Cinq ans plus tard.

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N'est-ce pas ironique?
Peut-être même hypocrite,
Cent poèmes, avais-je promis,
Cent poèmes, ai-je mentis?
J'ai souvent pensé à vous,
Je me demande si des larmes mouillent vos joues,
Je m'inquiète de ce que vous êtes devenus,
Sont-ils heureux? Sont-ils perdu?
Aujourd'hui je reprend mon crayon,
Le temps d'un poème, je reviens à la maison,
Prenez en note ce que je vous dis ici,
Écoutez moi, je vous en pris,
Vous l'avez entendu si souvent,
Ce refrain redondant,

Un jour, tout ira mieux.

Cent poèmes criant mon malheur,
Cent poèmes venant de mes pleurs,
Mes premiers écrits me paraissent si lointain,
Je n'avais que douze ans, des pensées sombres et une plume en main,
Des poèmes vides de talent,
Des poèmes écrits de mon sang,
J'avais douze ans et n'imaginais même pas atteindre ma treizième année,
J'avais douze ans et ne pensais qu'à me tuer...

Six ans plus tard, j'ai bientôt dix-huit ans,
Qui l'u cru? Je vais mieux à présent,

Je ne regrette pas ma douleur,
Je suis reconnaissante d'avoir eu peur,
Cette peur de vivre,
Cette peur de souffrir,
Je suis heureuse d'avoir autant souffert,
Je suis plus forte maintenant et j'en suis fière,
Je ne suis toujours pas poète,
Je ne suis toujours pas parfaite,
Mais je m'aime...

Je m'aime.

Chaque jour j'attend le bus pour me rendre au collège et je souris,
Chaque jour je regarde le ciel et je le remercie,
Je me suis sorti de ma dépression il n'y a pas très longtemps,
J'en ai été affecté pendant presque cinq ans,
J'ai encore beaucoup d'anxiété,
Mais j'apprends peu à peu à l'apprivoiser,
Je suis maitre de ma vie,
J'ai réussi! Finalement, j'ai réussi,

Je ne vous dirai pas de juste arrêter de souffrir,
Je ne vous dirai pas que c'est simple de rire,
Je ne suis pas une menteuse, ça fait mal de guérir,
Mais la vie, c'est pour le meilleur et pour le pire,
Et même si aujourd'hui vous désirez mourir,
Croyez moi, le meilleur est à venir.

Cinq ans.
Je n'avais plus d'espoir,
Je ne pensais plus y croire,
Mais me voilà devant vous aujourd'hui,
Je vais mieux, j'ai pris goût à la vie,
Alors je vous demande humblement de me faire confiance,
Je vous en supplie, ayez patience,

Parce que un jour, tout ira mieux.

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À chaque fois que je relis un des mes vieux poèmes, je le déteste. La plupart de mes poèmes sont très mauvais et n'ont aucune structure. La plupart sont parsemés d'erreurs stupides que j'aurais dû remarquer...
À chaque fois que je relis un de mes vieux poèmes, je le déteste. Je me dis toujours que je devrais supprimer ce livre horrible qui me montre sous mon angle le plus honteux.
Mais à chaque fois que je relis un de mes vieux poèmes, je relis aussi vos commentaires. Certains d'entre vous ont été touché par ma plume. Beaucoup mon demandé des conseils sur leur manière d'écrire. Encore aujourd'hui, je reçois des messages me demandant si je vais mieux, si je m'en sors. Merci. Merci à vous tous. Je vous vois, je vous connais. Vous m'avez convaincu de ne pas supprimer ce livre, mais vous m'avez aussi convaincu de continuer à me battre. Pour vous. Pour vous prouver que le temps guéri la peine. Battez vous, chers lecteurs, ne baissez pas les bras.
Je vous aime.
Merci de m'avoir aidé à m'aimer moi-même.
À une prochaine fois❤️

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