La nuit est là

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Asa resta un long moment encore à regarder l’entrée. Elle avait oublié la chose le plus vitale de tout être vivant de Jadoz. La nuit approchais. La planète de Jadoz était tellement grande qu’une partie de cette dernière ce retrouvait plongée dans la  nuit endant deux ans et cinq mois.

Alors les provisions étaient dures à trouver. Les récoltes fanaient, les animaux se terraient dans les forêts et même les poissons ne remontaient plus à la surface des rivières. La nuit devait arriver aujourd’hui. Et soudain elle cru comprendre. Son père l’avais envoyé chez sa tante pour la Nuit, pendant que les intrigues à la cour feraient rage à la capitale. Il était donc au courant pour M. Astap sinon elle serait restée chez elle comme chaque Nuit. Il s’était débarrassé d’elle pour calmer les rumeurs et préserver sa réputation.

Lorsque Myrsky revint avec une dizaine de lapin à l’épaule, il trouva la jeune fille en pleure près de l’âtre. Le dieu déposa son butin dans un coin et s’assit à côté d’elle.

- Qu’est ce qui ne va pas ? demanda-t-il.

- Je suis morte, murmura Asa.

- Pardon ?

- Mon père s’est débarrassé de moi et je ne suis pas arrivé chez ma tante avant la Nuit, dit-elle d’une toute petite voix. On a surement retrouvés les corps de mes serviteurs à l’heure qu’il est. Pour tout le monde je suis morte et disparu. Si cela se trouve c’est mon père qui à commandité l’attaque, s’horrifia la jeune fille.

- Voyons, votre père ne ferait jamais cela.

- Vous ne le connaissez pas, souffla-t-elle. Il me déteste.

- je suis persuadé du contraire. Aucun père ne peux vouloir la mort de son enfant aussi mauvais soit ce dernier ou s’il le déteste.

- Comment pouvez-vous le savoir ?

- J’ai un fils vous savez, marmonna Myrsky. Et il n’est pas le meilleur des modèles, croyez moi.

- Est-ce un demi-dieu ? S’émerveilla Asa.

- Non, il est un véritable dieu. Né de deux parents divins.

- Je n’ai pas appris toute la généalogie des dieux. Quel dieu est-ce ?

- Mon fils s’appelle Belzeneph, répondit-il et il la vit sursauté. Vous le connaissez surement sous le nom de Traite ou Déchu. Bien qu’il ait essayé de détruire tout les dieux, je ne peux lui en vouloir totalement. Après tout, lorsqu’il était enfant il était adorable.

- Adorable ?

- Oui, il était très obéissant. Mais lorsque sa mère, la déesse Tila l’abandonna pour vivre avec son mari actuelle, Sigan, il le pris extrêmement mal. Et la faute m’en incombe aussi car je n’étais pas la pour lui lorsque cela arriva, raconta le dieu.

- Où étiez-vous ? demanda Asa en oubliant ses propres problèmes.

Myrsky se leva et commença à s’occuper des lapins.

- Je ne préfère pas en parler…

Asa s’assit de nouveau à table et observa le dieu un long moment en silence. Après qu’il eu mit les lapins à fumer il retourna près du feu, dos à la jeune fille. Elle sentait comme une aura de tristesse autour de l’homme. Comme si il émanait de lui une douce lueur de couleur violette qui lui faisait monter les larmes aux yeux. Elle voulut se lever pour le réconforter mais il se leva brusquement.

-          Que se passe-t-il ? demanda-t-elle inquiète.

-          La nuit est là. Il faut rentrer dans la grotte et fermer l’entré pour le premier jour.

-          Fermer l’entrée ? Mais pourquoi ? Il va seulement faire nuit, non ?

-          Vous êtes bien naïve pour une habitante de Jadoz. Cela se voie que vos viviez à l’abri dans votre ville fortifier, constata Myrsky.

-          Mais Ranali n’est pas une ville fortifiée ?

Le dieu fut surpris de la naïveté de la jeune femme. Il sortit de la grotte et se positionna devant l’entrée. Il tendit les mains et un énorme éclair en surgit. La foudre se brisa contre les rocher surplombant la grotte et arracha de son élément un énorme rocher. Mais avant que celui-ci ne s’écrase par terre, Myrsky l’attrapa comme si ce n’était qu’un vulgaire caillou. Il rentra à demi dans la grotte et positionna correctement la roche pour bloquer l’entré. Puis il retourna vers elle. Il lui expliqua longuement que la planète de Jadoz n’était pas un havre de paix contrairement à ce que la haute aristocratie voulait faire croire. Lorsque la  nuit venais, toutes les créatures les plus vils et les plus dangereuses resurgissent des entrailles de la terre. Ses « monstres », d’après les humains, après quatre ans et demi continuel d’hibernation reviennent à la surface pour se nourrir. Myrsky vit les yeux d’Asa s’ouvrir d’horreur devant cette révélation. Elle comprit le sous-entendu c’est à dire que ces créatures ne se nourrissaient pas de salade ni de fleurs mais bien de viande. De viandes humaines. Cela voulait dire qu’une partie des soldats portés disparu pendant les nuit précédentes n’avaient pas été tués par les armés ennemie aux frontières du royaume mais par des créatures dans le pays même.  L’empire de Xing n’y était donc pour rien. On mentait aux familles des victimes et on cachait la vérité au peuple.

-          Le roi fait sans doute cela pour éviter une panique du peuple, dit la jeune fille peu convaincue par ses propres paroles. Il n’a aucun intérêt à la cacher.

-          Si le roi avais son mot à dire dans les affaire du gouvernement, tes arguments pourrait avoir une quelquonque valeurs, seulement… il y a longtemps que votre roi n’a plus aucun pouvoir.

-          Que veux-tu dire ? s’étonna-t-elle.

Le dieu ricana.

-          Cela fait longtemps que ce sont les hautes têtes bien dodues de l’aristocratie qui gouverne pour leur intérêt. Pourquoi croit tu que toute les créatures magique ou différentes des humains sont soit asservies tel des esclaves, soit l’exilé à l’autre bout du monde ?

-          Mais seuls les dragons sont exilés. Ils sont dangereux, déclara Asa.

-          Dangereux ? Je n’ai pas créé une race d’êtres sans cœur et violent, bien au contraire, dit Myrsky en se levant.

-          C’est vous qui les avez créé ?

-          Oui, tous comme je vous ai créé vous les humains. Je souhaitais que vos deux peuples vivent en communauté mais les Hommes se sont multiplié et chassé les dragons pour seuls motifs qu’ils étaient différent. Dans cette histoire, seuls les humains sont bêtes et méchants.

Myrsky se dirigea vers le fond de la grotte.

-          Il est temps de dormir. Demain sera une dur journée pour toi, déclara-t-il.  

Les ailes de la libertéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant