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On retourne dans la chambre et là d'un coup, on entend les machines sonner. Je vois les yeux de sa mère fermait et j'ai compris... J'ai compris que je ne l'a verrait plus...

Je vois Ishâk qui tombe au sol et qui se met à pleurer, ça m'as touché encore plus car je ne l'avait jamais vu comme ça. Je m'assois à ses côtés, au sol. Je passe mes bras autour de lui et il pose sa tête sur mes cuisses et continue à pleurer sans ne plus s'arrêter.

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J'ai mal en le voyant comme ça. Sa tête posée sur mes cuisses, ne s'arrêtant plus de pleurer. Jamais je ne l'avait vu comme ça Ishâk ! C'est trop le genre de gars à rien ne montrer ; à faire celui qui vas bien même quand il est mal. Et là je vois qu'il est plus que atteint !

Je passe ma main sur sa tête, j'aurais aimé le rassurer mais que dire dans une situation pareille ? J'suis tellement mal comme lui que je n'ose rien dire. J'suis passé par là comme lui alors je n'ose pas parler. Je pleure aussi et ces larmes tombent sur lui, s'ajoutant aux siennes.

Je le voit anéanti par ce qu'il vient de voir ; sa mère couchée sur le lit, les yeux fermés, ne respirant plus, ne disant plus rien. Et là je réalise bel et bien que c'est bon, c'est fini !

J'ai mal de cette situation et ça me rend encore plus mal de le voir comme ça.

Les médecins entrent dans la chambre, ils nous lancent un regard de tristesse, de pitié. Ishâk ne les regarde même pas tellement il est mal. Il continue de pleurer dans mes bras. Et moi je ne sais toujours pas quoi faire pour le rassurer. Je suis si mal !

Le médecin nous présente ses condoléances, en nous disant qu'il est désolé pour nous. Il nous dit ensuite qu'il va falloir sortir de la chambre.

Ishâk se lève et se rapproche de sa mère, les larmes ne s'arrêtaient même pas de couler sur son visage. Dès qu'une tombait, une autre venait directement. Je sais comme il doit être mal, comme il doit se sentir vide car perdre sa mère ce n'est pas rien.

C'est cette femme qui t'as porté pendant 9 mois, c'est cette femme qui t'as accouchée, changer tes couches ; qui se levait chaque nuit car tu pleurais et lorsque tu grandi, c'est elle qui te pardonne tes fautes même si tu l'as énormément blessée.

Il pose ses deux mains sur chacune des joues de sa mama, il dépose ensuite un baiser sur son front. Il l'a fixait sans ne rien dire, il l'a regardait simplement et ça avait l'air de lui faire du bien mais il pleurait encore plus. Ça doit faire archi mal de voir sa mère morte devant soi, moi-même je l'ai vécue et je me rappelle que j'étais très mal !

Après l'avoir regardé, il pose sa tête sur sa poitrine. Je voyais ses larmes coulait encore plus une à une, il ne s'arrêtait plus et s'en foutait qu'on le regarde. Je voyais même les médecins émus par ce qu'il voyait et moi de même, plus que eux même. Je n'arrivais même plus à m'arrêter de pleurer moi aussi. Comment ne pas être touchée en voyant ça ?

Il lui murmure ensuite quelque chose dans l'oreille puis il sort de la chambre hyper vite ; pour ne plus l'a voir comme ça, pour ne plus souffrir encore plus et parce qu'il savait que c'était fini et il se devait de l'accepter.

Je sors également de la chambre, limite il courait alors je marchais super vite derrière lui. Je voyais les gens qui nous regardait mais lui comme moi étions tellement mal qu'on s'en foutait. On venait de perdre une femme importante, il venait de perdre la première femme de sa vie et je venais de perdre la femme que je considérait comme une deuxième mère.

On arrive dehors, on monte tous les deux dans la voiture. Il pose sa tête sur le volant et se met à pleurer encore et encore. Il me faisait juste trop mal au coeur ! Il ne parlait même pas, juste il pleurait. Je pose ma main sur sa tête et pose ma tête sur son dos. Je lui faisait des caresses en espérant que ça le calme.

Un long chemin vers le repentir... Onde histórias criam vida. Descubra agora