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Dans la peau de Malick(le frère de Dalia)

_Alors, bro, on se fait une petite soirée chicha ce soir ?me lance mon ami Adama depuis sa Mercedes-Benz Classe S.

J'acquiesce et prends mon sac à dos, descendant de la voiture qui glisse légèrement. Attendant qu'elle s'éloigne, je m'engouffre dans le couloir menant à la maison.

_Malick... mon fils, je me suis faite un sang d'encre pour toi, murmure ma mère en s'approchant pour m'enlacer. Mais je la repousse brusquement, plongeant son visage dans un état de choc.

Je pénètre dans ma petite chambre et dépose mes affaires.

_Qu'est-ce qu'on a à manger ? demandé-je à ma mère.

_Du riz et du poisson, répond-elle en me servant une assiette.

_Mais je n'en veux pas !m'écrié-je. Je ne supporte plus de manger toujours la même chose ! Tous mes amis festoient, et nous, nous nous contentons de riz.

Mes paroles font couler les larmes de ma mère. Elle se baisse pour ramasser l'assiette que j'ai jetée.

_QU'EST-CE QUI TE PREND DE PARLER AINSI À TA MÈRE, JEUNE HOMME !? ICI DANS MA MAISON, JE NE TOLÈRE PAS CES ABSURDITÉS, rugit mon père, haussant le ton et me menaçant du doigt.

_De quelle maison parles-tu ? Ça, c'est une maison !" je ris ironiquement.

Paf!Une gifle. Puis Paf! une autre.

_Tu es si ingrat, Malick... Tout notre argent a été dépensé pour tes frais d'hôpital. Aujourd'hui, nous pourrions bien faire un festin si nous n'avions pas sacrifié tout cela pour ton traitement, que nous n'avons même pas encore terminé de payer. Mais sache que tu ne serais pas là pour en profiter, car tu serais mort,déclare mon père, relevant ma mère avant de rentrer à l'intérieur.

Les paroles de mon père font naître en moi des remords. Je m'effondre sur le sol, passant ma main sur mon visage. Je n'aurais jamais voulu en arriver là, mais voir tous mes amis si riches, avec de belles maisons, de belles voitures, fréquentant des endroits chics... Tandis que moi, je suis pauvre.

Dans la peau de Marieta

Enfin, j'ai terminé de ranger le bureau de ce monsieur si arrogant, si insolent. Je suis convaincue qu'il a délibérément laissé son bureau dans un tel désordre pour me mettre dans l'embarras. J'attends juste que le véritable PDG de l'entreprise arrive pour que je puisse porter plainte contre lui, car je ne suis pas dupe. Il ne peut pas être le PDG d'une entreprise aussi prestigieuse et avoir une mentalité aussi basse.

La porte s'ouvre et je me retrouve face à monsieur, tenant un verre de Coca-Cola dans ses mains.

_Alors, notre jolie demoiselle a terminé ? demande-t-il.

_Oui. Cependant, je vous conseille de surveiller vos arrières car on n'en restera pas là, le menace-je.

_Je pensais que vous aviez été informée de la politique de cette entreprise. Ici, personne n'ose parler à son patron comme tu l'as fait. Mais comme je suis quelqu'un de bien, je te pardonne cette fois-ci, mais la prochaine fois... dit-il en faisant exprès de renverser son verre.

_Vous êtes un homme sans vergogne, Monsieur... je ne sais qui. Ce que vous venez de faire est aussi odieux que vous. Excusez-moi, Monsieur le PDG, dis-je avec une pointe de colère.

Je ramasse mon sac et le contourne en le bousculant. La situation n'étant pas en ma faveur, je glisse dans le Coca-Cola et tombe sur les morceaux de verre, ce qui me vaut une coupure au niveau du poignet.

Au-delà des préjugésWhere stories live. Discover now