Les Dragons

12 0 0
                                    

Le soldat lâcha la jeune femme une fois sortit de la foule, près des quais et Asa tenta aussitôt de s'enfuir mais il la stoppa avant.

- Mais où vas-tu ? demanda-t-il surpris.

La jeune femme reconnue la voix de Myrsky. Elle se retourna violement et fixa le soldat d'un air béat.

- Vous avez encore changé d'apparence ?

- Oui, cela sera plus pratique. Nous ne serons plus dérangés désormais, répondit-il un sourire narquois aux lèvres.

Ils se dirigèrent tous deux vers un immense navire. C'était un galion non prévus pour la guerre mais pour le transport de marchandises entre Ynatil et le royaume. Myrsky monta sur le ponton pour s'entretenir avec le capitaine. Asa attendit avec anxiété sur le quai. Elle ne voulait pas quitter le royaume mais n'avais pas le choix. Tout le monde la croyait morte et elle n'avait nulle part où aller. Pis, elle ne savait pas se débrouiller seule. Elle avait toujours vécu dans le luxe et l'oisiveté, elle ne connaissait pas réellement la vie en société. Enfin la Nuit venait de tomber. Une fois le capitaine convaincue et les marins rassurés malgré la présence du soldat, Asa se fit installer dans une cabine rudimentaire, sans porte, donnant dans les longs couloirs du navire, là où dormaient les marins. Elle comportait seulement un lit en bois recouvert uniquement de aille et une couverture en laine pour se protéger du l'humidité de la nuit. Un petit bureau, pas plus gros qu'une table de nuit pour la jeune femme ainsi qu'un hublot donnant pour l'instant sur le port. Myrsky se mit au garde à vous devant sa porte, jouant à la perfection son rôle de gardien. Le voyage pris quelques jours mais se déroula sans encombre. Ils accostèrent et débarquèrent rapidement, sous les yeux méfiants des marins, sur les quais de L'empfei, la capitale d'Ynatil. Ils se trouvaient en plein cœur de l'île des Dragons car ils avaient remontés le fleuve principal de l'île pour atteindre rapidement la capitale. Les quais regorgeaient d'activités sans pour autant être bondé de monde. Mis à part quelques marchands humains, qui se distinguaient par leurs petites tailles et leur vêtement sombre, le quai regorgeait de « Dragons ».

Ils étaient tous grand. Ils devaient faire une tête, voire deux pour les plus grands, de plus qu'un humain normal. Et on les distinguait de par leurs habits aux milles couleurs, le plus souvent de pair avec leurs cheveux ou bien leurs yeux. Asa était émerveillé devant ce spectacle. Elle n'en revenait pas. Elle avait toujours imaginée se peuple sombre et terrifiant alors qu'il se révélait être tous le contraire. Des marins aux yeux rusés buvaient des jarres d'alcools dans l'ombre des ruelles, leurs rires résonnants dans ces dernières, ou bien s'éclipsait avec des dames de la Freesia, qui exposait leurs charmes et atouts dans de minuscule vitrines prévus à cette effet dans des galeries spéciales aux abords du quai. Des gamins aux yeux et aux cheveux multicolores courraient entre des marchands qui se querellaient pour occuper le front de mer. Quelques chabrettes avançaient dans ce mélange, tirés par des animaux qu'Asa n'avais encore jamais vu. Des créatures à six jambes, aux corps épaix tels des chevaux de traits mais avec une tête ridiculement plus petite et offrait donc un spectacle des plus grotesque. Myrsky conduisit Asa par le bras à travers la foule pour déboucher sur une grande rue. Un bar proposant des repas et des boissons courrait sur une grande partie du bâtiment se trouvant sur leur droite. Des soupes, des pâtisseries et autres mets et infusions à bases d'herbes y étaient vendu. On voyait à l'arrière-boutique une multitude d'hommes et de femmes préparer les plats au fur et à mesures que ceux-ci étaient vendus. Toute l'activité de la ville produisait du bruit mais l'ensemble formait comme une mélodie harmonieuse qui calma quelque peu les craintes de la jeune femme.

La ville était rustique, pas de grand bâtiments surplombant les autres. Seulement de nombreuses maisons individuelles entourées de plus ou moins grandes haies cachant leur cour. Quelques bâtiments étaient accolés formant de longue rue sans espace mais ne passant jamais plus que le premier étage. Myrsky et Asa marchèrent à travers cette ville étrange selon les critères de la jeune femme. Les habitants ne semblait pas inquiet par le passage du soldat rouge et continuait leur activité quotidienne sans leur prêter attention. Seuls quelques adolescents par petit groupe par-ci, par-là leur jetaient des regards intrigués.

Asa fut étonnée de la couleur de cheveux du peuple dragon. Les plus âgés, contrairement aux personnes du royaume, avaient les cheveux foncé, voir quasi noir pour les plus anciens d'entre eux. Alors que les adultes dans la fleur de l'âge avaient des cheveux unis mais de couleur complétement aberrant pour Asa. Certain avaient les cheveux vert, d'autre rouge ou bien encore bleu. Toutes les couleurs que connaissait Asa pouvaient se trouver sur la tête de ce peuple. Quant aux enfants, ils avaient les cheveux tels des arcs-en-ciel, parsemés de mèches de toutes les couleurs. La jeune femme interrogea Myrsky du regard mais il ne fit que sourire et continua à avancer.

La ville d'Empfei était beaucoup plus grande que la jeune femme ne l'avais imaginée, et n'imaginais pas qu'elle s'étendait jusqu'au pied de la montagne qu'elle avait aperçu lors de la fin du trajet sur le fleuve. Alors qu'ils arrivaient en vue du plus grand bâtiment de la ville, qui semblait être un château avec de faux air d'église, Myrsky dit a Asa de ne pas bouger. Il alla se dissimuler dans une ruelle adjacente. Il revint quelques secondes plus tard avec son apparence originelle, soit celle que la jeune femme identifiait comme sa véritable forme.

- Pourquoi as-tu repris ton apparence normale ? demanda-t-elle

- Je connais le roi des Dragons, c'est un bon ami. En soldat rouge il ne m'aurais pas reconnue et tu serais immédiatement identifier comme criminel, lui répondit-il comme si cela était tout à fait normal.

Asa ne dit rien mais fut surprise que Myrsky entretienne une amitié avec un mortel. Le Dieu vit son étonnement et lui expliqua que les Dragons étaient un peuple pacifique malgré leur dangerosité lorsqu'ils sont sous leur forme animal. Et depuis l'aube des temps même lorsqu'il était jeune et violent, venir leur rendre visite le calmait et le rendait plus serein.

- Quand vous étiez jeune ? railla la jeune femme.

- Oui, rt-il de bon cœur. C'était bien avant la naissance de certaines races.

Elle sentait mal à l'aise quand il faisait référence à ses pouvoir divin car ceux-ci la terrifiait au plus haut point mais elle ne dit rien.

Ils arrivèrent aux portes de l'étrange palais et aucun gardes ne sourcilla. Personne ne vint les fouiller ou même s'enquérir de leur intention au plus grand étonnement d'Asa qui pensait d'un souverain était obligatoirement gardé. Mais ils entrèrent sans plus de cérémonie et arrivèrent aussi rapidement dans un bureau où se trouvait, il semblerait, le roi des Dragons.

C'était un vieil homme, qui semblait ne pas s'adonner aux excès comme le ferait n'importe quel noble de chez elle. Sa peau, brulée par le soleil, gardait un bon teint, ses muscles dur et ses yeux quasi noir extrêmement perspicace étaient enfuis dans un réseau de fines rides. Ses mains massives dénotait d'un dur labeur mais exprimait aussi une infinie douceur. Ses vêtement était très simple pour un roi mais cachait une finesse des plus subtile, et sa bouche était entourée de profond plis suggérant une vie remplie de joie et de rire ainsi que l'ironie lorsqu'il souriait. Lorsqu'il vit Myrsky, il se leva de son siège, les bras levés.

- Mon ami ! s'écria-t-il.

Il avança vers eux d'une démarche quelque peu boiteuse mais non pourtant majestueuse et emplis d'élégance. Sa voix était bourrue mais chaleureuse.

- Zildjian, répondit Myrsky tout aussi heureux que le vieil homme. Vieille crapule, comment vas-tu depuis ma dernière visite ?

- Oh, les choses ont changées tu sais. Les Hommes sont partout et veulent toujours plus mais nous faisons avec, comme toujours. Qui est cette charmante demoiselle qui t'accompagne ? demanda-t-il enfin.

- Je te présente Asa Imlaris. C'est une jeune femme de haute noblesse de Ranali. Je l'ai amené ici car tous ses proches pensent qu'elle n'ait plus depuis une attaque de brigands. J'ai pensé qu'elle serait en sécurité ici.

Le vieil homme le regarda étrangement mais pas de façon négative.

- Si c'est toi qui me le demande il n'y a aucun souci. Soi la bienvenue a Empfei, Asa Imlaris.

                                           


                                                  ♪♫♪♫♪♫♪♫♪♫♪♫♪♫♪♫♪♫♪♫♪


Les ailes de la libertéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant