Chapitre 2 - Partie I

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Le réveil, réglé pour sonner à sept heures tapantes tous les matins, ne cessait de jouer le même morceau de Green Day : twenty one guns. Lasse, le jeune policier se levait et allait machinalement dans la cuisine se faire une tasse de café. Il caressait Moussaillon qui réclamait lui aussi aussi son petit déjeuner, et lui servait des croquettes. << Oh non ... Moussaillon, tu es ignoble ! ... >> lançait désespérément Barnes en voyant l'animal lever la patte sur le canapé. C'est vrai, les bergers allemands étaient connus pour être des chiens très obéissants et sages, mais Moussaillon n'avait que sept mois et commençait à peine le dressage. Découragé, Barnes posa sa main sur son front, ferma les yeux et se souhaita intérieurement bonne chance pour cette journée qui commençait bien. Il resserra son peignoir, prit son courage à deux mains et entreprit de nettoyer le sofa après avoir lancé un regard noir au chiot - qui ne semblait pas avoir réalisé qu'il avait fait une bêtise - et crié << Non ! Méchant chien ! Tu ne dois pas faire ça ! >>. Il retint sa rage et mit Moussaillon dans le jardin : << Le pipi, c'est ici ! >> s'écriait-il. Le jeune chien se postait alors devant la porte fenêtre et le regardait avec insistance de ses grands yeux ronds, l'air triste. Et Barnes craquait à chaque fois ! Ainsi, le chien avait le dessus sur son maître en jouant avec ses sentiments. Intelligent !

Après tout ce remue ménage, l'agent partit enfin au poste, avec dix minutes de retard, étudier les dossiers que le commissaire lui avait remis : une perquisition chez un gosse à peine majeur pour trafic de drogues, deux disparitions inquiétantes qui dataient maintenant d'un mois sur lesquelles l'équipe travaillait sans relâche mais en vain, puis le dossier d'Alice Eclymbes, retrouvée assassinée de manière sadique avec encore aucun suspect potentiel. Il ne savait plus où donner de la tête ! Barnes décidait d'entamer la journée par la perquisition chez Cedric Granier, le jeune homme concerné par le trafic de stupéfiants qui logeait au 14 Rue Victor Hugo. Après de longues recherches sur ce cas, les enquêteurs en eurent déduis qu'il s'agissait du leader. Barnes et ses coéquipiers durent forcer la porte du petit appartement, l'accusé refusant d'ouvrir. Cette petite << visite >> chez le jeune homme ne fut pas très longue, au grand bonheur de tous. A la vue des armes pointées vers lui, Cedric perdit son sang froid et se rendit, ce qui fit gagner du temps à tout le monde pour s'occuper de l'affaire importante du moment, l'homicide Alice.

Barnes s'apprêtait à prendre le volant pour aller à la morgue voir où en était l'autopsie du cadavre mais quelque chose - ou plutôt quelqu'un - attira son regard. Une jeune femme brune se tenait là, devant la voiture, bloquant la circulation, pieds nus. Elle portait un petit chat gris tigré qui semblait très à l'aise et était simplement habillée d'une robe blanche tombant jusqu'à ses genoux. << Bon dieu, que fait cette jeune fille au beau milieu de la route ? Qui plus est, dépourvue de chaussures ... >> se demandait Barnes, visiblement étonné. Il ouvrit sa portière et sortit du véhicule, bien décidé à savoir ce que cette demoiselle faisait là, si peu vêtue. Elle le regardait fixement, sans cligner des yeux. L'atmosphère était étrange. Le policier essayait de lui parler, mais elle semblait ailleurs. << Mademoiselle, vous m'entendez ? >> répétait-il, s'impatientant devant l'ignorance de celle-ci. << Tout de même, quelle étrange personne ... songeait-il. Son comportement pourrait presque me faire croire qu'elle sort tout droit de l'asile ! >> s'était-il dit, ironiquement. Comme si elle avait entendu ses pensées, l'étrange jeune femme fronça les sourcils, indignée, et le fusilla du regard. Surpris, Barnes recula de quelques pas, méfiant. << Elle est peut être dangereuse ...>> il commençait à douter. Comme si elle semblait satisfaite de la réaction de l'agent, elle afficha un sourire malicieux sur ses lèvres rouges sang. Totalement désorienté, il tenta de la prendre par le bras afin de la ramener sur le trottoir pour ne plus faire obstacle à la circulation.

<< Tu as besoin d'aide ? s'impatientait l'un de ses collègues.

- Non, non, ça ira ! >> répondit-il.

Mais trop tard, il les rejoignaient et la jolie brune, comme effarouchée, s'enfuit en courant.

<< Tu n'es qu'un sombre idiot, Jonathan Ramirez ! sifflait Barnes. Je croyais t'avoir dis d'attendre !

- Cette gamine bloquait le passage et toi tu restais là à la regarder sans bouger le petit doigt, grognait << l'idiot >> en question.

- Elle avait l'air perdue, l'as tu bien regardée ? Elle est habillée avec une petite robe d'été, se baladant pieds nus dans Carmile alors que nous sommes au mois de Février, tu ne trouves pas ça étrange ?! s'énervait-il.

- Je ne voudrais surtout pas interrompre votre petite querelle mais on a du pain sur la planche et le médecin légiste nous attends ! >> intervint Jenna, la coéquipière de Barnes.

Très fréquemment, les agents étaient mis en binômes pour travailler sur des affaires.

Coucouuu tout le monde ! Voici le chapitre 3 ! ;) Qu'en pensez vous ? Abonnez vous si vous aimez ! Et voter ! :D Bonne soirée à tous ! -Incandescente.

Danse avec les ombresWhere stories live. Discover now