant