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Ce jour-là, nous étions posé au salon en train de regarder un petit film lorsque ça a frappé à la porte. Ishâk s'en ai allé ouvrir et là c'est cette phrase que j'entends :

- Bonjour, nous sommes les huissiers de justice.

Les problèmes sont vraiment deter à venir un à un.

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À l'entente de cette phrase, je ne me sens pas bien, vraiment pas. Mes jambes ne bougent plus, mon regard reste fixé vers la porte. Je ne sais que faire. Je suis plus que dans le mal. Les huissiers sont à ma porte et je sais que ce qui vas arriver ne sera que du négatif...

Je redoutais ce jour, je pensais qu'on réussirait à s'en sortir mais il faut croire que non. Ils entrent dans ma maison en nous montrant le document qui les autorise à entrer chez nous et à se procurer tout nos objets de valeur.

Cela fait deux mois que l'ont a vraiment vraiment du mal à payer ce foutu loyer, plus que les autres mois. On a demandé à plusieurs reprises à payer en plusieurs fois mais ça nous a été refusé. Je les est supplié mais ça n'as pas marché, ça a été un non catégorique. Ils nous ont menacé plusieurs fois mais au fond, je voulais ne pas y croire.

Pourtant ils connaissent notre situation, ils savent que ce n'est pas facile pour nous mais enfaite ils veulent juste la thune eux c'est tout. Pas de pitié, aucune ! Que les sous, c'est tout.

On avait reçu un « commandement préalable à saisie », c'est-à-dire une invitation à payer dans les 24 heures, mais nos peu de revenu font que nous n'avons pu payer et c'est pourquoi les huissiers se retrouvent chez nous pour saisir nos biens.

Et nous étions impuissant, nous ne pouvons rien faire à part les regarder faire; les regarder prendre nos objets de valeurs - nos meubles, notre télé etc...- Déjà qu'on avait pas beaucoup de choses chez nous, je peux vous dire qu'il nous restait vraiment peu de choses. J'avais tellement mal, je me sentais ridiculisée, comme si je n'étais qu'une simple merde.

J'avais la gorge noué, les larmes qui se retenait de couler. Je me sentais comme humiliée ! Comment peuvent-ils n'avoir aucune pitié ? Et prendre nos biens comme ça ? Comme si nous n'étions pas là, comme si personne ne les regardait ? Ils n'ont donc vraiment aucune pitié ?

J'étais assise au sol en train de les regarder prendre tout ce qu'on s'était démener à acheter. Je voyais tant de tristesse sur le visage d'Ishâk, mais que pouvons nous faire ? Rien, rien du tout. Seulement regarder.

On se trouvait désormais dans ce petit appartement, avec nos lits, une table à manger et des chaises. Les objets de valeurs n'y étaient plus. Comment l'ont va faire ? Chaque jour, je me sens assommer un peu plus. Et chaque jour, ce sont mes forces qui disparaisse et qui font place à l'épuisement.

Après avoir terminé ce qu'ils ont à faire, ils s'en vont et là ce sont toutes les larmes que je retenais depuis tout à l'heure qui coule. Ils m'avaient tout pris, tout ! Ma maison était quasiment vide. Je n'aurai pas souhaité cela pour Ishâk et moi mais que faire à part se battre ? À part multiplier les invocations ?

Je suis assise au sol, avec mon petit ventre qui s'agrandit de jour en jour. Est-ce que mon enfant naîtra dans une situation comme celle-là ? Plus les jours passent et plus je m'inquiète pour lui, car notre situation ne fait que s'empirer...

Un long chemin vers le repentir... Where stories live. Discover now